Urbanisme en culotte-courte

Chapitre débuté par Rhéa

Chapitre concerne : LA SUPAIR PLAGE!, Rhéa,

Ce texte vaut 9 bières !

Architek, c'est pas un truk à la portée de n'importe qui!
Ah ça non!

 
Ça demande de la logike et de la méthode. Et Rhéa, elle a tout ça. Même si elle sait pas trop c'que ca veut dire. C'était son papa qui disait qu'elle était maligne. Et qu'elle comprenait très vite. Il était architek papa. Et masson aussi. Et aussi meunuizié. Tout ça ouais! Ça t'en bouche un coin hein?!
 
Logike et méthode donc. Et puis du papier et des crayons si possible. Mais Rhéa elle en a pas. Mais c'est pagrave. Elle a cogité. Un bâton et du sable, ça peut servir à faire des plans. Pas bête l'alouette!
 
Il est temps de montrer tout ça aux kopains.
 
Elle réunit donc la petite troupe autour d'un carré de sable aménagé. L'installation est sommaire : quatre rondins de bois assez épais pour délimiter et des gros cailloux pour soutenir, puis du sable fin presque tamisé pour servir de support. On dirait quasi un jardin zen. Manque que le petit râteau et le bonsaï.
 
- Regardez!
 
A l'aide d'une longue et fine tige de fer, elle commence à tracer quelques formes.
 
- Là c'est la plage, puis là c'est la forait.
Là c'est la kabane qu'ont trouvé Lou et Loo.
 
La dite cabane est un vieux bungalow relativement épargné par le passage du temps. Les planches sont un peu vermoulues, la toiture pas franchement étanche, les fenêtres ouvertes aux quatre vents mais compte tenu de la météo actuelle c'est pas tromal comme dortoir de base.
 
Nouveau petit carré tracé sur le plan de sable.
 
- Là faut faire un jardin avec des kajapoules! J'en ai vu qui courait par là-bas.
J'suis sûre qu'Ralph y pourra en attraper!
 
C'est vrai qu'il y en a quelques unes qui traînent leurs vilains croupions pas loin, dans les sous-bois en lisière de plage. Y a aussi des mouaittes mais Rhéa elle sait pas si ça pond des oeufs ces bestioles là. Et puis ça à l'air vachement plus dur à chasser.
 
Suite du plan.
Étonnamment c'est plutôt propre et relativement à l'échelle.
 
- Là, faudra faire une sorte de kagibi-atelier. C'est un endroit où on konstruit les truks. Moa sai là que je dormirais!
 
Précision utile au demeurant.
Nouvelles formes tracées avec brio.
 
- Après faudra penser à faire un truk pour la flotte, pour récupérer celle de la pluie. Celle de la mer elle est trop salé, c'est dégueu! Et puis aussi un endroa supair propre pour soigner les bobos. Pas'ke ouais faire du brikolage c'est dan-geu-reux! J'suis sur qu'y en a ki vont se taper sur les doigts!
 
C'est curieux de la voir autant parler et mener le débat. Elle qui d'habitude se fait assez discrète et avarde de paroles. Il en devient évident que cette petite entreprise d'édification lui tient particulièrement à coeur et que par conséquent elle se sent investie d'une mission : dire koa faire. Ben oui!
 
Elle pose quelques détails et précisions plus ou moins importantes sur la nature des matériaux à trouver, puis de la meilleure façon de procéder. 
 
- Faudra peut-être voir si y a des grands pas trop méchants kan même. Konstuire des kabanes c'est pas facile kan y a des truks lourds à porter...
 
La question mérite d'être soulevée car il est vrai que la force de travail locale n'est pas des plus aptes au gros oeuvre. Quoiqu'il en soit l'architek en cheffe a ébauché le plan général des travaux à suivre et le positionnement idéale des structures. Grosso-merdo tout du moins. On est pas sur le cadastre du Vatican hein,