Le faux-phare Nâh.
Chapitre débuté par Flex Fofana
Chapitre concerne : immobilier, phare, Flex Fofana,
Flex Fofana


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Le roi vagabond avait parcouru la dune, senti le vent et le fumet de l'aventure, il apprivoisait la belle, déflorait ses secrets les plus intimes, oui il communiait. Cette étrange contrée déposée là par quelque divinité facétieuse, en lieu et place du monde de jadis, ne semblait pas hostile, mails il faudrait à toustes un effort pour l'amadouer, la brosser. Fofana les guiderait, volontiers, mais pour cela il devait en devenir un berger, un voyageur, un éclairé. Sitôt sorti du métro, il fut volontaire pour être celui qui parcourt la terre.En fait de terre du sable à perte de vue, il découvrit, le long d'un charmant Mississipi local, qui invitait à suivre ses bas instincts, en pleine conscience, les animaux totem ici avait parfois trois pattes, plumes et écailles et crachaient du feu grégois qui fleurait la centrale nucléaire, le shaman savourait ces nouvelles sensations, s'en enivraient, même.
Mais le roi vagabond, en capitaliste convaincu, savait aussi que celui qui foule et dépucelle commande, règne, possède. Il manquait un fief à son domaine, un castel, un quartier général. Une tour à son image : remarquable.
Un libéral, Fofana, il œuvrait aujourd'hui pour le collectif, transmettant fidèlement chaque donnée cartagraphique croisée, mais savait bien que le collectif ne pouvait nier la somme d'individus le composant. Alors il mélerait ses différents objectifs de front dans une approche win-win qui ferait de lui un leader adulé, une vedette.
Et de découvrir une ligne barrant perpendiculairement l'horizon. Un signe, un alignement des astres. Ses géniales pensées venaient de matérialiser ce qu'il cherchait, au loin, là-bas, pile devant lui, à quelques pas.
L'air était chargé d'embruns et l'obscurité grandissait plis rapidement que son donjon sans son champs de vision. Mais l'homme était porté par une sainte mission qui le faisait flotter dans l'air, happé par sa découverte.

Son royaume avait désormais un étandard, un bastion, un phallus.
Un phare. Ce fut bien l'édifice identifié dans la pénombre au terme de son exploration.
Vide. Bien évidemment hors service. Même l'escalier intérieur menant au balcon de veille était éffrondré. Une merveille de vestige sans usage pratique.
Sa trouvaille, sa propriété. Il était sien et le bienheureux traça l'ébauche d'un titre de propriété sur les murs à l'enduit friable.
Nâh.