Pouet Pouet

C'est quoi cette merde ! Vous entendez plus coups dans la radio. Magie occulte, rend moi ma foutue image, ça me décrédibilise complètement !


J'ai nom Légion; parce que nous sommes plusieurs. — D.

J'ai rien compris.
Même Skirt on la comprend mieux, et pourtant elle fait que claquer la langue et siffler.

Gros accent Texan entrecoupé de rires bien gras

Fucking JOKE !!! Haaahahaha
Méeeeeh, bhééééééé hahaha ! T'en tiens une couche ma parole, un timbré comme j'ai pu en croiser dans le passé dans les rues de certaines grandes villes. T'es perdu dude, complétement palm de chez palm. On pige pas grand chose dans ton speech qui sent du bec. Et du ass faut l'dire aussi. J'sais pas quelle came vous prenez dans l'nord mais ça donne pas envie. Quant à Lanissette, fucking chinetok, j'comprends que tu sortes de nulle part et que t'as besoin de gonfler un peu des boobs à la recherche de reconnaissance but bordel que c'était baaaaad hahaha ! Entraine toi, révise un peu ton speech puisqu'ici on se marre bien tellement c'est hilarant de stupidité.

C'était Whitecliff, apôtre de David et du Mont Carmel, co gérant de Trinidad.
Si Olaus et son équipe n'avaient pas lancé l'attaque je l'aurais fait avec mon squad. Fucking dégénérées qu'elles étaient.
God bless pour le reste du people qui a toute sa tête.

Voilà un moment que rassembleur a pour divertissement les voix que porte au loin son émetteur et recueille vanités.
Assis dans les souterrains il songe, il médite, et remarque certaines choses que ce peuple exploite à merveille, la Mémoire.
Il se dit qu'il partagerai bien quelque mot sur cette fréquence qui semble fortement écoutée, où les remords et les souvenirs se bouscule à coup de verve.


Je vous entends ! Restez humble chère brebis, car nulle âme persiste après la mort. Gardez espoir dans ce vous avez accomplis car l’au-delà est vide de toute actions de l’homme sous le soleil. Seul le silence persiste.


La voix change, elle est graveleuse mais audible.

— «  Voici donc ce que dit le Souverain : “Si on se souvient de votre faute, c’est parce que vous avez dévoilé vos transgressions et fait voir vos péchés dans toutes vos actions. Maintenant qu’on se souvient de vous, vous serez emmenés de force.” »

— « Oui, souvenez-vous des vôtres avant que le cordon d’argent se rompe, que le bol d’or s’écrase, que la jarre à la source se brise et que la poulie s’écrase à la citerne. »


Laissant place à présent aux grésillements intenses liés aux particules radioactives l'entourant, suivit d'un silence morne, clôturant son intervention sur cette onde froide.

 


« Futilité absolue ! Tout est futile ! »

Songeur, l'ecclésiaste pense.
Il se souvient d’une discussion passée, de mots dit sans instruire, mais pour détruire.

Soufflant un râle il revint à lui et prononça ses mots.


Entre nous, frères et soeurs, celui qui se dit être l'incarnation du chaos n'est ni plus que l'ombre de lui-même. Un sombre ratée, vous l’aurez compris.
Ses mots l'on devancé ! Il s’est dénudé, brisé. A présent l’on sait qui il est. Une âme morte de plus.

Et pourtant, on lui laisse le bénéfice du doute.
Et pourtant il vous sera livré, oui, à vous du Sud. Cet homme n'est que tromperie et vanité.
N'en prenez pas garde car il ne peut rien.
Seule, il ne peut rien changer, même avec sa boule de cristal, absolument rein.

S'il vous plait, ne prenez pas le Nord par cet homme, car celui-ci n'est rien.

S'il vous plait, élargissez vos horizons à mieux, à Dieu !

Je sais que parmi vous certains y croient, certain on même bâti une église dans le Sud-Ouest, bénissez-les, rendez leur gloire.
Mais pas à cet homme qui ne veux de vous que chaos et déchirement. Non.

S'il vous plait, restez intègre.


Puis la voix du rassembleur repart dans le néant, espérant toucher plus que la dizaine d'âme qui lui parle en privé.
— « Quant à moi, tu me soutiens en raison de mon intégrité ; tu me garderas en ta présence pour toujours. »


 


« Futilité absolue ! Tout est futile ! »

Vous entendez de nouveau des grésillements, un léger bruit marin, un miaulement, et la voix que aimez tous.

— Quand j'vous dis que Trinidad, c'est tous des clones. Regardez moi ce Texan qui sort quasi mot pour mot la même foutaise que... j'sais pas, cette nana paumée qui disait que j'étais marrant. Hahahahaha. Merci de valider mon propos en tout cas. C'est pas parce que tu maitrises plusieurs accent "Trinidad", qu'on voit pas clair dans ton jeu.

Des bruits de vagues et un choc, comme si quelques choses venaient de tomber.

— Ca va, ca va, j'ai juste pas encore le pied marin. Bon et l'autre qui se prend pour le patriarche des ovidés là, j'ai déjà assez à faire avec le sud, viens pas t'mêler de ce que tu captes pas. On est clairement la face opposé du même pièce. Mais t'es presque encore plus chiant que les gens du sud. Presque. Te trompe pas d'camp mon gars. La Vie, c'est le Chaos. J'sais que c'est un mot qu'tes copains curés t'ont appris à détester, mais ça va l'faire. Te range pas du coté du Néant, pauvre bougre. Hahahahaha !

Un nouveau miaulement, un gamin qui cri "Revient ici putain de chat de merde !", des embruns, solides, et la radio se coupe.


J'ai nom Légion; parce que nous sommes plusieurs. — D.

La Voix est lourde, chargée d'émotion diverses.

Eh bien, Tu es bien sûr de toi petite brebis Noir, tu auras certainement l'occasion de me faire découvrir ton univers, je présume.
Mais entre nous. Tu restes une flamme éteinte, fleurie trop tôt et qui ne sert pas à grand-chose si ce n’est que de rappeler que l’homme peut être stupide dans ses réflexions.

Mais je me perds.
Garde-moi un repas et le git, j'aurai plaisir en ta présence mon antéchrist.


Puis à nouveau le silence après quelque grésillement, moins prononcé que d'habitude.

 


« Futilité absolue ! Tout est futile ! »

Vous entendez un bruit de radio strident, et la voix de Dréfal résonne au loin :
— Titouan, tiens, tu peux lui balancer ton impertinence à la tronche, il me fatigue ce vieux curé à la con.

Vous entendez des mouettes, le bruit des vagues, un chat qui feule et des bruits parasites. Puis, la voix d'un morveux trop sûr de lui qui réfléchit un court instant et…

— T’as réussi à dire absolument rien… mais avec des mots qui sentent le moisi. Bravo !

La radio se coupe alors.


Je peux vraiment vous aider, si vous êtes assez malin pour vous rendre compte de mon utilité !

La radio se rallume aussitôt.

— HAHAHAHAHAHAHA. Oups, j'ai oublié d'éteindre mon brouilleur de fréquence ! Voilà qui va vous faire causer tiens ! 

 


J'ai nom Légion; parce que nous sommes plusieurs. — D.

Lani entend de nouveau la radio résonner. Elle ne comprend pas tout ce qui se passe, mais elle sait que Dréfal est en balade "en mer" pour le compte de la Kabane.

"Je crois qu'on sait assez amusé ici. Dréfal, retournez à votre mission au lieu de faire votre Clown. Vous n'remplacerez pas Rosemary !"

 


Je peux vraiment vous aider, si vous êtes assez malin pour vous rendre compte de mon utilité !

Le son de la radio devient doux, calme, et retenti presque dans un brin de silence, cela vous surprend. La voix de Dréfal est calme.

— Oui, toubib de l'Ordre. Ne vous inquiétez pas. Nous allons nous renforcer encore et toujours, le Chaos est avec vous.



 


J'ai nom Légion; parce que nous sommes plusieurs. — D.

On peut entendre des rires, des rires aux larmes suite à cette très malaisante drolerie nordiste.

Depuis le temps il fallait bien se faire une raison, le nord est une histoire de clowns.

Malaisante

Vous sentez les murs grincer. Une ombre émane de la radio, lourde de sens.

— Oh oui Trinidad. Rit tout seul de bon coeur sur les ondes. Avec tes multiples visages. Moi-même, je sais de quoi je parle ! Et je me joue encore de toi. Mais il est assumé que le Chaos sait et assume sa vérité, lui. Nous ne sommes pas seul. Contrairement à toi et ta lâcheté. J'entends ton âme, j'entends tes pensées. Tu te crois si supérieur, mais tu es si seul, si petit. Et tu ris de quelques choses que seul un être du Néant ou de pure Chaos comme moi aurait pu capter. L'ironie même. Comment vous disiez dans le passé, ha oui, l'Hopital qui se fout de la Charité. Car tu comprends des choses au delà ce qui se capte de cette réalité. Et tu penses pouvoir en jouer. Mais dans le fond, tu ne sais rien et tu es bien solitaire. HAHAHAHAHAHA !

Le rire est cette fois sinistre, il ronge votre âme et votre coeur. La solitude vous pèse et vous en oubliez presque qui vous êtes vraiment. Vous vous confondez les uns et les autres, car tel est la puissance du Chaos. Car nous et vous sommes Légion. Mais vous êtes du côté amer du vide et de l'ennui tandis que la Vie nous habite encore. Et au fond de votre âme, vous le savez. Indéfectiblement. Puis vous revenez à vous, sûr de vous. Hilare, bordé de déni, car votre vie touche bientôt à sa fin et vous mène nulle part. 


J'ai nom Légion; parce que nous sommes plusieurs. — D.

Titouan éclate de rire lui aussi, mais pas exactement comme l’autre grande gueule. Lui, il a cette petite touche en plus : la subtilité ! 

Il balance une tape bien sentie sur la radio. Elle grésille, crache un bruit affreux… puis finit par cracher un son clair. Miracle.


Hahaha, salut le mooonde ! Ici DJ Titouan à l’antenne, en direct du chaos ! Après une courte page de pub -merci les chips rances et l'eau dégeulasse- bientôt on passe à la citation du jour, bande de veinards !


Il explose de rire, fait un bruit immonde avec ses doigts dans la bouche.


Comme disait le grand philosophe… Terrence Hill, ou Bud Spencer, j’sais jamais, l’un mettait des tartes, l’autre les comptait, voici l’histoire du petit oisillon !


Il se lance dans un récit totalement absurde, façon fable à la noix avec des accents bizarres, des bruits de pets et des envolées lyriques.

— Il était une fois un petit oisillon qui ne savait pas encore voler. On était en plein hiver et un soir, il tombe de son nid et il se retrouve sur le sentier. Alors il se met à crier: "Pui! Pui! Pui!". Il se fend le gosier parce qu'il meurt de froid.

Pour son bonheur, voilà qu'arrive une vache. Elle le voit et veut le réchauffer. Alors elle soulève la queue et paf! Elle pose une belle galette fumante, grosse comme ça!

Le petit oiseau, bien pénard et bien au chaud, sort sa tête et remet ça plus fort qu'avant: "Pui! Pui! Pui!"

Rrrrrrr! Mais un vieux coyote arrive au triple galop. Il allonge une patte, l'extrait délicatement de son tas de fumier, essuie la crotte qui le recouvre et ensuite... il n'en fait qu'une bouchée!


Et puis, avec un ton solennel à deux balles, il conclut :


Moralité : quand t’es dans la merde… FERME. TA. GUEULE.


Un petit silence. Puis il éclate de rire tout seul, fier comme un coq de sa propre connerie, appuie sur un bouton de la radio qui fait partir un vieux jingle moisi.
“DJ Titouan, la voix du bon sens (ou pas).”


Qu'est ce que t'as toi ! Tu veux ma photo ?

Vous entendez un grésillement léger, quelques bips et vous remarquez comme une légèreté dans l'air.

— Nous nous sommes fait mouchés par un gamin, t'entends ça Trinidad ? Hahahaha !

Vous avez l'impression que l'homme parle aussi bien dans la radio qu'à la personne a côté de lui. 

— Dis donc morveux, au lieu de jouer les philosophes, tu veux pas plutôt m'aider a tirer la voile ? Applique ton adage et sors nous de cette merde, on est dans le même bateau je te rappelle ! Hahahaha 

Plus rien, le bruit des vagues, un chat qui ronronne. 


J'ai nom Légion; parce que nous sommes plusieurs. — D.

— C’est d’l’exploitation, moi j’vous dis !

Il gueulait, les bras croisés comme un petit syndicaliste en colère avant de se dire qu'il fallait peut être suivre la consigne du cap'taine (non pas América).

— Heureusement que j’suis taillé comme un bûcheron !

Il disait ça avec le torse bombé, genre héros de dessin animé, alors qu’il pesait à peine 30 kilos tout mouillé, mais avec l’aplomb d’un type qui soulève des troncs d’arbre à main nue depuis la maternelle.

— Haaa merde la radio... C'était Titouan ! A vous les studios ! 


Qu'est ce que t'as toi ! Tu veux ma photo ?

Ouais, ici Mantis.
Si vous m'connaissez pas, je m'en fous, pas mon problème.
Juste pour prévenir les nordistes que si ils veulent venir faire du tourisme au sud du pont, utiliser sa radio et s'annoncer c'est pas une option.
On a intercepté une bande bien connue... Une bande de tarés libidineux qui se sont probablement dit que s'infiltrer en douce c'était goldé.
Loupé. Maintenant leurs cranes servent de balise de randonnée dans le Labyrinthe.


Le timbre est monocorde et pas franchement enjoué.

Bref, si vous voulez récup' la collec' de godmichet de Rosemary la clownette pas drole, on garde soigneusement ça à Trinidad.
 

Lani saisi sa radio. Elle est furax.

"Encore un putain de message vraiment sympathique et coloré du Sud ! Vous pouvez excuser vous même vos comportements toxiques de merde comme ça vous arrange, vous êtes des pourritures. Vous tuez, tuez, et tuez encore sans vous poser de questions. Ca ne fait de vous que de sombres merdes humaines. Voilà c'que vous êtes ! Rosemary, c'était la vie, la folie et elle savait pas ce qu'elle foutait la moitié du temps... Mais de là à vouloir la buter parce qu'elle a traversé un putain de pont... Putain vous vous prenez vraiment pour ce que vous n'êtes pas. Des rois à la con. Mais vous êtes juste fini à la pisse et vous avez trop gros à compenser ! Montez au nord voir comme ça s'passe, essayez juste un peu ! Putains de branleurs de merde et de nécrophile à la con ! Nous on baise, on vit, on jouit et on ne flingue pas tout c'qui passe à vue comme des putains de demeurés de chiasse !"

Elle coupe. Elle a été trop loin. Mais elle s'en cogne. Ca lui a fait du bien.


Je peux vraiment vous aider, si vous êtes assez malin pour vous rendre compte de mon utilité !

Moi j'ai tout vu!

Voix de pisseuse.

La clown elle voulait m'chourrave mon vibro!
Et l'aut'meuf avec une cicatrice dégueu, elle voulait s'faire Skirt j'crois...
Mais z'ont pas eu l'temps, pas'ke les trinidadais ont déboulés comme des mabouls dans l'défilé!
Les chameaux ont paniqués et z'ont pas pu s'barrer assez vite.
Mais d'toute façon avec une caisse pareille au cul, c'était mort d'emblée!
La clown s'est faite écraser, elle avait la gueule toute éclatée après...
Celle avec la cicatrice, j'crois qu'elle s'est bouffé une rafale dans l'bide, elle avait les tripes à l'air, c'était dégueuuuuu.
Les zautres j'sais plus trop. J'crois qu'le gros s'est fait coupé une jambe et qu'il essayait d'la recoller avant d'se prendre une balle dans la tête.

...

Ah et désolé, mais Skirt et Klak ont goulotés quelques morceaux sur les cadavres.
En même temps y bouffent n'importe quoi eux....

.

Entendant la réaction de la gamine; Lani se frappe la main sur le visage. Rose putain... Mais au moins ça voulait dire autres choses. Aussi, elle n'hésite pas une seconde pour rajouter :

"Merci de ce témoignage ragoutant, petite. Mais ça prouve une chose, c'est que Rosemary s'était annoncée alors, si elle t'a parlé à toi et à ton groupe. Trinidad, en plus de toute l'reste, vous êtes des putains de menteurs de merde, et Rose aura au moins prouvé ça. Ha..."

Elle lâche un rire, un peu triste, mais comme pour mettre un point final à la dernière blague de Rosemary...


Je peux vraiment vous aider, si vous êtes assez malin pour vous rendre compte de mon utilité !

Une voix calme, lente, un léger accent Scandinave.

" - Madame Lani...
Soit vous êtes en manque d'informations Historiques, soit vous le faites exprès.
Ne nous dites pas que les survivants autour de vous vous ont caché le passif de votre communauté et leurs actions. Ne dites pas que cela ne vous concerne pas puisque vous êtes sortie après ces événements. C'est tout frais pour nous, il y a encore des personnes vivantes qui ont vécu tout cela et à qui certains manquent.

Un petit récap du passé...
Lorsque le Centre s'est formé il y avait une communauté tout à l'Est, Mykolos, dont les occupants s'épuisaient à vouloir nous éliminer. Cela s'est joué de peu, heureusement que nous étions compétents. Par la suite ils ont fuit en bateaux rejoindre Halifax tout au Nord avec le grand projet de tuer tous ceux du Sud qui y mettrait les pieds sans passer par la case gestapo. Comme plus rien ne voyageait, ils sont morts d'ennui.

Pas tous...
Puisqu'une bonne partie, ceux lourdement armés et véhiculés sont partis rejoindre votre communauté.
On en vient à un passé plus proche, celui qui concerne les fameuses tueries de masse que le Sud ferait...
On en parle de Steven Aldrin et Elodie Leroux ?
Ou peut-être les deux équipes de Nardin ?
Il y a tellement peu à enregistrer qu'il est facile de retrouver la fanfaronnade de votre chère Rosmary qui faisait son show.

 https://v8.fract.org/livre_sujet.php?chapitre=59

Ecoutez, retenez, touchez vous si vous le souhaitez mais ne nous faites pas passer pour ce que nous ne sommes pas.
J'en viendrais aussi à l'attaque du S-Mart, une communauté marchande qui aidait tous ceux qu'elle pouvait.
Par qui, le Sud peut-être ?

Non, nous n'avons pas le monopole de la mort et la destruction. Vous en êtes bien plus proche, à l'image de créateur de votre communauté qui avait froidement massacré des adolescentes qui devaient nous rejoindre. Ce que nous avons fait c'est d'aider les communautés des Mines, aider le Mont Carmel, aider le S-Mart et tous ceux qui sont venus se présenter. Nous avons pacifié les sans-visages, les muets louches, point. Ce n'est que rendre la monnaie d'avoir pacifié ce groupe qui était deux fois plus armé que les attaquants. Ah et lorsque je dis NOUS, je parle du Centre, Trinidad n'est qu'un Avant-Poste pour sécuriser le Sud, une mission qui nous tient à cœur.   

Merci donc Madame Lani de réviser l'Histoire, celle qui nous concerne tous depuis trois années de survie sur cette ile.
Bien le bonjour de Treize qui a surement loupé votre massacre.
C'était Lars Rasmussen en direct de Trinidad.
"

Allez, c'était qui celui-là encore ? À brandir l'Histoire comme une trophée intouchable. Lani savait ce qu'était l'Histoire. Que chaque action était perpétuellement réécrite, par les vivants. Elle était là quand la Chine s’était tout appropriée au nom de l’Histoire. De Taïwan à la Malaisie. Elle était là, sur ses putains de fronts quand, au nom de l’Histoire, ils avaient massacré à tour de bras bon nombre d’innocents qu’elles tentaient chaque jour de raccommoder. Pour finalement, devoir bosser pour cette même Chine et être du bon côté de l’Histoire. Pour déserter, finir dans un bunker sécurisé, censé donner une nouvelle chance à l’humanité et se retrouver où ? Ici ? Putain quelle blague. L’Histoire. Putain de merde, l’Histoire, c’était là sa seule excuse à ce connard ? Aussi, elle ne mâche pas ses mots pour répondre. Sa colère ne gommait en rien son accent, mais elle parlait avec ses mots. C’était pas des mots dignes d’une dirigeante digne de l’Histoire ? Elle n'en avait absolument rien à foutre.

“Bonjour Lars.

Vous pouvez vous cacher derrière l’Histoire ou ce que vous voulez d’autres pour affirmer votre suprématie et vos meurtres. J’sais de source sûre que Rosemary et sa bande n’étaient pas une menace pour vous. J’suis la source. Quand elle nous a quittés, je voulais même l’encourager à ne pas franchir ce putain de pont. Mais, impossible de la raisonner hein, elle voulait voir par elle-même, si c’qu’on disait sur Trinidad est vrai. Ok, elles étaient armées, mais arrêtons les fanfaronnades de merde deux minutes hein, depuis les pluies acides, tout le monde sait que c’est vous qui aviez la plus grosse et que Rose et son équipe n’était pas une menace tangible pour vous. Puis qui n’est pas armé dans ce putain de désert ? Vous tirez à vue ! Bien sûr qu’on s’arme, on est pas que débile. Pour autant, on est pas comme vous. Preuve en est, la gamine est encore là pour parler. Si Rose était v’nu pour tuer, vous compteriez encore les morceaux de la gamine bordel. Vous foutez pas d’ma gueule !

Donc oui, cachez-vous derrière votre Histoire, bien arrangée à votre sauce, comme tous les bons politicards de merde du monde mort. Puisque justement, eux, les morts, ne peuvent pas parler. En plus vous parlez du “massacre” de la S-Mart, putain, mais vous savez même pas d’quoi vous parler, vous y été pas. A part un ou deux rescapés qui ont décidé vous retrouver ? La belle affaire, personne ne les a empêchés de partir justement. D’ailleurs, la plupart se sont barré en volant des outils et des ressources importantes pour le bien-être de notre communauté, donc j’peux pas dire que vous ayez récupéré les éléments les plus fiables, mais ça vous regarde. Mais ouais, Cary et son petit copain sont morts. Oui, c’était odieux et certainement pas nécessaire, et oui, j’aurais jamais donné ce genre d’ordre moi-même. Et oui, ça m’a écœuré. Mais la putain de vérité, vous voulez la connaitre ? C’est que la S-Mart était déjà morte de l’intérieur quand le Nord a frappé. En reprenant le contrôle, putain, mais la Kabane nous a redonné la vie ! À tous les survivants, les rescapés et ceux qui n’étaient pas encore des putain de sans-visage. Ce foutu Mercy, il bavait comme un sagouin quand on est parti, brisant le cœur à tout le monde. Vous, qui clamez nous débarrasser du fléau des sans-visages, dont le seul danger qu’il représente vraiment, et le putain d’ennui qui nous anime en leur présence, vous auriez peut-être dû attaquer la S-Mart. Elle en était bondée ! Mais j’imagine que depuis le temps, vous avez déjà retourné et baisé tous leur cadavres restés sur place. Donc, vous devez l’savoir.

Vous pouvez vous imposer, en bon mâle alpha donneur de leçons et votre ton pompeux de merde, mais aujourd’hui, peu importe votre Histoire à la con. Moi dirigeante de la Kabane, je n’ai ordonné personne de venir sur vos terres faire un putain de massacre. Personne ne m’a contacté avant de rouler sur les clowns, qui avaient pour seul tord leur bagout à la con et leur tenue vestimentaires douteuses. Non, parce que c’est pas les méthodes du Sud. Celle du sud c’est “j’te braque d’abord, puis j’tire en fait, parce que j’ai la flemme de causer”.

Rosemary n’a pas tué l’équipe de Nardin ou que sais-je. Vous n’avez aucune preuve et quand bien même, de quel droit vous imposez vous en police du monde, qui juge et applique la sentence sans procès ? Vous balancez des noms comme des boucliers vous donnant le droit de quoi ? Tuez n'importe qui ? Parce que Élodie, Gisèle ou Stéphane sont morts ? Le dernier qui ait roulé sur des gens chez nous, il a eu droit à son procès. Et pour beaucoup, ils le méritaient pas. Mais c’est comme ça qu’on fonctionne à la Kabane. On pourrait jouer des heures à essayer d’voir qui de vous ou nous sont les plus barbares… Mais les gens d’la Kabane, je les connais, je vis avec. Et ce ne sont pas des tueurs. Mais si vous aimez faire des généralités, juste pour vous donner raison et vous masturbez sur le nombre de gens “pacifiés” à votre actif, faites-vous plaisir. Nous pendant c’temps, on pleure nos morts, on s’bat contre la dépression et les sans visages qui ont emporté bon nombre de nos gens récemment, mais on vit, on baise, et on ne fait pas votre guerre de merde ! Si encore, vous étiez ouvert au commerce ou que vous nous parliez autrement qu’APRES avoir buté des nôtres… Mais tu parles. Vous n’avez de leçon à donner à personne.”

La malaisienne a parlé d’une traite, manquant presque de souffle sur la fin. Puis, elle est obligée de rebondir sur un dernier point. Elle sait que c’est sa faiblesse, son empathie, et que ça pourrait se retourner contre elle, mais elle n’hésite pas plus longtemps.

“Quand à Treize… Je la salue aussi. Et si j’n’avais pas fait signe d’empathie ou d’écoute à son égard, vous l’avez tellement bousillé la gamine avec vos méthodes, qu’j’serai pas là pour en parler aujourd’hui. Ou j'ai juste eu d'la chance. Et p’tet que ce putain de monde serait pire encore, avec quelqu’un d’autres à la tête de la Kabane. Donc si elle veut m’parler, déjà, c’est une grande fille, elle peut l’faire sans passer par vous et enfin, vous pouvez la remercier d’pas avoir appliqué votre protocole à la lettre ce jour-là avec moi, car croyez-moi, vous auriez probablement un autre genre d’ennemis en face de vous. À noter aussi qu’elle m’a laissé un choix. Quand j’ai vu sa vision du monde et c’que vivre dans l’sud lui a fait, le choix était facile, même si j’savais pas encore où j’allais. Maintenant, j’sais où je suis et je sais qui je suis et les gens qui m’accompagnent. Continuez à formater et à bousiller des cerveaux pour votre propre gloire ou intérêt, et à “jouer” à la police. Nous, on va continuer d’vivre et d’profiter, le temps que ça peut durer. Si vous nous en laissez encore l'occasion... Pfff... 

C’est tout pour moi. Putain de merde…”

J'remarque quand même qu'y en a que pour la clownette.
Pas d'hommage pour les autres.
Faut croire qu'ils puaient du bec.

Lani roule des yeux et ne prends même pas la peine de répondre. L'hommage, elle l'a fait, mais pour la Kabane. Quant à Rose, elle s'en est chargée aussi, avec son petit bout de papier. Qu'est-ce que c'est que ces tueurs qui chialent qu'on ne parle pas assez de leur victime ? Ca n'a aucun sens.


Je peux vraiment vous aider, si vous êtes assez malin pour vous rendre compte de mon utilité !

— TRINIDAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAD !

Le cri est soudain. Votre radio était pourtant coupé, pire, vous étiez peut-être même en plein conversation. Mais la voix éraillée s'élève. Rare ces temps-ci. Le manque est dilué. Pourtant, quand vous l'entendez de nouveau, des frissons de plaisirs ou des frissons malsains vous parcours l'échine. En plus de vous bousillez les tympans. Le son est fort. Trop fort.

— Hahahahahaha ! Bien envoyé madame Lani. Regardez donc ces pleutres se taire tandis que vous les remettez à leur place ! Mieux encore, les agresseurs vienne chouiner maintenant ! C'est hi-la-rant. Et c'était eux qui disait que j'étais drôle. Il y a compétition, croyez moi ! Hahahaha !

Le rire rebondit de radio en radio, comme un écho fou et stridant. Puis, petit à petit, il s'efface. Un souffle. La voix reprend, d'un ton calme. Posé. Presque triste.

— Mais je m'égare. Je ne suis plus là pour rire. Tic tac mes amis. La fin est de plus en plus proche. Terriblement proche. Et Trinidad qui continue de faire de la merde et de nous donner de la force. La force au Chaos, à la Vie. C'est incroyable tout de même tant de médiocrité dans une seule entité. Une seule. J'ai dit une seule. Oui, une seule. Comme le chiffre un. Parce que le Chaos sait tout. Il connait tout ce qui est vivant et tout ce qui est lâche. Il sait que le Néant n'a qu'un élément. Qui prolifère dans les corps, s'inventant des personnalités plates et aussi chiante les unes que les autres, dans le seul et unique but d'imposer une suprématie unique et débilitante. Touchant par la même le Chaos en plein coeur en abattant Rosemary, Kao T., Heidi, Sora, Mélissa.... Oh que c'est pitoyablement stupide de sa part ! Ne voyez-vous pas que mon compteur s'affole ? Pauvre crétin, je te l'ai déjà dit et prouvé. Tu ne peux pas abbatre le Chaos. Le Chaos est la Vie. Le Chaos est en toute chose. Tu peux le réduire en cendres, mettre sa tête sur des piques, il reviendra, encore et toujours, plus fou, plus fort ! Non ma Rose, tu ne sera pas un fantôme. Pas toi, tu vaux mieux que ça. Et dire que je n'ai même pas eu le temps de te connaitre, de te gouter. Tu étais pourtant un parfait agent du Chaos. Mais ce n'est pas grave, puisque ton âme et celle de tes soeurs nous reviennent désormais. Pour affronter l'Unité. Le Néant.

Une brève pause, qui n'a pas le temps ni de créer le manque, ni de vous soulager. Le Héraut reprend. Sa voix et plus vive, plus incisive, elle vous pénètre et vous lacère, ou vous caresse et vous berce.

— Comme toi "Trinidad", j'utilise un pouvoir interdit. Qui me permet de revenir, encore et encore. Comme toi "Trinidad", je plis le sens de cette réalité à ma volonté. Mais non pas pour me branler sur des petites victoires et des petits massacres, tel un pleutre nauséabond qui se cache dans sa chambre de puceau. Noooon. Je suis ici pour révéler ton âme "Trinidad". Car tu n'es qu'un, nous le savons, car le Chaos le sait. Et par conséquent, la Vie s'empare de cette information. Tu te donnes bien des noms. Mais regarde toi ! Tu te ressembles. Tu te confonds avec toi même. Perdu dans le creux d'une vie irresponsable et destructrice, qui ne respecte rien, violente, grise, sans émotion. L'identité de ce monde est pourtant évidente. Elle permet au Chaos de s'étendre, de vivre, et de jouir. Mais toi, non, toi "Trinidad", tu ne fais que brasser la moitié du monde à toi seul. Empêchant la vie. Tuant sans compromis et sans partage. Autant les âmes que le reste. Tu me suis ? Tu baises tout, pour un plaisir bien égoiste et sans partage. Pourquoi Trinidad ? Si tu te complet dans cette violence délicieuse, qui j'en suis sur, te fais mouiller ton petit slip puant, pourquoi tu ne partage tes trophées ? Tu nous parles d'histoire. La petite chinoise a raison. On s'en branle. On veut la vérité ! 

Vous savez que le Héraut dis des mots incompréhensibles et pourtant. Une idée émerge. Vous ne la comprenez pas bien. Comme une image fractale qui vous fait tourner la tête et prendre de la hauteur sur un monde bien étrange, désertique, hexagonale, fait de clic et de ploc. Mais pas que. Avec un cassure spectrale en son milieu, un tourbillon noir sur un pont abandonné, où il ne reste plus qu'un fantôme, piégée entre deux mondes. Caryelle.

— Cary, ma pauvre Cary. Jouée, manipulée, brisée, copiée, multipliée. Rongée par le même mal qui t'a initiée, corrumpue. "Trinidad" te tient dans ses filets et en même temps, une partie de toi est à moi. Tu me suis ? Je suis le héraut du Chaos. Oui. Je sais trop de choses. Oui. Ma pleine conscience me permet de comprendre ce monde brisé. Oui. Cary tu es le symptome d'un univers qui se déchire et se confonds dans l'ennui. Tout ce qui t'es arrivée est à cause du manque d'équilibre dans les fondations même de cette existence. Dans un monde fractal normal, le héraut n'a pas besoin d'intervenir pour réinstaurer l'équilibre. Mais ici, "Trinidad" a tout brisé. Oh, il n'a pas été le seul. Pourtant, aujourd'hui, il en porte toutes les responsabilités. La médiocrité qui nous incombe doit être renversé. Billy Bob l'avait compris, l'avait clamé, l'avait chanté. Un autre clown perdu lui aussi, dans l'oubli et le Néant, il est tombé. "Trio de papa", Tu crée toi même les sans visages qui te révulses. Ironique. Ou profondément hypocrite. Car tu casses tout, "Trinidad". Comme tu as cassé Cary. Là où même Rosemary, n'a rien pu faire, pour aider son fantôme. Avec tes manigances, tu l'as conduite à sa propre destruction ! La main de Jaman qui l'a emporté n'était pas guidé par le Chaos, mais par tes inactions et ta puissance mono-spirituel ! Ton influence, qui ne profite qu'à toi et "tue le game", si tu me permets l'expression. Pathétique n'est-ce pas ? Quel amère victoire, quand demain, tout va s'effacer, pour tout recommencer. Dans ce cycle éternel sans fin. Alors que nous le savons tous. Tu as triché "Trinidad". Tout le monde a du tricher, mais jamais aussi bien et aussi consciensieusement que toi. Non mon ennemi. Non... Tu as été le meilleur. Dans le pire. Mais maintenant me voilà, qui tembourine à ta porte et te fait perdre la raison et la logique ! Car tu vois clair dans mon jeu. Et tu te demandes alors : qui je suis ? HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA, sache le, tu n'en a pas la moindre idée et tu ne me connais pas, je t'en fais la promesse. Et ça te rends chèvre, chèvre !!! MEEEEEEEEHHHHHHHHHHH

Le cri de l'animal résonne un peu, puis se perd. Vous êtes pris de nouveau de vertige, mais la nausée cette fois-ci, ne tarde pas et vous frappe. Alors, une dernière fois, pendant que vous dégobillez vos tripes, la voix reprends.

— Quand viendra le moment. Que le monde sera sur le point d'être emporté dans le Néant pour que le Chaos s'en saisisse de nouveau. Je viendrais te trouver Trinidad. Pour te donner ta dernière jouissance. Sauf si ton égo démesuré te permet de la prendre. Et tu verras, quand ton sperme chaud viendra se coller sur mon cadavre inerte et que je rirais encore sur les ondes publiques, que tu ne gagneras jamais. Et que tout ce que tu as accompli dans ce monde, d'hier à demain, n'aura servi à rien. Car tout le fun, oui, tout le fun, il était ailleurs. Et dans ta solitude, Trinidad, tu te trouveras bien morne, bien gris. Et tu recommenceras. Dans un nouveau monde. Tu chercheras vengeance envers un ennemi invisible. Qui n'existera pas. Car je ne serai plus là. Et toi, tu resteras seul, tombé dans l'oubli que tu auras toi même crée à force de te faire des ennemis. La mémoire des âmes est quelques choses de très puissant. HAHAHAHAHAHAHAHA !

Le rire est dément. Des images de mondes différents vous flash l'esprit. Vous êtes dans un vaisseau spatiale, il y a des gens qui se battent à coup de tirs lasers sur un homme seul, acculé, mais enragé, entouré d'un bouclier indestructible. Puis, vous êtes dans un chateau, sur des remparts, une ombre plane, terrifiante, celle d'un dragon, et d'un homme qui le chevauche, il hurle, il est en rage, il veut tout détruire. Vous êtes dans une rue bondée de New York, la bourse est en chute libre, tout le monde pleure, sauf un homme, qui rit aux éclats, il a écrasé tout le monde. D'autres images de mondes absurdes mettant en scène un tricheur vous accable ou vous donne un courage nouveau. Chacun de ces hommes se ressemblent et aucun n'est le même. Pourtant... Alors la radio crépite. Le rire s'est tû. Plus aucun son ne sort. Vous voyez le chiffre "18" surimprimé sur vos yeux, qui vous brûlent.Puis tout s'arrête. Le silence. Et le manque. Le Néant vous englobe. Vous berce et vous glace le coeur. Il n'y a plus que la solitude. Et un miaulement. Un simplement petit miaulement.