Cette histoire singulière débute aux alentours de la lune 14 ou 15 et relate l'histoire d'amour tragique de Gonzo et de Maëlys.
C'est ainsi qu'elle entend pour la première fois la voix de Gonzo, exhortant les auditeurs à rejoindre la petite communauté de satanistes.
Le message radio
Poussée par l'amusement, l'ennui, le destin ? Maëlys décide de répondre, et cet appel radio va littéralement tracer son destin.
Assise sur le landau trouvé il y a peu, entourée de cadavres, elle se demande ce qu’elle va bien pouvoir faire. Non loin, un putain de black susceptible qui ne lui adresse plus la parole depuis qu’elle lui avait dit qu’il avait un humour de merde et un clown bouffon qui a décidé de dépecer les connards paumés en attendant à son tour de crever. C'est là que la radio crache le message de Gonzo. Un signe ? De la merde ouais ! Mais pas mieux pour le moment alors elle règle la fréquence de sa radio.
- Salut mec ! J'viens d’entendre ton message. Vu que t’acceptes le tout-venant, j’suppose que j’ai pas besoin d’me vendre ! J’ai besoin d’un point de chute le temps d’voir c’que j’vais faire d’ma vie et t’as causé à la radio.
Brève pause pour regarder tout autour et finir de se décider.
- T’as un chemin à m’indiquer ? Ou des indices topographiques pour qu'sache si c'est faisable ou non d'vous rejoindre.
Brève pause pour regarder tout autour et finir de se décider.
- T’as un chemin à m’indiquer ? Ou des indices topographiques pour qu'sache si c'est faisable ou non d'vous rejoindre.
Une réponse ne tarde pas à se faire entendre dans ton poste. La voix enthousiaste d’un type qui en a trop pris ou qui s’est fait bercer trop prés du mur quand il était petit. Peut être un peu des deux.
- YO YO YO.... Comment va? Ici GONZOGEO qui cause dans l'micro. Alors mon ptit chaton c’est quoi ton nom ? En tout cas c’est la bonne décision que tu prends en cherchant à venir dans notre rade de l’enfer. C’est loin d’être un palace grand luxe mais t’as une vue imprenable sur la baie, ya de quoi boire manger, baiser bref… Se mettre bien ! Sans parler du plaisir d’ma charmante compagnie… Alors ?
Il s’éloigne de la radio et fouille dans des boites, déplie des feuilles et des trucs
J’ai des bouts de carte et des notes j’peux t’aider à te repérer je crois. Déjà Est-ce que tu vois ou t’as vu le grand pont qui traverse la rivière ? On s’trouve au Nord est de ce truc et d’facçon général on est dans le nord. Mais bon sinon l’plus simple poulette c’est encore que tu me décrives le coin ou t’es. Mon pote Dreizh a des cartes pas trop mal j’arriverai peut-être à te situer…
Sinon t’es seule ou t’as du monde pour t’accompagner ?
- Bonne décision j’suis pas certaine, mais pas si pire c’est certain. Moi, c’est Maëlys, et tant qu’j'sors de ce désert merdique et qu’j’atterris pas dans une ferme de hippies sous acide en train de faire la ronde en vomissant des paillettes, j’prends.
Elle regarde autour et fait une deskription aussi détaillée que possible : du sable, du sable, un bouffon, du sable, de la flotte, une falaise, un noir, une mine de sel, des survivants silencieux, du sable et des cadavres.
Ouai chaton, c’est Gonzolo désolé BABY j’ai été pas mal occupé ça n’arrête pas ici… En plus j’ai mon pote Dreizh qu’est crevé tout ça, un peu la merde, j’suis pas d’bon poil là…
Ouai j’ai vu ou t’était en tout cas c’est pas à côté… A priori T’es pas loin de Funky Town si j’en crois la carte que j’ai sous les yeux et les fragments de renseignement que j’ai…
Nous on est genre plus à l’ouest. 10 / 12 lieux vers l’ouest un truc comme ça… Tu verras bien si t’aime Funky truc… Zont l’air portée sur la came MAIS BON pourquoi pas ? En effet, y a leur chef qui cause à la radio j’crois… Tu me diras comment qu’c’est pis sinon bah t’peux venir jusqu’ici… Allez bise princesse et bonne chance !
Nan mais ton bled - imprononçable- c'est une bonne idée !
C’est en poussant son landau dans le sable - dans le sable ouais et en landau, ridicule as fuck ! - que Maëlys entendra la voix de Gonzo. Elle décroche sa radio pour répondre mais se fait déranger en cours de route, il pourra entendre un joyeux bordel avec bruit de chute, entre autres.
Rire amusé, puis minute de silence accompagnée de bruits divers et variés de plonk, scrotch et autres bruits étranges. Évidemment, elle n'a touché à personne et a juste trouvé une pochette de médicaments sur le côté, mais puisqu'elle tente de rejoindre des raclures, autant essayer de se faire passer pour un être du même acabit.
Puis, s’adressant à lui cette fois :
La voix de Gonzo retentit dans la radio. C’est le milieu de la nuit. Il a l’air agité et incohérent. Enfin plus que d’habitude. Possiblement ivre. Probablement même.
Ici GONZOLINO… Petit sucre d’orge Mi Mi CRA CRA méfie, fille toi des vi vilains JUNKI KIKI…. HAHAFoutrerie !Gaffe à toi Lili mon petit puceron…. Ya des vilains prédateurs sur les routes qui te boufferont le cul jusqu’à la moelle…OUUUUUI ! Ma puce C’est pas des putains d’drogués qu’il faut avoir peur Non ! C’est des cannibales sauvages… Et alors les cannibales drogués je t’en cause même pas ma petite poulette. FUIS CES BATARDS COMME LA PESTE !
HAHA
Il s’arrête pour prendre de longue gorgée.
- Qu’est ce qu’ils choisiraient entre une côtelette de ton doux corps et une dose de poudre tu crois ? Hein ma belle ?
Nouvelle gorgée
- Ma petite chériiiiiiiie qu’a peur des Junkies. Je voudrais pas que tu risques ta vie pour un mensonge…Ici c’est qu’on est pas camé mais qu’on ferme pas la porte à la drogue…Ni à l’alcool ! HAHAHA ça non…
Reprend une gorgée…
Tsais on est des genres de Sataniste libertaires, profiteur de l’apocalypse, jouisseur de l’instant, alcoolique notoire, raclure de toujours, parias devant l’éternel et peut être mort demain… Qu’est ce qu’on en sait hein ?
Regarde mon pote Dreyzh… Hier il était là à taper la discute, à boire des whiskys avec moi en racontant de la merde à la radio… Tranquille…
Nouvelle gorgée
Bah aujourd’hui sa carcasse est dans un trou à se faire béqueter par les mouches… Et tu sais quoi ma douce donzelle parfum noix de coco ? C’est devenu notre coin pour aller chier… HAHA
C’est tranquille tu vois… Alors ? Ou je veux en venir?
Il rigole comme si cette question était aussi veine que de comprendre le sens de la vie et reprend une rasade.
Mon petit lapin, ma douce colombe, ma charmante chatte qu’est dans la cage aux lions féroces, fumeurs de plastiques et autres dégénérés post fin du monde… Je veux pas MAIS ALORS PAS DU TOUT que tu fasses des efforts pour être déçue…Voir ta petite mine de mignonne que j’imagiiiiiiiiiiiiiiiiiine TROP CHOUPINOUNONOUNOU…Voir ton petit minou de minois mignon, déçu face à un Gonzo arraché par la vie, par la drogue, par le soleil, arraché par ce qu’il vient de picoler… Moi Arraché…
Toi déceptionné....
Ca tu vois ca me briserait mon petit cœur en mille morceau… Je préfére te peindre la réalité princesse ! Je suis plutôt un mauvais garçon comme disent les bourgeoises mais ici j’essaye d’être honnête…. Tu vois ce que je veux dire ?
Nouvelle pause, nouvelle triple gorgée. Jet de bouteille. Bris de verre.
Mais si tu viens tu s’ras célébré comme une naissance dans une bonne famille. On fera la fête pendant une semaine et on fera de toi une de nos reines ! On bâtira des palais et des bungalows sur la plage pour toi et tes esclaves et ils te baiseront les pieds… VOILA
Voilà le portrait d’une partie de ce qui t’attend à
KLAATU BARADA NIKTO
Alors tu viens boire un coup avant que j'torche toute la piaf?
Petit coin pépouse pour la nuit, petit roulage de joint trouvé sur le précédent cadavre, un genre de crevasse plus ou moins sécure pour la nuit sans personne autour, presque un 4 étoiles ! Elle s’endort juste après, tombant du sommeil du juste vu la randonnée de la journée pour gravir les fichues falaises. C’est là qu’elle se réveille en sursaut en entendant la voix de Gonzo, complètement bourré, qui beugle à la radio. Elle manque de se casser la gueule en essayant de passer le bouton sur off. Signe du destin ? Quoi qu’il en soit, elle est à présent bien réveillée et l’écoute faire sa diatribe.
La jalousie est bien présente. Elle aussi aimerait se mettre minable, mais sans alcool, c’est plus compliqué ! Il l’entendra cependant rire, un peu au début, puis c’est un véritable fou rire qui s’empare de la tatouée lorsqu’il parle de son côté trop choupinou limite tout doux.
Instant de suspense pour ménager son effet. Ou alors elle est partie pisser ? Quoi qu’il en soit, quelques longues secondes plus tard, la suite arrive.
Et concernant ton côté mauvais garçon, j’vais pas traverser la moitié d’un pays pour tes beaux yeux. J’viens pas chercher l’amour, j’viens chercher un toit pour mettre mes fesses à l’abri, ça te va ?
- Bon le côté reine c’pas vraiment mon trip, j'suis pas contre un bon massage d’autres parties du corps, parce que les pieds c’nop, on touche pas.
Un nouveau petit moment de silence, bien plus rapide celui-ci.
Nan mais ton bled - imprononçable- c'est une bonne idée ! Ha ouai t'es sure?
Finalement la sonnerie de ta radio finit par retentir. Milieu de journée, voix grave et enroué d’un Gonzo plus calme qu’a l’accoutumé. Il n’a pas l’air de se souvenir de son dernier appel nocturne
- Yo Zoulette, ici...
Il hésite un moment
- Ouai HEU c’est moi tu te souviens ?
L’affreux moustachu de Klaatu Barada Nikto, comment ça se passe de ton côté ? Ici on travaille pour se bâtir un truc chouette !
L’soleil cogne dur mais à part ça c’est plutôt calme… Heureusement on a de quoi s’baquer c’est cool !
Ha ouai et j’arrête d’picoler pour quelques temps ! Je me suis cuité super fort y a pas long. c’était pas chouette à voir… J’ai fais n’impporte quoi comme d’hab… Apparemment j’ai réveillé tout le monde dans le secteur EN BEUGLANT comme un porc… J’me suis tailladé le torse, j’ai…
Nouvelle hésitation, il rigole et ravale ses mots
Bref j’me concentre sur le boulot, je vais aller en forêt couper du bois pour la suite du chantier… Hésite pas à dire comment qu’c’est au Gonzo et si t’as fait halte chez les junkies ou si tu traces par chez nous… TCHUSS
Sans trop savoir pourquoi, elle est soulagée d’entendre la voix de Gonzo et l’appel radio aura eu, comme mérite, de faire sourire la blonde.
Un petit silence comme pour tenter de le torturer un peu, odieuse vengeance du réveil nocturne.
Elle pourrait poursuivre longtemps mais il est sans conteste plus doué qu’elle pour les petits noms.
Un rire franc se fait entendre alors qu’elle semble marcher un peu, comme pour s’éloigner de l’endroit où elle se trouve et baisse le ton.
- J‘ramène peut-être un clown de chez Mac Do (jamais elle n’aurait cru prononcer cette phrase tout haut) avec moi. J’le laisse décider s’il préfère s’arrêter chez les Junkies ou poursuivre chez les satanistes. Moi, j’dois être complètement folle, mais j’ai fait mon choix.
La réponse tarde encore mais moins que la dernière fois. Ton enjoué et enthousiaste, appel en milieu de journée, tranquille.
- Yo mon p’tit canard à la mousseline, mini moineau à la sauce au poireau...
Devine? Ici GONZOLOMINO l'drole d'oiseau.
Ouai déso pour la palabre culinaire à la volaille c’est que j’viens d’finir d’bosser et j’vais aller graille pronto mais en attendant j’ai GRAVE LA DAAAAAAAAAALLE ! Comment qu’c’est choupinette façon colombe ? T’avance ou quoi ? Tu manges à ta faim ? Pas d’embrouille sur l’chmin ?
Ouai SINON te tracasse pas trop avec les sacrifices on fait jamais ça sur une croix! HAHA
On aime pas trop les jésuiterie nous autres…
ll se marre tout en parlant à lui-même « C’est rien de le dire qu'on KIFF pas ça… »
- Ouai concernant la mise à mort. …Nous à KLAATU BARADA NIKTO on est plus style un pieu bien taillé comme une bonne pipe, suivi d’un empalement classique et intégrale façon brochette géante et ensuite exposition d’vant les portes du patelin…
Tu vois l’genre ?
Ca donne le ton à ceux qu’arrivent chez nous et qui voudrait nous emmerder… Joue pas pas à me briser les couilles si t'veux pas finir en ratatouille!
HAHA
Enfin bon on est pas contre innover pis on est des gens chelous hein…On invoque Bélzébite et on créche dans une ancienne église/ monastère…
Il se marre de nouveau
- Enfin bon belle hirondelle t’as pas à t’en faire pour tes ptites prunelles…Personne viendra t’écorcher la peau foi d’Gonzo… Du moment qu’tu fais pas chier NOTRE BOSS le Louis et qu’tu te remues l’cul pour faire avancer KLAATU BARADA NIKTO ça roulera comme sur des roulettes pour sur…
Et ouai c’est pas parce que j’tise pas en ce moment qu’on lèvera pas l’coude quand t’arrivera… J’fais la diette d’la tise mais j’suis pas devenu un enfant d’cœur pour autant…J
uste qu’en ce moment j’bosse pour transformer ce tas d’boue en un truc un peu classe… Ya du taf!
Bon poulette t’arrive bientôt alors ?
Ca va niveau vivre faut pas qu’on t’envoie quelqu’un ? T’ma l’air du genre d'zoulette à savoir te démerder mais j’demande quand même.
Ha oui... Et on a déjà notre clown ici et elle est du genre jalouse à pas partager la vedette t'vois?…Faudra qui s’fasse petit ton nez rouge si y s’radine dans l’coin!
La réponse est plus rapide du côté de la blonde, mais elle ne cause pas à grand monde donc elle a le temps. Même si c’est une petite voix pas très en forme qui prendra la parole.
Bruit blanc de la radio qui dure une bonne minute, peut-être deux avant que la voix de la blonde résonne à nouveau dans l’émetteur.
PUTAIN Ronald, je t’avais dit que ton putain de hamburger d’rescapé, c’était d’la merde ! Braille-t-elle.
Pardon ! On avance là, j’suis pas encore à portée d’vue d’votre église. J’ai dû faire un léger détour pour ramasser une caisse abandonnée. Merdique la caisse au passage, mais tu devrais m’voir en chair et en os à la prochaine lune, enfin sauf si j’dois encore faire un détour sur le chemin.
Niveau vivres, on va commencer à manquer d’eau, mais ça d’vrait être gérable si on lambine pas trop sur l’chemin ou si on s’tord pas une patte. Dans ce cas-là, on aura b’soin d’être ravitaillés, sinon ce sera bon. Et pas grand monde dans l’coin, j’crois que les clowns ça fait peur, les gens s’barrent quand ils le voient. Ah-ha, ça fait chien d’garde made in MacDo.
Le couplet sur l’empalement intégral la laisse un instant sans voix. Ça fait des semaines qu’elle crapahute pour les rejoindre, ce ne serait pas le moment de flancher. De plus, Ronald est du même avis, le squat de punks à chien ne leur a pas vendu du rêve à tous les deux.
Maëlys se met à rire à sa propre blagounette avant de poursuivre.
Un éclat de rire répond au speech qui pourrait être écrit sur un panneau de pub devant les portes d’un bled : M’casse pas les couilles s’tu veux pas finir en ratatouille. Grave vendeur !
À la remarque sur l’alcool, elle sourit de biais. Ils vont se mettre une de ces murges quand elle va enfin débarquer ! C’est qu’elle commence presque à être séduite. Bon ok… Elle a un grave problème avec les mecs, elle choisit toujours les pires. Cependant, les pires en post-fin du monde, c’peut être les meilleurs maintenant ? Oh puis on s’en tape de toute manière ; la vie est trop courte pour se prendre la tête.
Taff bien mon petit chou à la fraise, on s'voit bientôt !
Des nouvelles Ouech
Ta radio retentit quelques jours après le dernier appel. Ca commence à devenir rituel et c’est la voix enjoué de ton Gitan cinglé favori qui retentit…
YO ici Gonzocamino… Comment qu'c'est ma ptite poulette du désert ? Tu dois plus être loin d’notre sanctuaire !
Ici ça bouge pas mal on a récupéré un groupe assez amoché… Je t’avoue qu’on a longuement hésité à les utiliser comme décoration façon brochette géante comme que j'tavais expiqué pour la devanture de notre communauté mais finalement l’Patron a décidé de leur laisser une chance…
Bon la gamine est crevé quand même y avait rien à faire…Pas d'notre faute l'a clamé d'soif elle voulait rien avaler... Et avec cte cagnard!
C’est moche… Ou c’est une bonne chose… La ptite était pas faites pour vivre cette époque ça se voyait…Faut avoir l’cœur fort comme un taureau et l’ciboulot dur comme l’acier et elle avait aucun des deux… Trop faible…Les vautours sont gets eux…
Crache
Bon bref le Patwon m’envoie dehors on a repéré un truc au loin et il veut que j’aille jeter un œil voir si il y a pas des trucs à récupérer… Ca m’fait du bien de bouger un peu en plus j’vais longer la côte je pourrai m’baquer tout ça… Heu… Ouai j’te raconte grave ma vie en fait qu’est ce qui m’prend ?
Si tu t’en carres l’cul je comprendrai
Crache, rumine, longue pause puis reprend
T’as un drôle d’effet sur moi, un peu comme d’la beuh qui adoucirait ma hargne quand j'ai envie d'péter mon poing dans les murs!
CHELOU…
Allez ma ptite SATIVA, je te laisse j'va me mettre en route. Fais signe pour dire que tu vas bien ou que tu cognes sur le clown ! Ca f’ra zizir dans les deux cas HAHA
Pour une fois, Maelys ne répond pas immédiatement à la radio. Elle sourit amusée en entendant son petit Gonzolito lui raconter sa vie, partant dans tous les sens comme à chaque fois, ça la fait vraiment marrer. Elle avait l'intention de lui faire une surprise en débarquant. Elle a mis quelques coups de pied au cul du clown pour qu’il se bouge, même s'ils ne discutent pas beaucoup, pas d’atomes crochus, il faut croire.
Elle débarque donc dans la communauté Sataniste, pas au meilleur de sa forme mais tout sourire quand même, mais pas assez tôt pour croiser Gonzo aux portes de l'église. Putain, c’est ballot ! Elle prendra le temps de la visite guidée avec Louis pour voir où elle met les pieds, souriante et à l'aise – c'est totalement faux, elle n'en mène pas large mais fait genre – même si elle aurait préféré que la moustache du gitan soit juste à côté. Elle se trouvera une piaule loin du clown et fera retentir la radio.
- Hey mon lapin en sucre, tu glandes toi putain ! J’suis posée entre tes foutues pierres et je n’ai même pas ta trogne qui m’accueille, tu crains !
Un moment de silence suit pour qu'il puisse encaisser le coup.
- C’moche pour la gamine, j’ai vu son cadavre en crapahutant par les portes, mais ouais c’est peut-être mieux pour elle, j’sais pas et on s’en tape de toute façon, ça ne changera rien. Seuls les plus forts, les plus fourbes ou les plus chanceux s'en sortiront de toute façon. Et non, je m'en fous pas, j'aime bien t'entendre me raconter ta vie, dit comme ça c’est vraiment chelou ! Mais putain ouais, j’aime bien. J’aurais préféré te voir que de t’entendre une fois de plus à la radio par contre, mais vu que t'as du taf dehors, ça attendra.
Nouvelle pause brève accompagnée d’un rire gêné.
- Fais chier quand même… J’espérais vraiment voir ta trogne de lapinou, mon p'tit Gitan Sataniste. J'vais devoir découvrir les lieux sans toi. Et tu m'apaises aussi, j'sais pas, c'est trop bizarre, mais c'est un peu comme si t'étais un genre de chez moi, tu vois c'que je veux dire. Bref... laisse béton, on s'voit bientôt, sauf si j'suis lapidée avant, ah ah.
Cette fois le retour radio du moustachu ne se fait pas attendre très longtemps. Il hurle dans sa radio. Il est pas content c’est CERTAIN il est même passablement énervé.
- MAIS QUOI ?
T’es à KLAATU BARADA NIKTO?
LA MAINTENANT ? Pendant qu’ moi j’suis en vadrouille sur la côte… PILE A CE MOMENT
RAAAAA maisJ’en rviens pas… Et moi j’suis dehors les baluches dans l’eau à pêcher tranquilou et à affronter des armées de MOUSTIQUES à la CON… PUTAIN FAIS CHIER c'est pas vrai...
Bruit de claque
Même pas là pour t’recevoir QUOI!
FAIT CHIER ! PUTAIN !
Autre bruit énorme de claque, si il s’est pas assommé tout seul c’est un miracle
Foutrerie d’Satan ! Par les burnes de LUCIFER. Il devait savoir que t’arrivait à la maison alors il m’a éloigné… Pourquoi il fait des trucs comme ça ? Raaaaah…A moins que…Non je… Bon…
J’suis comme un couillon d’la lune moi maintenant ! D’quoi j’ai l’air hein ? D’pas être là pour recevoir mon chou à la crème vanille…GONZOMINO pas JOJO...Grrrrr
Il rumine encore pendant quelque seconde dans sa moustache, crache et reprend essayant de se calmer
Bon putain…Disons le que l’patwon m’a pas fait sortir pour rien…
Héhé j’ai trouvé des packs de bière !
Pas sur qu’ça me consolera d’pas être là quand tu te radines enfin mais t’façon… Rien à faire maintenant!Bon…
La bière est pas d’première fraicheur mais ça fera toujours plaisir pour trinquer à ton arrivée ! Bah du coup j’vais essayer de pas tout me siffler là, toute façon y a d’quoi faire OUECH !
Bon bah t’as plus qu’a t’installer et à trouver tes marques…J’imagine que le Patwon saura t’faire bon accueil… Les autres aussi ! J’arrive des que j’peux...J’ai encore un ou deux trucs à vérifier avant d’revenir autant finir le taf CORRECTEMENT…
Monde d’merde putain ça m’donne envie de tuer quelqu’un quand j’y pense ! HAHA…
Allé j’en bois une quand même en attendant ça m’détendra va !
TCHUSS MA KLAATUNTETE BARADETTE NICKETTE
Maëlys devra baisser le volume de la radio lorsque Gonzo se met à hurler à l'autre bout, ce qui la fera rire, du moins jusqu'au premier bruit de baffe, au second, elle s'inquiétera.
- Hey, t'flagelle pas pour ça ! C'est chiant, ça tombe mal, mais tu reviens bientôt, non ? Et Lou m'a bien reçue, il m'a même filé une piaule pour que je puisse me laver un peu. J'vais le rejoindre après sur l'toit pour discuter de la suite. Ça me saoule aussi, j'avais trop envie d'te voir, mais j'suis en sécurité, ce qui, en soi, est déjà pas mal. Et en bonus, j'me suis débarrassée du poussin à rayures.
Un nouveau rire se fait entendre. Alors qu'il part dans des délires psychotiques, il n'est pas fini, mais elle le trouve encore plus attachant, putain, elle n'est pas nette non plus.
- Bonne nouvelle pour les binouses, même si j'espère bien un truc plus fort à ton retour. Évite d'te mettre minable tout seul au bord de ta rivière, ça serait couillon que tu t'noies et qu'tu ne reviennes pas. Comment je pourrais survivre si je n'arrive même pas à voir mon choupinou à la crème, mon petit loup de Tasmanie, mon grand moustachu !
Elle s'améliore en petits noms mignons, même s'il y a encore du taf, ça va venir !
- J'vais aller m'débarbouiller et aller faire connaissance avec les autres, mais rappelle quand tu veux, mon choubidou satanique. J'adore t'entendre raconter des conneries, j'crois que je m'suis déjà attachée, on est dans la merde... Et s'tu butes quelqu'un, évite juste de te blesser ! Ramène tes miches pronto après ta ballade, histoire que j'ai pas fait tout ça pour rien. Kiss.
Le retour du Gonzo :
La nouvelle lune était déjà haute dans le ciel et Gonzo reprenait la route de Klaatu Barada Nikto. Le patron lui avait demandé de faire un crochet par le nord avant de rentrer chose qu’il avait faite sans rien trouver de plus. Il trépignait d’impatience à l’idée de rentrer et de pouvoir mettre enfin un visage sur la voix de Maelys. Cependant alors qu’il s’approchait du monastère un doute commençait à l’assaillir. Et si finalement au bout du compte il la trouvait moche ou laide, ou pire encore si elle était grosse…
Il fit tournicoter sa fameuse moustache en réfléchissant. Peu de chance qu’elle soit grosse, les gros avaient disparu avec les supers marchés ouvert 7 jours sur 7 et les livreurs à domicile.
Et puis finalement est ce que le physique l’importait tellement ? Est-ce qu’il en avait quelque chose à foutre d’elle ou du reste ?
Etrangement la réponse était oui et il n’arrivait pas à se l’expliquer.
Il était perturbé. Elle avait un truc. Incontestablement.
Aussi alors qu’il ne lui reste plus que quelques centaines mètres à parcourir il décide de se fumer une grande taf de son bang improvisé dans sa canette de coca. Histoire si on peut dire de se remettre les idées en place. Et de se déstresser un poil de cul.
Et le voilà qui s’avance dans la clairière menant au monastère de sa meilleure démarche. Celle d’un homme qui vit dans la bonne époque, qui est définitivement fait pour aller avec cette chute de la civilisation.
Il a renfilé ses cuissardes de pêcheur qu’il avait retiré durant la pêche. Gonzo ne les porte pas pour la praticité du vêtement mais bien pour le « style » que ca lui donne. La veste orange fluo sur le dos, entrouverte découvrant son torse velu et révélant sa balafre qu’il s’est infligé lui-même.
Sur l’épaule 2 énormes poissons enfin il porte un pack de bières brunes qu’il a trouvé dans une carcasse de camion durant son exploration.
La petite communauté commence à s’afférer sur les tâches du matin et notre gitant décide de gueuler le mot de passe en hurlant, s’assurant bien que personne ne restera endormie plus longtemps
- KLAAAAAAAAAAAAAAATU BAAAAAAAAAAARADA NIKTOOOOOOOOOOOOOO L’gonzo est d’retour, comment k’c’est mes ptits branles couilles préférés ?
Il examine les nouvelles têtes présente tentant de deviner ou est Maelys, tout en continuant à beugler à qui voudra bien l’écouter
- J’ai d’la bière et de la pouascaille les potos ! Classe nan? Alors? On attaque l’apéro les Zazous ?
Moustache vient nous préparer ça j’suis sur que t’aura une recette bien comme qui faut ! C’est du poisson chatte tu devrais savoir nous faire un truc avec ça !
Sinon les gros zavez pas vu une PTITE meuf qui s’ballade avec un clown ?
Le retour de Gonzo, c'est beau les retrouvailles et un bonjour à Kenneth au passage.
Maëlys commençait doucement à prendre ses marques depuis l’arrivée dans le monastère, une expérience particulière entre l’accueil odorant de Rosemary, le tour de magie de Ronald, et l'explication de ce qu’était un mouton noir par Moustache. En gros, c’était disparate, accueillant et spécial, mais dans le bon sens du terme. Bref, la blonde semblait bien s’y sentir même si elle trépignait de voir Gonzo. Elle avait d’ailleurs passé un bon moment à chercher sa piaule sans succès pour lui faire une surprise, mais rien, seule Rosemary lui avait donné un indice, indice qui l’avait juste poussée à abandonner plus vite que prévu, surtout qu’elle a vu des trucs qu’elle n’aurait pas dû voir, brrr, bordel de merde !
Quoi qu’il en soit, après avoir abandonné l’idée de trouver la piaule de son hirondelle frappadingue, et être allée se vider chez Louis (lui faire cadeau de presque toutes les trouvailles qu’elle avait dénichées sur la route, espérant ainsi ne pas devoir subir le fameux "droit de cuissage" dont Rosemary lui a parlé), la jeune femme était allée se coucher dans un putain de lit, un lit quoi ! Vous n’imaginez même pas le pied qu’a été cette nuit délicieuse, limite orgasmique, dans une chambre avec un lit (oui, je me répète et alors ?!) et une porte. Confort que la blonde ne pensait plus retrouver. C’est donc encore dans les bras de Morphée qu’elle se fit réveiller par des hurlements, ça commence à être une habitude chez lui ! Clignant des yeux, elle ne râle même pas, enfin si, mais c’est bref alors ça ne compte pas ! S’aspergeant en vitesse avec le petit bac d’eau, légère vérification devant l’une des fenêtres pour s’assurer qu’elle ait l’air sexy et la voilà en train de trottiner vers l’entrée avec l’empressement d’une pucelle allant à son premier rendez-vous, boule au ventre, sourire comme gravé sur son visage, l’air cruche mais belle en somme !
Après un nouveau virage, elle sortit du Monastère en effectuant un dérapage plus ou moins contrôlé et aperçut enfin Gonzo. Il est… Bordel… Le style est… Euhh… Panne de mot pour définir ce qu’elle voit et ressent alors qu’elle le fixe un instant. Inspiration et sourire encore plus grand, il est juste parfait pour elle, totalement décalé avec ses cuissardes toutes moches et sa petite moustache, elle adore. Sauf peut-être le torse velu à la rigueur… Mais ça s’épile au besoin alors ce n’est pas bien grave. Après ce bref instant contemplatif, elle lâchera en hurlant pour réponse, de l’autre côté de la cour puisqu'il semble la chercher.
Elle aurait pu approcher en mode sexy, la démarche assurée d’un mannequin sur le podium ! Mais non, elle se met à courir, certain nostalgique pourraient entendre la musique d’une ancienne publicité, elle aussi à l’œil vif, le poil soyeux alors qu’elle court vers son Gonzo, elle n’a cependant pas la langue dehors faut quand même pas déconner, elle espère aussi qu’il songe à protéger les bières pour le contact à venir.
C'est là que Kenneth débarque lui aussi, se mettant sur le chemin en levant la main pour dire bonjour. Putain elle n'a pas le temps de freiner et finit du coup dans Kenneth, bon elle lui saute pas dessus pour autant mais elle s'y cogne dans un PLONC sonore. Revenant les yeux vers le mercenaire fraîchement arrivé avec une tête à la fois dépitée et douloureuse, elle s'est cogné la tête contre son torse en espérant qu'il n'ait pas eu le réflexe de mettre les mains, sinon ça piquera plus.
Elle s'écarte donc de Kenneth, recule de plusieurs pas pour reprendre de l'élan et enfin arriver au contact de Gonzo, afin de littéralement lui sauter dans les bras, jambe autour de la taille, bras autour du cou et de lui rouler une pelle ME-MOR-RABLE, le premier effet c’est important !
Le retour du GONZO. La température monte...
Gonzo revient d’une longue randonnée de plusieurs jours et d’une sacrée partie de pêche et on n’est clairement pas sur un champion de l’hygiène de base. A part sa moustache qu’il s’obstine à soigner et peigner tous les matins on peut dire que le type s’en fout. Ca et le reste mais il se pourrait que ça change vite…
Donc en tout cas maintenant, il sent pas la rose mais plutôt la sueur rance et le poisson plus ou moins frais…
Il est là dans son jus, devant le monastère à observer les nouveaux, ou les Cov qui arrivent pratiquement en même temps que lui. Il se souvient de son numéro d’Helicobite qu’il leur a fait quelques lunes plus tôt, hésite à réitérer la performance, hausse les épaules, rigole, et se contente d’un salut de la main.
Il continue de chercher la petite Maelys et à se demander s’il doit ouvrir une bière maintenant ou attendre encore 5 minutes.
Et puis d'un coup ELLE sort en furie du monastère. Gonzo se demande si c’est bien elle parce qu’il l’a trouve beaucoup trop bien gaulée. Des coups de chances de la vie comme ça il a pas l’habitude le Gonzo. Il a plutôt l’habitude des coups de pompes dans la gueule au réveil.
Les bras lui en tomberaient presque mais il voudrait pas casser les précieuses bières alors il pose le pack et les deux poissons dessus.
Elle crie :
- Gonzo ! Mon petit poney à moustache ! J’suis là !
Pas de doute c’est bien elle, bordel elle est vraiment canon ! Le gitan ravale sa salive, il regrette presque d’avoir foutu son pantalon de pêcheur. Et d’être ce qu’il est. Son sentiment premier est de se dire que dès qu’elle va le voir elle va tourner les talons immédiatement et s’enfuir le plus loin possible d’ici.
Elle fait tout le contraire et se précipite vers lui manquant presque d’éclater Kenneth sur son passage. Ca le fait bien rire mais pas longtemps car à peine relevé la belle lui saute dessus et l’embrasse fougueusement…
Il se demande un instant si il est pas en train de rêver ou si ce qu’il a fumé était pas un peu trop fort. Mais non il a bien une fille sublime dans les bras qu’est en train de fourrer sa langue dans sa bouche. Il répond à son baiser.
Entre le choc, la surprise et l’émotion le gitan en tombe par terre il l’accompagne dans sa chute et elle se retrouve à califourchon sur lui. Ca fait encore monter son excitation, ses mains remontent sur ses cuisses et il a immédiatement envie d’aller plus loin, de découvrir l’ensemble de ce corps merveilleux qui s’offre miraculeusement à lui.
Un ange tombé du ciel dans ce patelin infernal.
Et puis il se souvient qu’il est au milieu de la communauté avec entre autre Kenneth qui doit les regarder.
Il s’est déjà donné suffisamment en spectacle avec ce dernier. Et puis si lui s’en fout complètement, elle probablement pas.
Gonzo reprend ses esprits, grand sourire à la Miss.
- Hey hey…Et bien bonjour petit moineau…Jsuis ravi de te voir moi aussi !
L'énorme bosse dans son caleçon qu’elle doit sentir, confirme largement cette dernière phrase
Sans attendre de réponse de sa part, il l’attrape par les hanches et la fait basculer doucement sur le dos à côté de lui. Il se penche sur elle et la contemple sans rien dire. Il est bouleversé, partagé entre son envie immédiate et la retenue. Il y croit toujours pas d’avoir une telle bombe entre les mains. Il a presque peur que ça lui pète au visage.
Il résiste pas, vient lui mordiller le cou, sa main se faufile sous le tee shirt de Maelys, commence à remonter et puis il s’arrête soudainement et se relève en soupirant longuement. Il lui attrape la main l’aide à se mettre debout et s’éponge le front en regardant vers Keneth
- Pfiou…Fais chaud ce matin nan ? J’me boirai bien une bière moi ! Qui veut ?
Sans attendre de réponse il attrape une bière, la décapsule d’un coup de dent (Décidément faut qu’il les garde) et tend la bouteille Maelys avec un clin d’œil appuyé et un sourire jusqu'aux oreilles.
- Toi ptit puceron des sables j’te demande pas t’es carrément obligé de lever le coude avec moi !
Retrouvaille, on va vous laisser hein... On a des trucs à faire.
Un éclat de rire accompagne la chute des deux frappadingues sur le sol, elle finit effectivement à califourchon et sent le désir de son gitan poindre fièrement et durement – enfin ça, elle l’espère en tout cas - entre ses cuisses. Le baiser est fougueux, l’étreinte sensuelle, enfin sensuelle, autant que faire se peut avec les poissons, la bière, la tenue… Parce que d’aucuns diraient que ça fait redif d’un vieux film pornos des années 80, certes, ils seraient mauvaises langues, mais tout de même, si on y regarde d’assez près, bref !
L’espace de quelques minutes, ils sont seuls au monde, on en revient encore aux films ou au navet, j’vous laisse choisir, mais quoi qu’il en soit, ils se contemplent mutuellement en savourant l’instant. Il faut dire que cela fait presque 6 lunes qu’ils communiquent et enfin, c’est la rencontre, le genre d’instant gravé dans la mémoire, petit coté magique, tendre et beau dans ce monde de brute. Maël se cambre naturellement lorsqu’il lui mordille le cou, son corps frémissant à la main qui commence son exploration, libérant un soupir envieux malgré l’odeur. Il faut dire cependant que Gonzo à la chance, elle a encore du mal à chasser l’odeur du seau de merde que c’était pris Ronald à côté d’elle, ses sens olfactifs n’ont pas encore récupéré, sinon ce n’est pas un soupir de désir qui s’échapperait des lèvres de la blonde, surtout que la bosse de Gonzo semble prometteuse.
Elle n’aurait rien eu contre le fait qu’il la prenne ainsi au milieu de la cours, mais visiblement, il semble vouloir apaiser la situation, elle attrapera la main proposée pour se relever avec souplesse, les joues légèrement rosis d’excitation alors qu’elle saisit la bière tendue. Les goulots s’entrechoquent accompagnés d’un clin d’œil de la blonde.
Un regard où brille le vice et le désir sera posé sur Kenneth et Mauricio à qui elle offre un sourire malicieux non sans s’humecter les lèvres en un geste torride et sensuel, appuyé lascivement contre le flanc de son gitan. La tatouée prendra le temps de boire une longue goulée de bière. Putain, c'est un plaisir ça, même si elle préfère la vodka ou le coca 0. Puis s'adressera aux mercenaires.
Son visage pivote vers Gonzo et là, manque de bol, elle prend une profonde inspiration… C’est un peu, le drame. Ses yeux s’agrandissent à l'odeur qui s'insinue dans ses narines, la vache, c'est violent. Il était dans l'eau, comment il peut sentir aussi fort sans déconner ! Elle fronce le nez, le fixant avec ambiguïté.
Elle lui sourit cependant, venant lui voler un bref baiser et de le tirer par la main en lançant un clin d’œil aux mercenaires.
Un rire joueur accompagne ses mots, faut dire qu’ils sont plutôt pas mal en plus les nouveaux venus, bon ce n’est pas comparable à son chou à la crème, mais lui, c’est particulier, d’ailleurs elle l’entraîne déjà, du moins s’il se laisse faire, vers un coin plus tranquille, un coin qui contient de l’eau parce que même si elle aime certaines pratiques sexuelles qu’on pourrait décrire de sale, faut que son partenaire sente bon le propre, les champignons c’pas vraiment son truc.
Ajoutant en criant à qui voudra bien l'entendre tout en lançant un regard plein de promesses de luxure à son gitan préféré.
Retrouvaille, on va vous laisser hein... On a des trucs à faire. Allons Y
Bon alors c’est comme ça faut qu’il se lave pour pouvoir la fourrer la ptite biquette ? Il admet qu’il daube particulièrement après sa grande escapade et qu’il ne s’est pas trop voir pas du tout soucié de cet aspect.
Si c’est ce qu’il en coute pour s’envoyer en l’air avec elle, le prix est dérisoire.
Voyant qu’elle hésite sur la direction, il reprend l’initiative et se dirige… Vers la ferme
Oh rien d’extraordinaire : Un enclos avec 4 moutons noirs à l’intérieur et 2 cabanes de bois et de chaume pour que les bêtes puissent s’abriter la nuit…Les bêtes au sens large car il n’y a pas que des animaux qui dorment ici !
Le gitan fais signe à sa conquête de l’attendre un instant, enjambe la barrière et se dirige vers l’ un des abris de la ferme en trottinant.
Sans doute le moment ou Maelys réalisera que ce qu’elle cherchait dans le monastère se trouvait en fait là, parmi la paille et les crottes de mouton !
Il reste 2 minutes à l’intérieur puis en ressort avec un petit baluchon en toile et une bouteille de Whisky. Il prend quand même le temps d’une caresse à l’un des moutons puis devant le regard sans doute impatient de sa nouvelle compagne il court la retrouver. Gonzo lui donne carrément la bouteille puis attrape sa main libre et l’emmène vers un autre endroit de Klaatu Barada Nikto que peut être elle ne connait pas encore : La plage.
Car oui derrière le monastère en descendant la colline par un petit chemin entre les arbres on accède en marchant un peu à une petite plage de sable et de galet. Les moines qui avaient bâtis l’édifice religieux avaient bien choisis leur endroit, depuis la plage on distingue toute la baie et c’est assez magnifique comme endroit. Ca aurait presque un petit gout de paradis si il n’y avait pas cette carcasse de bateau de luxe en train de rouiller contre les rochers et qui rappelle que le monde s’est bel et bien effondré.
Il l’invite à s’assoir sans un mot, reprend la bouteille en boit une bonne rasade puis lui redonne.
- J’tavais dit que t’aurai à boire en arrivant nan ? Goute moi cette merveille, petit cœur de beurre tu vas m’en dire des nouvelles… Moi comme tes désirs sont des ORDRES, Jvais aller m’récurer l’gland pour qui soit tout brillant !
Il se marre et ni une ni deux vire ses fringues, se retrouvant à poil devant elle. Ca n’a pas l’air de le gêner le moins du monde au contraire. Il se tourne deux fois sur 360 degré comme pour lui faire faire le tour du propriétaire. Elle découvrira un corps assez maigrelet, bien que doté de quelques muscles de travail.
On voit surtout qu’il n’a pas toujours mangé à sa faim dernièrement, qu’il a de multiples cicatrices plus ou moins grande et profonde notamment sur le front et dans le dos et aucun tatouage. La traduction physique d’une vie somme toute rude.
Dans le baluchon récupéré dans sa cabane au mouton, il fouille et prend un savon noir. Sans hésiter il se jette à l’eau avec. Il lui fait tout un numéro ou il se frotte avec le savon devant elle tout en mimant exagérément la chose et en frottant vigoureusement son entre jambe ou ses fesses. Pour sur qu’il y met du cœur et que ça doit faire son effet sur l’odeur qu’il avait.
Il replonge dans l’eau avant d’en ressortir et de se diriger vers Maelys tout trempé.
Il la dévore littéralement des yeux, peinant toujours à croire qu’une nana aussi belle, entreprenante, sexy et tout un tas de mot qui lui manquent, a traversé le désert pour un… péquenaud de gitan comme lui.
En s’avançant il lève les yeux au ciel pour remercier le seigneur et rigole. Est-ce ne que serait pas le père Cypher qu’il faudrait louer plutôt ? Sans doute…
En attendant de trancher sa question théologique, il lui retire la bouteille des mains pour la porter à ses lèvres et en boire une nouvelle rasade. Il expire de plaisir et repose délicatement le breuvage par terre pour porter son attention sur son petit trésor de femme offerte à lui. Il cherchera une explication au pourquoi plus tard pour l’instant il va suivre sa philosophie et jouir de l’instant présent. Et en la matière il y a visiblement de quoi faire…
Il se penche vers elle toujours assise, pour l’embrasser, d’une main il attrape la sienne et la place sur son sexe qui pointe déjà haut, l’invitant à parcourir le membre saillant, puis à commencer les va et viens il lui chuchote dans l’oreille
- Alors ? Mignogne étoile des mers... Qu’est ce t’en dit ? Elle est assez propre maintenant pour entrer en toi ? Ou faut la frotter encore un peu ?
Maëlys laisse Gonzo la guider, car elle ne connaît pas encore bien les environs. Arrivés devant la ferme, c’est la révélation ! Bordel de merde, c’était pourtant évident vu l’odeur, mais elle n'aurait jamais songé à chercher là. Elle patiente tranquillement sans toucher les animaux, car ce n’est pas son truc : ça pue et ça mord, elle se contente de son petit bouc. Elle finit sa bière et la dépose en équilibre sur un pan de clôture, ça pourra peut-être servir un jour. Juste avant qu'elle ne songe à le presser, Gonzo ressort avec son sourire craquant. Elle se laisse volontiers à nouveau guider, encore plus maintenant qu’elle a une bouteille de sky en main. La journée s’annonce divine.
La blonde n’avait pas pris le temps de fouiller les extérieurs, préférant explorer les différentes piaules. Un sourire malicieux et amusé ourle ses lèvres tandis qu’elle le suit, curieuse. Elle s'exclame d’étonnement devant le paysage mirifique qui s’offre à eux. C’est vraiment sublime, surprenant aussi.
— Sans déconner, Gonzo, c’est trop beau ici.
Elle finit par lâcher, les yeux brillants de plaisir à la découverte de ce petit paradis de verdure presque épargné. Elle s’assied sur le sable, en se disant que baiser là-dessus ne va pas être possible. Le côté romantique est présent, mais la praticité est loin d’être réelle. Le sable, c’est comme les morpions : ça s’insinue partout, c’est chiant à déloger et ça gratte ! Elle récupère la bouteille tendue pour en boire une bonne gorgée, grimaçant. C’est bon mais ça arrache le palais, elle toussote même, ça fait super longtemps qu’elle n’a pas bu d’alcool fort. Elle essuie ses lèvres du revers de la main et regarde Gonzo, éclatant de rire à la remarque sur le gland.
— Putain ! Je t’adore, t’as pas idée. J'crois que d’une certaine manière, c’est la plus belle déclaration de baise qu’on m’ait faite jusqu’à maintenant.
Les yeux pétillants, elle le regarde se dévêtir. Certes, il n’est pas l’homme le plus beau de la terre, mais il la fait rire. Il est tellement naturel, direct et sans faux-semblant qu’elle s’attache de plus en plus. Son assurance est un nouvel atout à son arc. La blonde l’observe en se mordillant la lèvre et en buvant une nouvelle gorgée du nectar maltais. Elle libère un soupir de plaisir, ça réchauffe. Ses yeux explorent les différentes cicatrices sur le corps de son chaton démoniaque. Elle le suit des yeux alors qu’il entre dans l’eau. Ses rires éclatent face à son spectacle presque burlesque. Putain, il est impossible, mais c’est ça qui est bon.
Elle reste assise, humectant ses lèvres, jouant avec sa lèvre inférieure qu'elle mordille jusqu’à ce qu’il approche. Se laissant guider, elle découvre sa verge turgescente et commence à le branler, relevant les yeux vers lui avec gourmandise et amusement.
— Voyons ça. Mais ça devrait le faire, j’crois, j’ai besoin de vérifier avant, tu permets ?
Sans attendre de réponse, elle se redresse légèrement, pivote sur ses genoux et hume le gland à présent tout propre. Son regard devient encore plus joueur, transpirant le désir et les envies salaces. Elle frotte sa joue contre lui, ses lèvres formant une petite moue comme si elle allait objecter sur l’état de propreté, mais au lieu de cela, elle le guide contre sa langue et s’empale langoureusement, lentement jusqu’à la garde. Ses prunelles quittent celles de Gonzo parce que ce n’est pas super pratique même si c’est sexy. Elle entame des va-et-vient lascifs et profonds, une main massant les bijoux de famille de son hirondelle satanique, l’autre s’agrippant à sa cuisse.
Visiblement, elle apprécie ce qui palpite sur sa langue joueuse qui ne cesse de le taquiner, de l’aspirer. Elle cherche à le découvrir mais bien vite, elle semble surtout vouloir lui faire perdre pied, se faisant plus torride dans la pipe qu’elle lui offre. Elle le laisse taper au fond de sa gorge, ses bruits humides et ses râles d’excitation troublant le calme paradisiaque, promettant des plaisirs de la damnation.
Il n’y a aucun doute sur le fait qu’elle mette du cœur à l’ouvrage et qu’elle aime cette mise en bouche.
Une pipe premium. Il n’en demandait même pas temps. Décidément il a tiré le gros lot. Et sans jouer à la loterie…Incroyable!
Il se laisse aller au plaisir, ferme les yeux et laisse même échapper quelques râles de plaisir.
Elle insiste sur sa performance et bien sur elle est douée. Avec autant de cœur à l’ouvrage il se sent partir et que ça ne serait pas un problème pour elle mais cependant il se retire avant d’exploser dans sa bouche.
C’était moins une.
Il la regarde avec envie en faisant tournicoter sa moustache. Grand sourire à celle qui est agenouillé par terre et se passe langoureusement la langue sur les lèvres. Il soupire d’aise
- Foutrerie des enfers… T’es un sacré ptit lot toi ma bichette ! Haha… Tu pompes comme une déesse, un vrai aspirateur ! Trop bon… Mais on va pas s’arrêter là…Viens !
Joignant le geste à la parole il l’invite à se relever et l’entraîne vers le bateau échoué. Il prend tout de même soin de récupérer la bouteille de Whisky et s’humecter le gosier. Et d’en proposer à sa partenaire.
Pas ses fringues ou ses affaires ça clairement il s’en tape. Mais son précieux breuvage il le protège comme une mère son nouveau-né. Ils trottinent en riant vers l’épave qui s’apprête à abriter leurs ébats
Ils rentrent à l’intérieur de la cabine principale. Le navire est légèrement couché sur le flanc et ils manquent de se casser la gueule en entrant. Il y a tout un bordel sur le sol, entre détritus, gravats et débris.
Il en profite pour se raccrocher à elle et l’amener sur une banquette libre et presque pas trop sale et l’assoit là. Il lui roule une grosse galoche, sa verge qui était redescendu pendant le trajet reprend déjà de la vigueur.
Réalisant qu’il a toujours la bouteille en main il interrompt son baiser et va déposer le précieux flacon dans un coin sur.
- On t'retrouve tout à l'heure ma belle! Lance t'il en riant à la bouteille
Il se précipite sur Maelys, la dominant complètement et retire débardeur et soutien-gorge sans ménagement. Il admire sa poitrine offerte et ses tatouages en se passant la langue autour des lèvres. comme si il s’apprêtait à déguster un délicieux dessert.
- T’es trop bonne chérie, ptain c’est incroyable c’que la vie réserve parfois !
Il retourne sur elle la mord à nouveau dans le cou alors que ses mains s’éparpillent sur tout son corps, s’attardant sur ses seins avant de descendre vers son entrejambe. Avec l’une d’elle il déboutonne le Jean, pendant que l’autre se faufile avidement dans le pantalon, passe la culotte et s’introduit sans difficulté en elle, un , deux doigts.
Elle est grave excité.
Son autre main remonte sur sa poitrine pour l’attraper par le cou alors qu’il l’embrasse à nouveau. En bas le va et viens s’accélère, la main du haut s’arrête sur un détail au milieu de l’arrière de son cou et soudainement c’est lui qui arrête tout..
Ressortant sa main du pantalon, il décide de le lui retirer et sans autre explication la retourne en culotte sur la banquette. Elle doit certainement comprendre qu’il la veut en levrette et cette dernière de se mettre en position pour le recevoir. Mais il se contente de regarder son cou en silence, impassible.
Là ou Louis a fait son fameux massage le soir sur le toit du monastère.
Il caresse fasciné la marque gravé dans la peau de la jeune femme.
- T’as fait quoi exactement avec le patron quand j'étais pas là ? HUHU En tout cas il doit bien t’aimer...
Il hausse les épaules, baisse violement sa culotte et s’introduit en elle d'un puissant et précis cou de rien. Il lui asséne une première ruade aussi brutale que soudaine.
- Mais bon…J’suis bien placé pour l’comprendre ! Mon petit minou juteux…T’es exquise putain. La fille du diable…Haha ! J’aurai pas put rêver mieux…
Il se tait pour se concentrer sur ce qu’il fait, l’attrapant fermement par les hanches et la besogner avec avidité.
Retrouvaille, on va vous laisser hein... On a des trucs à faire. C'est partie, chaleur !
L'avantage avec les mecs éprouvés par la vie, qui n'ont pas été gâtés par la beauté ou les avantages innés, c'est qu'ils sont prêts à se dépasser à chaque fois qu'ils sont avec une belle femme. C'est aussi pour cela que Maëlys avait jeté son dévolu sur Gonzo, ou plutôt avait décidé de lui sauter dessus quelques heures plus tôt. Elle comptait savourer pleinement l'instant, malgré l'urgence et la menace qui planaient sur eux, rendant ce moment encore plus éphémère, fragile et donc brûlant et précieux.
Bon, à chaque fois que son hirondelle des îles ouvre la bouche, ce n'est pas gagné. C'est même très particulier et souvent, elle éclate de rire, surprise par ses verbiages déplacés mais adorables en même temps. Un vrai art !
— Tes mots doux, mon Gonzo... T'es un vrai poète, bordel de merde. J'suis pas certaine que j'apprécie d'être comparée à un aspirateur, mais là tout de suite, je m'en fous. J'ai juste envie que tu m'baises comme t'as jamais baisé personne.
Elle l'avait suivi jusqu'au bateau en sautillant à ses côtés, se laissant clairement guider. Elle attrape la bouteille quand elle passe entre ses mains pour boire une nouvelle rasade du breuvage qui l'enivre avant qu'il ne la libère de ses vêtements. Ses tatouages colorés donnent presque vie à sa peau alors qu'elle se tortille pour lui faciliter la tâche. Sa poitrine, bien que petite, tient parfaitement dans la main de son gitan. Son corps galbé et terriblement entretenu montre qu'elle passe des heures à s'entraîner, avec un ventre plat, une taille fine et des fesses rebondies. Même sa peau, d'une douceur singulière, contraste presque avec sa façon d'être.
Elle rit à nouveau alors qu'il ne semble pas mesurer sa chance. Ça la fait presque rougir. Bien qu'elle sache qu'elle est attirante, elle ne s'attendait pas à autant de compliments. Leurs baisers sont enivrants et délicieux, elle goûte ses lèvres, sa langue, sans se soucier du manque possible de chicots. C'est encore autre chose... Et de toute façon, vu la danse méthodique de ses mains sur son corps, elle se contente de réagir telle une instrument de plaisir et de désir pour son moustachu. Elle libère des râles équivoques et des soupirs impatients, totalement offerte à ses doigts qui la fouillent et la rendent encore plus trempée qu'elle ne l'est déjà. Sensible à outrance, elle gémit, se tord en s'agrippant à lui, au bord de l'orgasme quand il s'arrête net.
— Mais !
Gonzo n'aura cependant pas le temps de voir le regard effarouché de sa compagne puisqu'il la fait pivoter avec aisance. Pensant qu'il allait la prendre sans plus tarder, elle ajuste la posture, se cambrant, s'offrant plus encore en haletant d'impatience alors qu'il prend le parti de lui parler de Lou.
— Quoi ? Sans déconner, tu demandes ça maintenant ? Il n'a rien... Hannn !
Elle n'a pas le temps de finir sa phrase qu'il la pénètre sauvagement et profondément, lui coupant le souffle en la faisant palpiter de toutes parts. Une première secousse, il ne lui laisse que quelques secondes à peine pour s'habituer à la taille de son membre avant qu'il ne commence sa chevauchée fantastique. Chaque coup de rein s'accompagne d'un nouveau cri de plaisir très peu discret.
— Oh putain ! Oui, Gonzo, t'arrête pas bordel, j'vais jouir !
Il peut sentir qu'elle s'abandonne tout en l'accompagnant, et qu'elle n'est pas non plus poète soit dit en passant, cherchant à atteindre à nouveau l'apogée. Vu l'excitation, l'alcool, la situation, elle explose en un concert érotique et salace. Tout son être irradie d'un plaisir évident la laissant quelques instants à bout de souffle. Elle le repousse alors, mais c'est pour mieux le satisfaire. Elle le dirige à présent avec un brin d'autorité contre la banquette afin qu'il soit en position assise. Un baiser volé, bref et plein de promesses avant qu'elle ne lui tourne le dos, se hissant pour le chevaucher et le guider entre ses fesses toutes aussi demandeuses. Elle lui offre la totale et la blonde semble vraiment aimer cela.
Elle le chevauche en cherchant à le faire jouir en elle, lui laissant un accès entier à la moindre parcelle de son corps. Un second orgasme se fait sentir, le capturant encore plus intensément entre ses fesses comme une promesse de délivrance partagée, à moins qu'il ne résiste. En tout cas, elle-même semble à bout de souffle vu l'intensité de leur étreinte. Elle se laisse même tomber sur lui, nichant son visage dans son cou pour humer son odeur (maintenant qu'il est propre) et savourer le corps chaud de son petit poney des enfers.
— Bordel de merde ! C'était divin, ou démoniaque, j'sais pas, j'm'en cogne, putain, tu m'as... J'en perds mes mots... ah ah.
Lui volant un nouveau baiser en riant, visiblement aux anges malgré la chaleur écrasante de l'été.
Dans la piaule de Maelys- Dernière danse du gitan.
Quelques jours après l'épisode du bateau, Chinoise, la Cheffe des Sans-noms est venue demander la tête de Louis Cypher et Gonzo compte bien l'accompagner.
Le gitan revient de son entrevue avec Cypher une dizaine de minute plus tard. Il a la mine sombre et beaucoup trop sérieuse en rentrant mais ça ne dure pas longtemps.
Il regarde Maelys. depuis le coin de la porte pendant quelques secondes sans rien dire.
Elle est allongé tranquillement sur son lit et à nouveau il la trouve vraiment belle. Son sourire revient même si il soupire longuement.
Gonzo rentre dans la pièce et vient s’assoir à côté d’elle. Elle est probablement perturbée par son comportement mais il ne lui laisse pas le temps de parler et annonce d’un ton grave :
- Faut que jt'e cause...Sérieux! J'crois...Que ca te plaira pas mais laisse moi aller au bout...S'il te plait!
Louis a un plan… Un plan pour sauver tout le monde. Il veut qu’on aille à la rencontre de la pute de Bérangère… Lui…
Silence pour la préparer à la suite
- Et moi !
Il hausse les épaules comme si ce qu’il insinuait n’était pas si grave
- C’est à nous qu’elle en veut…Et encore moi elle veut que j'marrache un chicot... Juste pour c’que je lui ai narré sur les grandes ondes… D'la merde!
Un chicot pour sauver Klaatu…C’est que dale ouech ! Si elle tien la parole la bérangère...
Pis c’est une façon d’lui montrer qu’on a des couilles quoi… Qu’on a pas les mickettes et qu’on reste pas planqué derrière nos murs ! Alors ?
Il la regarde interrogatif en la dévorant des yeux, il ne peut s’en empêcher malgré la gravité de la situation…
- On va y aller dare dare en slibard, discuter avec la Chinoise pour qu'elle se sente importante et qu'elle a gagné. Qu'on est des gros soumis d'merde devant sa TOUTE PUISSANCE et dans le meilleure des cas ça la calmera…
Nouveau silence
- Et dans le pire des cas...Ca vous fera gagner un peu de temps pour vous organiser… Ou pour vous barrer !
Il hausse les épaules de nouveau l’air penaud.
- Ma petite louloute des iles exotiques… On partirai LE PATRON et MOI...
Demain matin !
...
Alors?
Va falloir faire compter la nuit si tu vois c’que je veux dire!
T’as déjà été baisé par un condamné à mort ?
Il se marre comme si c’était la meilleure blague du monde. Tout laisserait penser qu’il va se diriger vers elle pour lui sauter dessus mais au contraire. Le Gonzo a l'aise blaise, va fouiller dans les affaires de la jeune femme et en sort un des magazines pornos.
Attend quoi? Le mec va se lire un magazine porno là? La dernière nuit avant qu’il parte pour une mission quasiment suicide alors qu’il est seul à seul dans une pièce fermé avec une bombe sexuelle ?
Vraiment?
NON !
Il avait juste besoin d’un support...
Il sort un petit sachet de poudre violette de sa poche et prépare 4 lignes sur la couverture de GROS BOOBS MAG.
Il se sniffe les deux d’une traite… Grand sourire, râle de plaisir et il tend « le plateau porno » a Maelys accompagné de son meilleur sourire de Charmeur Gitan.
- Ca ma petite Mésange de l'enfer. C’est un ptit cadeau du Patwon pour notre dernière nuit d’amour…Tu m'en diras des nouvelles!
Maëlys ressent une sensation étrange, résidu de l'épisode précédent. Peut-être la chaleur écrasante en est-elle la cause, mais elle chasse cette pensée de son esprit. Elle a bien pire à songer actuellement. Gonzo revient sans qu'elle le voie, la surprenant lorsqu'il s'assoit à côté d'elle avec un sourire grave, un calme qu'elle sait mauvais signe malgré le peu de temps qu'elle le connaît.
Elle l'écoute sans un mot, fixant son visage avec intensité. Ce qu'elle entend ne lui plaît pas du tout, et son visage se mue très légèrement en une mimique de colère et d'inquiétude.
Elle s'emporte, se levant en envoyant valser la pelle et quelques affaires tout en poussant un cri de frustration.
Elle fait les cent pas, mais il parvient malgré tout à l'apaiser un peu avec ses conneries. Bon, c'est pas drôle, c'est pas le moment, mais c'est tout lui, alors... Un profond soupir pendant qu'il prépare la drogue, il aura eu de la chance qu'elle se contrôle d'ailleurs parce qu'elle a eu un doute sur ses objectifs de la soirée et il n'est pas passé loin qu'elle lui balance un truc à la tronche, son regard au départ effarouché aura bien dû le faire rire.
On sent l'inquiétude pour lui aussi, mais elle n'y peut rien. Embrassant fougueusement son moustachu avant de venir sniffer la poudre d'une traite. Les doigts venant pincer l'arête du nez alors qu'elle relâche la tête en arrière, le laissant à son tour prendre sa dose. Elle vient se lover contre lui, l'embrassant dans le cou dans un mélange de douceur et d'urgence qui témoignent de son état d'esprit. Bien décidée à lui offrir une nuit mémorable, mais la drogue n'a pas du tout l'effet escompté. Elle repousse vivement son Hirondelle des Enfers pour attraper l'espèce de seau où elle déverse l'entièreté de ses intestins...
Il lui faudra plusieurs minutes à convulser pour chasser les maigres aliments, relevant un visage rougi et larmoyant sur Gonzo lorsqu'elle aura fini. D'ailleurs, les larmes roulent à présent librement sur ses joues de manière assez improbable lorsqu'on la connaît. Venant s'accrocher à lui en pleurant et en sanglotant, le pauvre a le droit aux odeurs qui vont avec...
S'ensuit une crise assez épique de larmes vu que le bad trip arrive au pire moment. La gueule du dernier souvenir, c'est beau !
Maëlys est au plus mal. La drogue lui ravage le crâne, amplifiée par le rationnement et la chaleur écrasante de l'été. Elle craque complètement, n'étant plus maîtresse d'elle-même, et la froideur de son moustachu n’aide en rien à l’apaiser, bien au contraire. Il lui faut un moment pour se calmer, tentant de chasser les effets indésirables qui l'ont profondément secouée et qui ne l'aident pas à se sentir mieux. Elle réalise peu à peu son comportement et ressent une intense honte.
Honte qui se transforme en une multitude d'autres sentiments alors que Gonzo se montre sous un jour totalement nouveau : il est simplement… méchant. Elle s’écarte encore plus après qu’il l’a repoussée sur le lit, la surprise et le désarroi la laissant sans mots, incapable de l’interrompre.
Certains auraient pu croire qu'elle s'effondrerait de nouveau sous ses cris, mais l'effet est plutôt inverse. Certes, elle est encore sous l'emprise du bad trip, à peine capable de se tenir debout, et il peut s’estimer heureux pour cela. Cependant, la tristesse et la peur cèdent la place à un sentiment bien plus puissant et tenace : la colère. Autre péché capital que Maëlys maîtrise plutôt bien, bien qu’elle ait toujours eu du mal à gérer ses accès de colère dans l'Ancien Monde, et dans celui-ci, cela n'a plus d'importance.
Lorsqu'il claque la porte en sortant, il entendra les meubles voler en tous sens, alors qu'elle ravage la chambre dans une furie incontrôlable. La jeune femme lancera alors avec une haine vibrante dans la voix :
S'il reste un peu, il verra que cette crise de rage ne dure pas. Elle finira probablement en boule au milieu du carnage, épuisée, en train de laisser échapper ses émotions avant de s'endormir d'épuisement.
Le lendemain matin, il lui faudra plusieurs minutes pour se rappeler de la veille, son esprit encore embrumé par le bad trip. Ce n’est pas simple, mais vu l'état de la pièce et l'absence de Gonzo, il semble clair qu'elle n'a pas rêvé et que tout s'est effectivement passé. Elle se relève en grognant, se débarbouille et s’habille d’une tenue sexy : short court et débardeur aux bretelles qui soulignent à merveille ses seins. Elle grimpe sur les remparts malgré la chaleur étouffante et entend le hurlement de Gonzo. Elle l’observe sans qu’il puisse la voir, sa rancœur envers lui étant aussi forte que celle qu’elle ressent envers elle-même pour s’être trompée à ce point. Crachant au sol, elle se dirige vers les mercenaires qui défendent actuellement le monastère.
Elle va leur prouver qu’elle est loin d’être faible ! Elle a des choses à démontrer, un couteau qu’elle maîtrise à peu près, et se retrouve intégrée dans le groupe des COV, prête à résister au prochain assaut de la Chinoise et de son groupe qui se pointent déjà devant les portes.
Il parle d’un groupe de rock improbable, boit quelques bières avec les gars et participe à l’ovation général lorsque rentre enfin le Patron, sa majesté Louis Cypher rentre à son tour.
Il la cherche du coin de l’œil mais elle n’est pas là, renseignement pris auprès des Cov il se pourrait qu’elle soit dans le mirador.
Après avoir terminé de discuter avec les potes de Baaradu il se décide donc à aller faire un tour dans la tour.
Elle est bien là, toujours aussi canon, si ce n'est plus qu'hier.
Il la regarde à travers la porte pour accéder au poste d’observation avec un petit sourire au coin de la moustache. Il essaye de deviner si elle va lui sauter dessus pour l’embrasser ou PLUTOT pour le poignarder…
C’est exactement la deuxième option qu’elle choisit. Comme une furie, sans hésiter, elle bondit rageusement sur lui lame de couteau tiré et tente de lui asséner un coup. Il l’esquive mais pas suffisamment vite pour que ça ne lui entaille le ventre juste au dessus du nombril. Pour rappel des épisodes précédents il est toujours vêtu de son seul caleçon.
Le sang coule de la plaie, pas de quoi lui causer une hémorragie mais suffisant pour que ca se voit.
Il ne regarde même pas la blessure et se met à rire. Un rire de dément. Ca doit la déconcerter un peu en tout cas il en profitera pour s’éloigner d’elle de quelques pas tout en tentant péniblement d’arrêter de rire. Puis il lève les mains en l’air comme si il se rendait et dit très sereinement :
- Raaaaaah mon petit colibri des plages, avec toi c’est tout ou rien pas vrai? Cependant à tout choisir… Je préférai ton accueil d’hier matin !
Cependant je suis ravi… Ouai ! Ravi de cette réaction ! Voilà la Maelys que je veux voir… Baby t’as vraiment une meilleure allure et attitude comme ça !
Il l’imite en train de mettre un coup de couteau
Que hier soir en train de chouiner comme une pisseuse ! Sexy et Dangereuse… La combinaison fatale ! Donc ? Tu m’en veux ? T’as la rage ?
Il se remet à rigoler
- Et bah tant mieux ! Parce qu’il y a que comme ça ma poulette que tu t’en sortiras dans ce putain d’monde de sauvage ! Je te le dis… Faut être une putain d’sauvage si tu veux espérer survivre parmi eux !
Il prend un ton d'explication, toujours calme et très posé. Ca change encore de d'habitude.
- Tu vois si j’étais pas revenu… Ce qui était quand même hautement probable on va pas s’mentir…Bah t’sais resté comme t’es là, en colère mais plus forte, prête à te défendre, à mordre à rendre coup pour coup dans la gueule des vilains !
Il marque une pause pour lui laisser assimiler ça puis enchaîne pédagogue.
- Alors qu’a l’inverse… Imaginons maintenant que hier soir après ta GROSSE crise d’chagrin je joue les bons garçons et que j’vienne te câliner, te réconforter contre mon ptit corps tout musclé, qu’on passe la nuit à se papouiller et à se bécoter tendrement, à plus vouloir se quitter… Et que finalement je parte quand même au matin et que j’claque ma peau contre la Thailandaise…Tu crois que tu serais comment là hein ?
Toute fière en haut de ton rempart prête à te battre comme une lionne ? OU en boule au fond de ton lit à chialer comme une madeleine ? Ou pire encore à fomenter un plan perdu d’avance pour v’nir me venger… Plan qui te verrai certainement claquer toi aussi…
Il se tait quelques secondes en pointant tristement les yeux vers le sol comme si la simple évocation de cette possibilité lui était insoutenable.
Il chasse l’idée de la main et s’approche d’elle d’un pas, les yeux collés dans les siens
- J’suis pas un type bien Maelys, j’suis une raclure des bas fonds, mes origines c’est un tas d’ordure et j’ai fait un paquet d’chose dans ma vie dont j’suis pas bien fier… Mais ce que j’ai fait hier soir est pas sur cette liste même si ca avait l’air moche sur l’moment c’était avant pour ton bien, pour ton toi du plus tard, pour te protéger et te rendre plus forte!
J’ai du mal à l’admettre après aussi peu d’temps à te connaitre mais t’es plutôt un ptit bout de femme très attachante et j’préfère passer pour le dernier des enculés si ça peut t’aider et t’éviter de souffrir que d’te mettre dans une situation merdique juste pour avoir l’air du mec bien, bon chic bon genre
Crache par terre pour terminer son speech puis essaye de prendre un air mignon derrière sa moustache
- Alors ? Tu m’aides à rafistoler ça ?
Il désigne son ventre qui continue de saigner, son caleçon commence lui aussi a être imbibé de sang.
- Ou tu m’remet un deuxième coup de ton shlass ?
Aucune hésitation dans son agressivité ; si elle avait pu le planter profondément, elle l’aurait fait. Mais le Gitan a esquivé. En posture d’attaque, elle le fixe avec un regard éclatant de colère et de haine. Ses yeux sont attirés par le sang qui s’écoule maintenant de la plaie, comme fascinée. Jusqu’à ce qu’il se mette à rire, un rire qui la tire légèrement de sa torpeur meurtrière. Elle se demandait il y a quelques heures si elle était capable de tuer ; la réponse est maintenant devant elle.
Les mots sortent avec un grondement sourd. Elle a envie de l’écharper, de lui faire payer son comportement de la veille. L’inquiétude de le voir mourir aussi la ronge ; putain, elle était venue pour profiter, et elle s’est attachée à lui en si peu de temps que c’en est désolant. Mais de la haine à l’amour, il n’y a qu’un pas — ou l’inverse, peu importe, ça revient au même. Lorsque Gonzo lui rappelle la veille, il verra l’éclat assassin dans les prunelles déjà froides de la tatouée. Elle fait même un pas, empreint de promesses d’agression, vers lui. Il n’aura pas de seconde chance s’il ne s’explique pas rapidement.
La jeune femme est vibrante de colère. Il lui a un peu brisé le cœur la veille, mine de rien. Non pas qu’elle soit amoureuse, c’est trop tôt, mais elle l’a déjà dans la peau, c’est une évidence. Elle garde sa posture qui devient presque plus défensive, plissant les yeux en une moue presque boudeuse plus que véritablement colérique.
Il faut ménager un peu son ego à la blondasse quand même. Déjà qu’elle n’est pas fière d’avoir vomi devant lui avant la crise de larmes, il appuie là où ça fait mal. Elle hésite malgré tout à cause des mots suivants. Il l’a bien cernée ; évidemment qu’elle serait allée le venger si elle n’était pas aussi en colère. Un acte stupide aurait peut-être été tenté, ou pire, une vengeance en plusieurs étapes qui serait devenue obsessionnelle. Le regard triste qu’il lui dévoile quelques instants finit de l’apaiser, en tout cas suffisamment pour qu’elle se redresse et range le couteau.
Il pourra voir qu’il a fait mouche même si elle semble partagée. Elle inspire et expire plusieurs fois avant de reprendre le couteau et de découper un morceau de son débardeur, qui ne couvre plus maintenant que ses seins. Elle range l’arme et termine de s’approcher en silence, venant replier le tissu qu’elle vient de découper pour le poser sur la plaie. Bon, elle n’a rien touché de sérieux, mais il va falloir recoudre, histoire qu’il ne finisse pas par se vider de son sang, ce qui serait long et douloureux... Elle appuie en relevant ses yeux vers lui, se mordant la lèvre devant l’air tout mimi qu’il lui offre, putain !
A sa dernière phrase il répond amusé.
- Si t'veux je peux te promettre de ne pas revenir vivant la prochaine fois !
Elle doit probablement lui lancer un regard noir aussi calme t’il le jeu de suite en levant de nouveau les mains innocemment
- Je déconne ! Pardon, me plante pas de nouveau… Plus jamais je te fais un coup pareil
.Il crache par terre pour signer son pacte.
Il ne peut s’empêcher de la dévorer du regard, de la trouver absolument désirable.
Maelys dans son débardeur déchiré et son petit short. Des bouts d'ettofes qui dévoilent bien trop ce corp aux proportions si gracieuce, illuminé par le soleil qui frappe le mirador. Elle est rayonnante.
Il se dit d’un coup qui'l ferait n'importe quoi pour être avec elle encore une fois qu' il vendrait son âme même si il le fallait. Puis il se rapelle que cette transaction a déjà été faites avec le patron….On a q'une âme et lui l'a soldé à Louis Cypher.
Son songe intérieur, instantanée se poursuit.
Peut-être qu’elle est là sa récompense finalement. Elle se tient debout juste devant lui. Pour service rendu au diable on lui a envoyé un ange.
Cette idée lui plait il s’y accroche en rêvassant ecncore une seconde, pendant qu’elle appuie toujours sur la plaie.
Il a envie de tout oublier, la chinoise, les embrouilles, Louis et Benben, la blessure, la tour au milieu du monastère.
Tout oublier et juste être elle et lui dans un doux néant.
Et lui en elle.
Et ne faire plus qu’un.
Il lui attrape doucement la main qui éponge sa blessure sur son ventre et la fait descendre jusque dans son caleçon ou monte brutalement son désir. Dans le même temps il se penche sur elle pour lui susurrer à l’oreille.
- Ou peut être bien que c’est moi qui vais te planter….
Sans attendre sa réponse sa bouche redescend vers le cou de la belle et vient le mordiller comme la première fois qu’ils se sont vu
Il murmure à nouveau
Tu sais ma gazelle coutelière…J’suis vraiment...VRAIMENT content d’pas avoir claqué là bas et d’te retrouver… T’imagine pas à quel point mais peut être… Peut être…Que je pourrai essayer de te montrer à quel point justement avant qu’on aille me rafistoler… J’ai trop envie de te déglinguer…
Là…
MAINTENANT !
L'humour n'est en effet pas dans le panel d’émotions dont elle dispose actuellement, merci de réessayer plus tard... Cela dit, son Gonzo est sans doute une raclure complètement folle, mais il n'est pas si con que ça. Elle roulera cependant des yeux lorsqu'il lève les mains à nouveau, lui donnant un léger coup de hanche.
Le ton est affectueux, signe que la grosse colère est derrière eux. Bon, après, la blonde est sanguine, et son moustachu lubrique est imprévisible ; ce ne sera probablement pas la dernière dispute entre eux. Elle l’observe, appuyant le linge sur la blessure pour qu’elle cesse de saigner. Ce n’est plus qu’une estafilade en effet, il s’en remettra très rapidement, et la cicatrice ne sera pas aussi impressionnante que les autres. Elle peut sentir le poids de son désir rien que dans le regard qu’il porte sur elle, et elle ne peut s’empêcher d’en être troublée. Vu les mots qui résonnent encore dans sa tête, elle hésite bien qu’elle ne résiste pas lorsqu’il guide sa main à l’intérieur de son caleçon.
Le regard de Maël change aussi, expressif à souhait ; elle le regarde avec une avidité partagée mais semble encore en lutte.
- Et si je te disais non ? Tu m’engueulerais de nouveau ?
- J’crois pas que tu vas me dire non maintenant. lui répond Gonzo avec vantardise, avant d’ajouter : Je me trompe ?
Elle libère un gémissement entre frustration et désir alors qu’il embrasse déjà son cou. Sa main se resserre presque naturellement autour du membre de son Gitan, l’enroulant de ses doigts pour effectuer de légers va-et-vient ; c’est presque doux et langoureux.
Soufflera-t-elle en se cambrant un peu plus contre lui, partagée entre ses envies de luxure et une fausse bonne morale. Et puis merde... Elle le laisse gagner avec plaisir sur ce terrain-là, son caractère pourtant marqué s’effilochant à chaque degré supplémentaire. La jeune femme se fait plus lascive en s’abandonnant à nouveau aux désirs de son Gitan. Les mots qu’il lui souffle à l’oreille finissent clairement de la faire mouiller, surtout quand il se montre encore plus impérieux en voulant la baiser sur-le-champ. Elle relâchera son membre, désormais fièrement dressé, pour se reculer de lui d’un pas, tout en glissant ses mains sur le bouton de son short, qu’elle descend jusqu’à ses chevilles avant de l’abandonner sur le sol, tout en regardant son amant avec intensité. Elle recule encore lentement, achevant sa mise en scène pour aiguiser encore l’appétit de son partenaire, jusqu’à finir contre le mur de pierre sans le lâcher du regard. Le souffle court, palpitante, elle semble presque fragile ainsi.
Elle baisse les yeux, léger signe de soumission, avant de pivoter lentement, posant ses mains sur la pierre chauffée par le soleil de la journée, accentuant sa cambrure en écartant lentement ses pieds sur le sol, s’offrant pleinement aux désirs de Gonzo. Elle ne bouge pas, s’exposant ainsi à son regard, le laissant pleinement décider du moment où il voudra la pénétrer.
Les journées à Klaatu Barada Nikto se suivent, mais ne se ressemblent pas. Depuis qu'elle a franchi les murs du monastère, tout s'enchaîne à une vitesse effrénée. C'est vivant, vibrant, comme si tous les rescapés souhaitaient se saouler à la source même de la vie et profiter de chaque instant. Le sacrifice ultime de Lou est la preuve que la vie ne tient qu'à un fil. Ils ont tous œuvré pour que la mort du Chef ne soit pas vaine, pour se sauver des Nomades et d'eux-mêmes.
C'est sans doute, si on s'arrête quelques instants pour y réfléchir, le plus beau cadeau que le Prince des Enfers ait pu faire aux habitants de Klaatu. Chacun de nous ne voulait qu'une chose : venger sa mort, courir avec lui au sacrifice, se montrer fier et sans peur, alors que tout cela n'est qu'un ramassis de conneries. Mort, on ne sert à rien. Mort, on ne propage pas ce qu'il a fait, on ne parle pas de lui, et on ne devient pas une famille.
En se sacrifiant, Louis a renforcé les liens. Les COV se sentent chez eux à présent, et malgré la tristesse de la perte, chacun a eu à cœur d’agir pour protéger les autres. La tempérance s'est installée, non pas par peur de perdre nos fesses, mais par souci que nos compagnons perdent les leurs.
Dans cette ambiance un peu étrange, une sorte de routine s'est installée, comme si nous retrouvions un semblant de normalité ou d'apaisement, le calme avant la tempête, sans doute, mais peu importe. Gonzo et Maëlys n’échappent pas à la règle. Lui prépare avec passion son concert tout en accomplissant les tâches habituelles, tandis qu'elle s’occupe, avec les COV, de la surveillance et de la protection du monastère. Chaque soir, ils se retrouvent dans leurs chambres pour profiter simplement d'être ensemble. Évidemment, comme tout nouveau « couple » qui se respecte, c'est la fête presque toutes les nuits, mais ils finissent surtout par s’endormir blottis l’un contre l’autre.
C'est d’ailleurs l’une de ces nuits. La journée a été habituelle : Rosemary a encore fait une blague aux Nomades qui stationnent toujours non loin ; cette fois, c'était une histoire de marionnette qui a fait mourir de rire la blonde un peu plus loin. Les COV se sont entraînés avec Maëlys, et Gonzo a joué à la guitare avec ses compagnons moustachus en préparation du concert qui approche. Ce concert suscite une agitation grandissante et une impatience évidente ; tout le monde a hâte. Comme toutes les nuits, ils se sont retrouvés, mais cette fois, elle n'est pas d’humeur badine et vient simplement se nicher contre lui. Se callant contre son corps, les deux mains à plat sur le ventre de son amant, elle pose le menton dessus pour le regarder.
S'il hésite, elle fera ce qu'il faut pour le convaincre, mais elle parviendra sans doute à ses fins à un moment ou à un autre. Bien que, le connaissant, ça devrait lui plaire aussi, surtout qu'elle a aussi ramené de quoi boire avec les bières restantes. Elle tire le seau d'eau où les bières baignent vers le pieu, en attrape une, en donne une à Gonzo, puis vient le chevaucher, le cul de la bouteille posé sur le ventre de son Gitan. Elle le regarde avec malice, visiblement joueuse.
C’est un sujet qu’il n’aime pas spécialement déterrer. Cependant il faut bien dire qu’il a du mal à lui refuser quoi que ce soit.
Elle se pose sur lui avec sa petite bouille accompagnée d’une bière et toutes ces réticences s’envolent.
Il acquiesce de la tête, relevant mentalement quelle utilise l’expression « ma vie » pour le désigner.
Il écoute la question et reste pensif un moment, tournicotant sa moustache.
- J’crois que la chose la plus folle que j’ai faites jusqu’à maintenant c’est d’baiser dans un vrai lit avec toi…
Devant l’air de sa compagne, certainement déçu il se me à rire puis reprend plus sérieux
- Bon d’accord… Le truc le plus dingue de ma vie ? Putain c’est chaud !
Il se gratte la tête
- Ma vie a tellement était chaotique jusqu’à maintenant que c’est presque les moments normaux qui paraissent fou. Mais je crois que l’truc qui m’a le plus marqué c’est l’jour ou une petite gamine a frappé à la porte d’ma caravane... Elle pleurnichait qu’elle avait perdu son oncle et qu’elle avait besoin d’aide…. J’ai ouvert et elle est passé entre mes jambes en riant et elle est rentré à l’intérieur d’ma caravane en rigolant. J’ai pas pigé sur l’coup et puis de là je me suis pris un énorme coup d’batte dans la gueule d’un golgoth caché dehors et qui m’a mis K0
Grande gorgée de bière
…
Quand j’me suis réveillé j’étais dans une voiture corbillard attaché pied et poing avec 4 autres personnes dans l’ même état. L’golgoth et un autre type nous ont emmené dans un espèce d’dépôt glauque ou y avait une grande table et du sang partout.
C’était des Roumains ou des sales races comme ça. Y avait la ptite fille avec eux qui r’gardait tout ça comme si c’était parfaitement normal. On attendait là en slip d’comprendre ce qu’ils pouvaient bien vouloir. L’un d’eux a dit en Roumain al’autre que l’toubib pour le travail était tombé en rade avec son véhicule et qu’il devait aller le chercher pour commencer l'opération.
Comme j'comprend un peu l'Roumain j'ai pigé que ces mecs allaient nous charcuter pour récupérer nos organes et les rvendre sur le marché noir et probablement nous laisser crever là dans ce dépôt merdique !
A mon avis les autres bitaient rien au Roumain ou à ce qui se passait même si ils avaient un regard terrifié.
Bon bref à un moment j’fais comprendre au cave qui nous garde qu'il faut vraiment qu’jaille chier sinon que je vais m’faire dessus et quand il s’approche j’arrive à le foutre par terre en lui mettant un coup de tête qu’a faillit m’assomer moi même tellement j'y ai été fort.
De là j’ai réussi à récup son couteau et à m’détacher. Et là la gamine m’a sauté dessus.
Une vraie furie, elle me mordait les oreilles et me foutaient ces ptits doigts dans les yeux en s'accrochant à moi et eb me griffant. Je l’ai envoyé volé par terre mais elle beuglait comme une truie et revenait de plus belle à la charge du coup j’arrivais pas à détacher mes pieds…
Le géant était en train de reprendre ses esprits et j’ai entendu d’loin le bruit de moteur merdique du corbillard.
Le chir et l’autre con qui revenaient. J’avais toujours la gamine qui me faisait chier alors j’lai planté.
Morte sur l’coup un coup d’shlass dans la carotide
Il termine sa bière d’un trait, laisse encore un moment de silence puis reprend
Les autres gens avec moi me regardait implorant pour que je les libère mais j’ai eu trop peur d’me faire chopper avant et je me suis tiré aussi vite que j'ai put…
Parfois la nuit je peux plus dormir juste en repensant à leur regard et à ce qui a bien put leur arriver…
Il hausse les épaules.
Ca je pense que c’est un des trucs les plus dingues qui me soit arrivé mais bon..
Il la regarde pour voir si elle le juge, il est penaud et pas bien fier de son récit et se tait un bon moment. Il reprend une bière et retourne contre elle
Il est bien ton jeu héhé. Bon à moi alors ? Prenons un truc plus léger…Ta plus longue relation avec un mec et pourquoi ca c’est arrêté ? C’est bien ça nan ?
À voir sa bouille penaude, la tatouer craque plus encore pour son moustachu, c'est un putain de survivant. Elle se penchera pour venir lui offrir un baiser spécialement tendre avant de souffler :
- Il n'y a que dans les films où les héros s'en sortent. Dans la vraie vie, si tu étais resté, tu serais sans doute mort.
Nouveau baiser plus bref avant qu'elle ne se redresse pour boire une gorgée de bière et écouter la question. Un petit rire accompagne les paroles. Il pourra même voir une petite pointe d'admiration.
- C'était vraiment une histoire de dingue putain. L'truc l'plus dingue qui m'soit arrivé, c'est l'crash qu'on a tous vécu là, et c'rien à côté d'tes souvenirs à toi mon loukoum.
Elle remue un peu pour se replacer, restant toujours assise sur son gitan tout en jouant avec sa bière sur le ventre de ce dernier pendant qu'elle semble en grande réflexion, le nez légèrement plissé, les yeux relevés vers le plafond, on a presque l'impression qu'elle compte ou qu'elle galère à compter, cela va durer plusieurs minutes, à plusieurs reprises elle lâchera un : ah si Luc... Non, pas lui... Finalement, au bout de deux minutes, elle finit par rire d'elle-même.
- C'est une question compliquée, j'ai... Enfin, j'étais pas mal occupé avant tout ça.
Écartant les bras, paume vers le haut pour désigner la pièce et tout le reste. Elle hésite vraiment, même s'ils sont actuellement dans une petite routine délicieuse, elle n'en oubli pas pour autant l'engueulade qu'ils avaient eu. Les mots de Gonzo encore gravés dans sa tête, elle a presque peur de trop en dire sur son passé qui n'a pas été merdique, qui a été normal, sans histoire, qu'elle est légèrement mal à l'aise.
- Ma vie privée n'était pas une priorité en fait. J'ai eu un paquet d'amants, je trouvais ça plus pratique. Pas de promesses, pas de prises de tête, que du plaisir et des bons moments. Il y a bien eu Ludovic, un photographe avec qui j'ai eu une aventure un peu plus poussée, mais il était marié alors... (rire nerveux) J'crois que j'ai jamais su choisir mes mecs. Et puis j'ai toujours aimé me sentir libre, libre de pouvoir faire tout ce que je voulais sans devoir rendre de compte.
Légère pause, elle plisse à nouveau le nez en une petite moue presque désolée.
- Putain, je n'ai pas de réelle réponse. Les mecs, je les appelais, ils venaient, pas compliqués en fait. J'ai eu un Maître même une fois, mais il était trop faible, en quelques semaines, j'avais tout le pouvoir du coup ce n'était pas drôle. Quand je lui ai dit qu'il était plus soumis que dominant et il l'a mal pris, il a fini par me foutre dehors en disant que je n'étais pas une soumise et que je lui avais fait perdre son temps. Ça m'a tellement fait rire qu'il en est devenu rouge de honte. J'crois que c'est la rupture la plus marquante.
Honnêtement, j'crois que ça durait jamais plus de deux ou trois mois et aucun n'a vraiment compté jusqu'à...
Elle finit sa bière d'une traite et en attrape deux autres, faisant un petit sourire bref emprunt d'un nouveau malaise, putain elle n'est pas douée avec ça la blonde. Avalant une nouvelle lampée en refilant la seconde à son homme, elle prend sur elle de finir la question.
- Ça va peut-être te faire flipper, mais notre relation est sans doute ce qui se rapproche le plus de la plus longue relation de couple que j'ai pu avoir.
Elle a le cœur qui bat étrangement un peu plus vite après cet aveu, elle ne sait jamais comment son Gonzo va réagir, il est imprévisible. Elle se contente de vider sa bière comme pour aider à faire passer le moment gênant et réfléchir à sa future question.
- Ton tour de nouveau. Quel était ton rêve quand t'étais gamin ? Et si tu ne sais pas, je te laisse une alternative avec un souvenir de ton enfance, mais un souvenir heureux.
Il prend le temps de la réflexion avant de répondre.
- Tu sais j’ai pas eu une enfance très normale. Mon père nous a bien vite abandonné. Il préférai les s'ringues aux couches… Ma mère était une actrice d’cul.. Quand mon daron s’est cassé elle s’est remise à bosser, on avait un paquet de dettes.
Elle travaillait dans des trucs glauques, du coup mes souvenirs de petit garçon c’est surtout d’attendre ma mère, des heures durant dans des halls d’immeubles pourraves, qu’elle tourne sa scène à s’faire tringler par 3 blakos. Ce genre d’trucs…
J’savais pas trop c’qu’elle faisait à l’époque mais j’voyais bien que ça allait pas quand elle sortait d’là, elle avait une mine affreuse, des coups dans la gueule des fois pis la nuit elle chialait même si elle se planquait souvent pour l’faire… Souvent je l'entendais et ça m' foutait une de ses rages... Elle était gentille
Il hausse les épaules
- Sur qu'elle a pas tenu ce rythme bien longtemps sans prendre des ptits remontants elle aussi…Pis un jour on l'a retrouvé pendus dans les chiottes d’une aire d’autoroute… J’tai dis que je venais d’un tas d’ordure…On en est pas loin hein?
Du coup après c’était la classique foyer d’orphelin en famille d’accueil merdique ! Jusqu’à ce que je termine à la rue.. J'passe les détails!
Je dis pas ça pour que tu t’apitoies ou quoi mais pour répondre à ta question : Dur d’avoir des rêves dans des conditions comme ça !
T’essaye juste d’survivre aux coups d’boule que te fous la vie dans la gueule en te préparant au suivant…Après c’est ça qui m’a forgé, qui m’a appris à me démerder…Qui fait d'mpi le Gonzo que j'suis...
Il semble embarrassé par l’ ambiance qu’il instaure avec ces histoires. Et un peu gêné aussi de se confier ainsi.Faisant tournicoter sa moustache il ajoute avec un petit sourire.
- Un jour ma mère avait d’la thune et elle m’a emmené au cinoche voir la belle et l’clochard… J’avais adoré ça! On avait passé l’après midi ensemble et c’était rare ! Pis l’histoire du clodo qui trouve une princesse ça m’avait donné de l’espoir. C'était fou! J'me disais que peut être un jour...
Il se tait et la serre fort dans ses bras. Relâchant son étreinte il la regarde longuement dans les yeux. Il a toujours l’air de l’admirer et de vouloir se pincer en même temps pour être sur qu’il ne rêve pas.
- Finalement ça a finit par arriver j’suppose, le vagabond et la princesse. Héhé. J’en reviens toujours pas… J’imagine que t’as eu une enfance plutôt classique nan ? Raconte moi un truc qui nous rend pas dépressif...
Elle lui rend son étreinte lorsqu'il la serre fort, venant lui voler un baiser, puis un autre, puis un autre. Il est complètement fou et pourtant terriblement touchant, elle le trouve même de plus en plus beau chaque jour avec son charme de gitan.
- Arrête de dire ça, j'suis pas une princesse et j'suis pas une illusion et non... J'ai pas eu une enfance au top. Enfin, je relativise maintenant que je connais la tienne, mais... Mes parents sont morts dans un accident de voiture quand j'étais gamine, je m'en souviens à peine. C'est ma grand-mère qui m'a élevée, elle est morte quand j'avais 17 ans du coup, comme j'voulais pas finir en foyer, j'ai trouvé du boulot dans le mannequinat avec quelques photos de charmes. Heureusement, j'ai jamais eu besoin d'aller plus loin pour gagner ma croûte, et avec les réseaux... J'ai réussi à me faire assez d'abandonné pour pouvoir en vivre. J'ai eu de la chance.
C'est quand même plus glorieux, mais rien de fou quoi. Elle lui offre cependant un sourire alors qu'elle retire son t-shirt ne portant pas de sous-vêtements, elle lui lance un regard de biais, capturant sa lèvre inférieure entre ses dents, elle le relâche et se redresse pour virer le reste de ses affaires, finissant en gardant juste sa petite culotte contre lui.
- J'ai peur qu'en te posant une nouvelle question, ce soit pas beaucoup mieux pour l'ambiance et t'as besoin que je te remonte le moral du coup...
Elle attrape les mains de son homme qu'elle colle sur sa poitrine en tirant brièvement la langue, joueuse.
- Tu vois celui-là ?
Montrant le tatouage sur son épaule gauche.
- C'est pour mes parents, en hommage, celui-ci par contre.
Glissant la main de Gonzo sur sa peau pour qu'il puisse effleurer les tatouages des doigts.
- C'est pour ma grand-mère, elle adorait fabriquer et peindre des mangeoires à oiseaux. Quant à celui-ci.
Continuant de guider la main de son sataniste préféré vers son bas-ventre, le guidant, cette fois, entre ses cuisses.
- C'est à un concours de tatouage, comme pour ceux dans le dos, c'est le tatoueur qui s'est lâché.
Elle se mord à nouveau la lèvre en souriant plus lascive et finit par souffler.
- Et si tu me baisais maintenant ma vie ?
Les menaces sont constantes, journalières, de plus la blonde apprend à gérer alors que son Gitan met beaucoup d'énergie dans le concert à venir.
Les jours passent, mais ne se ressemblent pas à Klaatu. C’est le moins que nous puissions dire. L’effervescence n’était pas redescendue depuis l’odieuse exécution de Louis, les menaces affluaient encore plus vite qu’un poney sous hormones aux portes du monastère, c’était impressionnant.
Bon, il faut dire que la joyeuse troupe mettait beaucoup de cœur à l’ouvrage pour entretenir les relations avec les autres survivants, alors forcément, nous étions souvent en réunion de crise. Au moins, nous n’étions pas visés par les vagues de zombinites que pas mal d’autres communautés avaient dû gérer, c’était plutôt l’inverse à vrai dire, et le peu de calme servait surtout à tenter de se reposer.
Comme chaque soir, Gonzo et Mael se retrouvaient dans ce qu’on pouvait appeler à présent : leur chambre.
- Bonsoir mon Gitan préféré !
Un sourire accompagné d’un baiser alors qu’elle se jette sur le lit pour s’y étaler et s’étirer tel un chat sur le point de faire une sieste.
- J’ai pensé à un truc aujourd’hui, je me suis dit qu’on n’avait pas encore abordé certains sujets qui nous concernent étroitement, toi et moi. Tu crois qu’on peut dire qu’on est en couple ?
Première bombe lâchée, elle l’observe attentivement pour voir sa réaction, il est du genre imprévisible et la blonde ne sait jamais trop comment son Gonzo peut ou va réagir, tout dépend s’il est calme ou non, et tout dépend ce que ça lui rappelle comme instant de sa vie sans doute, sans oublier sa part d’ombre et de folie.
- Je m’étais dit que ce serait pas mal qu’on en cause histoire d’être sur la même longueur d’onde et d’voir ce qu’on aimerait établir comme potentielles règles si on est bien un couple, genre on se mélange, on se partage ? Hors orgies évidemment… Mais… Bha j’sais même pas si tu es du genre prêteur ou jaloux en fait. Et comme il se peut que l’on survive plus longtemps que prévu, j’pense que c’est bien d’en discuter. Non ?
La blonde ne semble pas spécialement rassurée ou à l’aise avec la discussion, mais il faut ce qu’il faut et elle pense que c’est important qu’ils se mettent au clair surtout en ce moment. Gonzo pourra la voir un peu nerveuse, ça fait un moment qu’il ne l’a pas vue ainsi d’ailleurs.
Il faut dire qu’il est pas du genre bavard sur ce genre de sujet un peu sérieux. Si elle ne le lance pas comme la dernière fois avec le jeu des questions réponses le Gitan est une tombe sur ce qu’il ressent vraiment.
Premier à faire le pitre ou à balancer sur les ondes, il est très en retrait dès qu’il s’agit de parler de lui ou de ses sentiments.
Il la regarde presque consterné par la question, réfléchit comme si on lui avait demandé de résumer une théorie de physique quantique en faisant tournoyer sa moustache. Il hausse les épaules puis lance hésitant.
J-’en sais rien ! T’es ma framboise des clairières, mon petit puceron bonbon, mon chaton à la coco…
Ya personne que j’appelle comme ça tsais… Ca c’est sur…
Il se gratte la tête, il a l’air vraiment emmerdé mais il répond pas franchement à la question alors qu’elle enchaine sur plus d’interrogation. Il hoche la tête, pas fermé au dialogue mais clairement pas enchanté par le sujet
Il cherche dans ses affaires de quoi rouler un joint et s’affère à cette tâche ne serait ce que pour occuper ses doigts à faire autre chose que tournicoter sa moustache.
- Tsais comment te dire ça… J’suis pas trop habitué à être avec une nana qui reste avec moi plus de deux heures… Ou que j’paye pas…
Pour pas dire pire…
Silence, il regarde ses pieds, alors que d’un geste mécanique il termine de rouler son joint qu’il s’empresse d’allumer
- T’es un peu une exception à tout ce qui m’arrive dans la vie… Tsais… La rose qui pousse sur un tas d’merde sans qu'on sache pourquoi..
Il sourit en expirant un énorme nuage de fumée.
- Dans cette image t’es la rose hein !
Il hausse les épaules cherchant ses mots.
- J’crois qu’on pourrait dire qu’on est en couple ouai ? On dort ensemble tous les soirs…On baise bien, très bien même, on s’marre, on cause, on s'manque…C’est un peu ça nan ? Je crois...
Je te dis c’est vraiment pas un truc auquel j’suis habitué.
J’imagine qu’il faudrait qu’on se dise ce que ca veut dire être en couple ? Et surtout aujourd’hui…
Après quoi qu’il arrive tsais moi je t’imprimerai pas ma marque au fer rouge sur l’cul… Tes fesses et l’reste m’appartiennent pas et j’te dirai JAMAIS ce que tu dois en faire ou de pas les poser sur un autre mecs…Pas mon genre de dire aux gens ce qu’ils ont l’droit de faire ou pas… J'serai mal placé!
Joignant un geste à ses paroles il se met à caresser le cul de Maelys de sa main libre
- Bébé, t’peux aller te frotter le cul ailleurs si t’en a envie… Mais j’espère que tu reviendras vite l’agiter d’vant moi après…
Il raffermit sa prise sur la fesse.
- J’crois que ca me manquerait assez vite d’pas avoir ce petit trèsor en main.
Il rigole et se tourne vers elle, l’interrogeant du regard si ce qu’il dit a le moindre sens. Il lui tend le joint en même temps qu’il lui donne la parole
Elle sourit aux petits noms qu’il lui trouve continuellement, elle adore, c’est une évidence. Mais elle sourit plus amusée encore en voyant la gêne évidente que provoque cette discussion chez son partenaire. Elle évite de trop le couper, il ne faudrait pas plus le déstabiliser, mais se met à rire à certains moments.
- Tu t’sentais vraiment obligé de préciser pour la rose, c’est trop mignon ma vie. T’sais, j’suis pas non plus exceptionnelle, j’aime la façon dont tu m’met sur un putain de piédestal, mais tu me combles de bonheur, mais j'suis juste moi quoi.
Elle lui vole un baiser quand il attrape son cul, se cambrant naturellement tout en récupérant le joint. Elle tire une grosse latte en poussant un soupir de plaisir avant de regarder son compagnon à nouveau avec des petites paillettes dans les yeux.
- T’as pas eu une vie simple, elle était même plutôt à chier. Et comparé à la mienne, c’est aux antipodes ou pas loin. Mais tu es courageux, fier, complètement fou. Tu me fais rire, pleurer, vibrer et gémir. J’ai… J’ai jamais ressenti ça mon cœur.
Il pourra la voir rougir pour la première fois alors qu’elle plisse, adorablement, le bout de son nez, tout en tirant une seconde latte comme pour s’occuper les doigts aussi tout en remuant ses fesses sous la prise de Gonzo. Au vu de la posture, elle se frotte un peu telle une chatte contre son homme. Lascive et sensuelle comme à chaque fois qu'elle est proche de lui, même si c'est plus de la tendresse qui semble émaner de la jeune femme.
- J’crois aussi qu’on peut dire qu’on est en couple. J’sais pas trop où ça va nous mener et j’demande pas non plus que tu gardes ta bite que pour moi, ça me gêne pas que tu la fourres ailleurs tant que tu reviens propre quoi. En plus c’est con de se priver du plaisir de la vie. Par contre, je peux t’assurer que je reviendrai toujours dans cette piaule, avec toi même si je me fais défoncer par d'autres gars ou d'autres nanas.
Elle lui grimpe dessus comme elle a l’habitude de le faire afin de lui faire une soufflette. Une fois fini, elle lâche un petit rire, dépose un baiser sur son nez puis d’autres sur son visage, venant lui proposer le joint à nouveau alors qu’elle se love cette fois dans ses bras, nichant son visage dans le cou de Gonzo. Elle viendra souffler à son oreille.
- On est dans la merde, j’crois que j’suis amoureuse.
Les Sans-Nom relâchent un peu la tension mise sur la communauté. Les semaines précédant le concert occupent tout le temps du gitan, tandis que Maelys se rapproche inexorablement d'Abel, tombant même amoureuse de ce dernier. Ils conviennent d'un genre de ménage à trois, ou plutôt d'une sorte de garde alternée.
Le concert a enfin eu lieu, une explosion de joie et d'énergie qui a temporairement masqué les fissures sous la surface. Cependant, après le concert, Gonzo sombre à nouveau dans l'abus d'alcool et de drogue, baisant tout ce qui bouge et ne bouge pas, s'éloignant progressivement de Maelys. La blonde, quant à elle, s'amourache plus profondément d'Abel, trouvant en lui un réconfort et une stabilité qu'elle n'avait jamais connus avec Gonzo.
Les jours s'étirent dans un étrange mélange de chaos et de routine. Maelys continue de s'occuper des tâches habituelles de surveillance et de protection du monastère, mais son esprit est souvent ailleurs, partagé entre l'inquiétude pour Gonzo et les moments de bonheur passés avec Abel. Gonzo, de son côté, semble de plus en plus perdu, son comportement autodestructeur effaçant peu à peu la lueur de vivacité qui faisait autrefois partie de son charme.
Un soir, alors que Maelys est blottie contre Abel, profitant d'un rare moment de calme, elle ne peut s'empêcher de repenser à Gonzo.
- Tu crois qu'il va s'en sortir, Abel ? J'veux dire, je l'aime, tu sais... C'est compliqué.
Abel passe doucement une main dans ses cheveux, cherchant à la réconforter.
- Il doit trouver son propre chemin, Maelys. On ne peut pas le sauver contre sa volonté. Mais je suis là pour toi, quoi qu'il arrive.
Les paroles d'Abel apportent un réconfort temporaire, mais l'ombre de Gonzo plane toujours sur eux. Maelys sait que la situation ne peut pas durer indéfiniment. Elle devra faire un choix ou trouver un moyen de concilier les deux hommes dans sa vie, une tâche qui semble de plus en plus complexe au vu du fragile équilibre de leur couple à trois.
Peut-être dans l’ébat qui avait suivit avait elle put ressentir plus d’affection et de tendresse dans ses gestes qu’à l’accoutumée mais de sa bouche rien n’avait filtré sur ses possibles sentiments. De toute façon elle avait bien dut saisir que ce n'était pas son fort.
Et puis d’ailleurs Gonzo était-il seulement capable de mettre des mots sur ce qu’il ressentait pour la jeune femme?
Il était évident qu’il avait beaucoup d’affection pour elle. Mais le terme amoureux et sa définition était un concept si lointain de sa réalité habituelle qu’il lui était difficile voir impossible de l’envisager. Il n'avait tout simplement jamais ressenti cela.
La vie avait repris son cours, plus sereinement à mesure que la menace de la Chinoise s’éloignait et que s’approchait l’heure du grand concert. Gonzo s’acharnait au travail et sur la préparation de ses chansons comme un exutoire pour chasser l’envie de mettre au clair ses pensées.
Il se surprenait à se réveiller dans la nuit et à instinctivement chercher de la main le corps de Maelys, s’agrippant à ses hanches ou à son sein tel un enfant à sa peluche, lorsqu'il la trouvait il se rendormait instantanément, apaisé.
Il constata combien il était serein avec elle à ses côtés et s’en étonna.
Il remarqua également qu’elle occupait de plus en plus ses pensées et il lui semblait étrange que plus il passait de temps avec elle plus il avait envie de la voir. Comme une drogue à laquelle on devient accroc il lui fallait toujours plus de sa dose, plus d'étreinte, plus de sexe et l'intensité de leur rapport sans qu'il s'en rende compte n'avait fait qu'augmenter.
Il avait toujours beaucoup de mal à se confier et cela n’arrivait que lorsqu’elle cherchait à en savoir plus. Son passé était une ombre qu’il cherchait désespérément à fuir, souvent dans les drogues et la boisson, nouvellement dans les étreintes toujours plus passionnées avec Maelys.
Gonzo était amoureux seulement il ne le comprenait pas. Tout cela était bien trop nouveau et soudain pour lui.
Arriva un matin ou il se réveilla encore plus tôt qu’a l’accoutumé. Il chercha machinalement Maelys a ses côtés et elle n’était point-là. Allumant machinalement un cul de joint posé dans le cendrier au pied du lit, il se mit à réfléchir, ou était-elle en plein milieu de la nuit ?
Soudainement il lui apparut la possibilité qu’elle soit avec un autre et son estomac se noua. Une rage sourde lui remonta dans la gorge et il s’étouffa avec la fumée de son pétard.
C’est là qu’il comprit qu’il était bien trop épris d’elle, qu’il était probablement jaloux ne serait ce que de la possibilité qu’elle soit avec un autre, qu’il la touche, l’embrasse, la pénètre…Cette idée le rendit absolument furieux et une fois encore il s’en étonna mais surtout s’en effraya.
Il écrasa le pétard outré par lui-même et sa faiblesse qu’il ne parvenait à saisir et se mit en quête de Rosemarie. Il ressentit soudain le besoin pressant d’être avec et dans une autre pour se convaincre qu’il n’était pas autant épris de Maelys qu’il le pensait.
Les jours suivant son comportement vis-à-vis d’elle ne changea pas vraiment même si il semblait ailleurs. Elle pouvait parfaitement mettre cela sur le compte de la préparation du concert, préparation qui s’accompagnait bien souvent de beuverie et de prise massive de drogue ce qui ne l’aidait pas à être conscient avec elle. Aussi si elle s’éloignait ou ne passait pas la nuit avec lui, Gonzo ne s’en rendait pas toujours compte ou en tout cas il regardait ailleurs.
Trop orgueilleux et fier pour admettre que cela le gênait voir le rendait furieux il préférait se défoncer la tête et se noyer dans la musique.
Ou dans des ébats avec Rose, Liv et même avec Ulysse le soir du concert ou il termina au comble de la défonce avec l’ancien clochard.
A la suite du concert il passa plusieurs nuit seul à l’extérieur de la communauté. Plus les jours avançaient et plus il s’était éloigné de son amante, jusqu’à en arriver à être séparé physiquement d’elle. Il était complètement déchiré intérieurement car tout ce que son cœur souhaitait était d’être avec elle, de la retrouver, de reprendre la normalité qui s'était installé et en même temps cela l'effrayait.
Lorsqu’il revint il était temps pour lui de se mettre à la fabrication des lances et c’est alors qu’il s’afférait de nouveau au travail sans même l’avoir vu qu’il tomba sur elle au détour de la toute nouvelle armurerie.
Il s’arrêta dans son travail pour l’observer, le souffle coupé.
Il fondait à chacun de ses mouvements, totalement sous l'emprise de la belle blonde, il voulait l’attraper, la serrer contre elle et la baiser si fort et si bien qu’elle serait à lui jusqu’à la fin des temps, que jamais plus elle n’aurait besoin d’aller voir un autre, jamais plus elle ne le laisserait et cela le rendait absolument furieux de ressentir cela.
Il accéléra son mouvement de taille de lance et la planta dans le sol d’un geste brusque. Il cracha par terre et susurra
- Maelys mon petit chaton au réglisse… Tu m’as retourné le cerveau j’crois qu’il faut qu’on cause...
Il haussa les épaules, penaud
- De toi, de nous, d’tout ça quoi…J’crois que ca me convient plus comment ça marche.
Il lui attrapa la main fermement et la posa sur sa poitrine prés de son coeur qui battait la chamade
- J’crois... J'pense que j’ai plus envie d’te partager… Du tout… Tu vois ?
Mais j’crois aussi que je veux pas te voler ta liberté… Tsais jsuis un libertaire mais je supporte plus… Je…
Il la regarda et se livra dans sa faiblesse peut être pour la première fois. En tout cas aussi manifestement. Il avait presque les larmes aux yeux et il bredouillait ses mots maladroitement, oscillant entre tristesse et colère
- Maelys…Je suis paumé ! Aide moi...
Gonzo avait pris sur lui pour se tenir à l’écart et ne pas envenimer la situation, elle avait bien vu que cela lui déplaisait lorsqu’elle se montrait trop conciliante, ce qui n’était d’ailleurs pas non plus du goût de la blonde, mais elle était prête à beaucoup pour sa nouvelle famille. Son moustachu, c’était jeté à corps perdu dans le concert, comme pour s’occuper la tête et elle-même de son côté, au vu des responsabilités, c’était beaucoup rapproché d’Abel ce qui, les avaient, malgré eux, éloignés l’un de l’autre. Surtout qu’ils avaient pris leurs distances au moment où ils avaient presque décidé d’officialiser leur histoire.
Au fur et à mesure du temps, c’était à peine s’ils se croisaient, la jeune femme essayait d’être compréhensive, de ne pas grogner à le savoir avec une autre, et encore une autre, après tout, c’est elle qui avait ouvert cette porte même si elle-même se limitait à ses deux hommes et c’était bien assez sauf que Gonzo lui manquait de plus en plus.
Lorsqu’ils se croisent à l’armurerie, elle sent comme une gêne alors qu’elle allait s’approcher de lui, mais quelque chose dans le regard de son amoureux la fait stopper net. Elle glisse ses mains dans ses poches comme pour ne pas montrer son stress, prenant appui contre l’établi, elle ne le lâche plus des yeux, son cœur battant la chamade lorsqu’il lui dit que ça ne lui convient plus, elle baisse le nez en inspirant, mais déjà, il lui attrape la main qu’il dépose sur son cœur, ce simple contacte rassurant la jeune femme bien qu’elle craigne la suite malgré tout.
Elle ne savait pas à quoi s’attendre, impossible avec Gonzo de prévoir comment il pourrait réagir, même lui ne doit pas le savoir. Il semble perdu, et la douleur qu’elle ressent en lui, lui serre le cœur, la faisant avaler péniblement sa salive. Avant toute chose, elle se penchera sur lui pour lui offrir un baiser, baiser qui se veux mélange d’urgence et de douceur et qu’elle prolonge un moment comme retarder plus aisément la discussion et avoir le temps de réfléchir un peu ses mots.
- Je suis désolée. Je… J’pensais pas que ça te toucherait comme ça, jamais je n’aurais cru que…
Elle viendra le prendre dans ses bras, agissant avec tendresse, toute la colère qu’elle ressentait envers lui s’étant comme envolée à ses mots et cet aveu étonnant de faiblesse. Un grand pas pour le gitan lorsqu’on le connaît et une grande preuve d’amour à n’en point douter. Le cœur de la blonde se serre d’autant plus.
- J’avoue que ça m’a fait mal aussi de te voir aller baiser toutes les autres. Enfin pas tant le fait que tu le fasses que le temps que pendant ce temps, tu m’oublies et me délaisses. Je… J’suis vraiment désolée mon doudou, j’sais pas quoi dire de plus.
Je… J’peux pas choisir entre toi et lui, je n’ai pas la force pour ça, j’ai des sentiments pour vous deux.
Elle marque une pause, restant très proche de lui, son regard perdu dans le sien, la situation est devenue bien plus compliqué qu’elle ne l’aurait pensée et la jeune femme semble culpabiliser à outrance d’infliger ça à son petit poney lubrique qu’elle aime et qu’elle adore. Cependant, elle aime Abel aussi et elle se trouve incapable de choisir.
- Tu penses que, si on prend le temps d’en parler ? Qu’on essaie de trouver un truc qui marche, tu arriveras à t’y faire sans que ça ne te fasse souffrir ? Je... Vous êtes tellement différent l’un de l’autre, chacun de vous m’apporte autre chose de vital, j’ai besoin de toi, mais je comprendrais que tu…
Elle n’arrive pas à finir sa phrase, les yeux légèrement humides elle réprime ses sentiments pour ne pas paraître faible devant lui, il la connait cependant suffisamment pour comprendre qu’elle a peur de le décevoir si elle se montre faible au vu de leur seule et unique dispute à ce sujet le jour où il allait au-devant de la mort, elle a beau rationnaliser le fait qu’il avait agit ainsi pour la protéger, elle n’arrive pas pour autant à chasser cet instant douloureux et n’ose montrer toute la fragilité qu’elle ressent actuellement.
- Tu veux quoi pour nous, tu attends quoi de moi ? Tu penses être capable de supporter de me partager avec un autre homme que toi? Je veux pas, je ne peux pas te perdre.
Il constate sa réaction, penaud et surpris et hausse les épaules. Il crache par terre, secoue la tête comme pour essayer de reprendre le contrôle sur ses pensées. Mais la réponse s'échappe de ses lèvres spontanément :
- Non !
Il en est troublé mais accepte. Il enchaîne, la dévorant des yeux.
J'pensai être capable mais en vérité… Je n’y arrive pas ! Ca me rend dingue! Jamais, jamais...J'ai été comme ça!
Et si j’baise à tout va ailleurs c’est pour pas m'éclater la tête dans les murs… Pour oublier…. Mais ça m'intéresse pas! Plus... J'essaye d'pas trop cogiter qu’il y a d’autre main que les miennes sur toi… Me défoncer l’crâne ou défoncer d’la chatte…C’est tout ce que j’ai trouvé pour pas péter un câble mais…Ca marche pas ! Ca marche plus en tout cas…Je crois que ca me rend fou...Un peu plus encore!
Il rigole jaune
- C’est débile hein ?
Il hausse les épaules, il se sent con et pas à l'aise du tout, il aimerait s'enfoncer dans le sol ou s'envoler très loin. Et la serrer contre lui. Il est en pleine confusion.
Je ne suis pas doué pour gérer ça!
- Ce n’est pas débile mais je n’aurais jamais cru que tu serais jaloux et possessif.
Il n’y aucun reproche, aucune méchanceté dans les mots de la blonde, au contraire, c’est de la compassion et de la tristesse que l’on peut ressentir. Elle crève d’envie de le prendre dans ses bras, de l’embrasser, de lui dire que tout ira bien mais elle ne bouge pas, avalant péniblement sa salive.
- Je suis désolée, je ne voulais pas te faire de mal, j’voulais pas que tu l’vive mal. J’ai ressenti un truc puissant en voyant Abel, comme si on était liée d’une certaine manière.
Machinalement elle passera sa main sur la marque faites il y a plusieurs semaines à la base de sa nuque tout en poursuivant.
- Mais toi t'es mon loukoum, mon hirondelle, ma vie ! Putain, je suis incapable de choisir, je vous aime tous les deux. Et j’en suis tellement désolée. Je ne veux pas, je ne peux pas te perdre, je ne peux pas Gonzo.
Le ton est presque suppliant, elle semble chercher une alternative, quelque chose qui empêcherait son cœur de se briser en mille morceaux.
Sacré Louis…
Même mort il continue à tirer les ficelles de son drôle de jeu…D’une certaine façon.
Fortiche le gars, Gonzo se dit qu’il doit bien se marrer de là où il est. Il ravale rapidement son sourire pour reprendre son sérieux.
De nouveau il hausse les épaules
-Je suis désolé aussi… Jamais j’aurai pensé être un connard qui te dit ce que tu dois faire…D’ailleurs c’est pas qu’est ce que je vais faire !
Il balaye l’air de ses mains
- Mais ça me fend le cœur que tu dises que t’es incapable d’choisir…
Il s’approche d’elle et l’attrape fermement par la taille, plongeant son regard dans le sien comme si il allait l’embrasser. Il s’arrête à quelques centimètre de son visage
- Moi...Moi j’hésite pas, je renonce aux autres chattes, à la drogue, à... A la tise, à tout ce qu’il faudra si c’est pour être avec toi…Si il en faut en passer par là… Je le ferai oui !
Il s’écarte d’elle et crache par terre comme pour signer son serment
- Baby t’es la meilleure chose qui me soit arrivé dans ma vie à la con ! Et semblerait que j'partage pas mon trésor… J’peux pas me permettre de péter des cables comme ça, d’être faible et fou, d’me faire du sang d’encre…Ya déjà trop d’problème ! Je veux savoir ou je vais et dormir la nuit…Alors ?
- J’vais être radicale mais c’est à toi de voir…
Il fait volte face
- C’est tout…Ou c’est rien…
Elle relève ses grands yeux sur lui alors qu’il se rapproche et brise la distance, elle frémit sous ses mains, son souffle proche, elle crève d’envie qu’il l’embrasse mais il n’en fait rien. Au lieu de ça, il lui fait une putain de déclaration d’amour à faire pâlir d’envie n’importe quelle nana, enfin quand on connait le loustic évidemment parce que ce n’est pas rien ce qu’il promet.
Elle ne peut s’empêcher de lui attraper le bras quand il recule, suivant ses pas, incapable de ne pas le toucher même si elle se fait violence pour ne pas faire plus. Elle finira d’ailleurs par lâcher son bras lorsqu’il se veux radicale et la force à faire un choix.
- Je ne veux pas qu’tu dois mal, j’veux pas que tu pète un câble. Putain je suis à toi ma vie. Mais…
Putain c’est le mais le plus rude de sa vie, c’est douloureux au possible. Grande inspiration, elle secoue lentement la tête.
- Mais je ne veux pas choisir. Tu m’apportes un truc du fou, tu me fais rire, tu me fais jouir, tu me rends dingue aussi, parfois folle de rage. Je t’aime et je l’aime aussi. Vous êtes comme les deux cotés d’une pièce, vous êtes tellement différents qu’il est impossible de faire une comparaison. Choisir serait comme devoir me couper le cœur en deux !
Putain Gonzo, je t’en supplie, ne me force pas à faire ça.
On peut trouver un truc, tu vas peutêtre t’y faire, si tu sais qu’il n’y a pas de concurrence, que c’est juste tellement différent que vous m’êtes vital l’un comme l’autre, qu’on trouve un rythme ?
Elle est triste, en colère aussi maintenant qu’il lui impose le fait de choisir alors qu’elle en est incapable. Son souffle est bref et elle finit par se mettre en colère, la peur de le perdre sans aucun doute possible.
- Tu es quelqu’un d’exceptionnel, tu es totalement fou mais putain tu es un amour. On avait un deal toi et moi ! On pouvait… Putain je n’ai rien pendant que tu baisais tout ce qui bouge et ne bouge pas ! Je t’aime ! Jamais je ne te demanderais de faire un choix aussi merdique !
Elle lui attrape le bras pour le tirer et, s’il se laisse faire, elle lui roulera la pelle de sa vie, un baiser emprunt d’urgence, de rage, d’amour, de peine, cocktail explosif qui les laissera tous les deux à bouts de souffle.
Il la laisse l’embrasser.
Le baiser est puissant, fougueux et pendant un moment tout s’arrête, il se laisse emporter . Il la désire instantanément, Tout leur êtres ’embrase, feu d'artifice d'émotions et d'amour et il la prendrait là sur le champ. Plus de parole, plus de débat, lui en elle sur l’établi de l’armurerie. Et rien d’autre.
Il y songe.
Mais au lieu de lui retirer son haut, il se fait violence et se dégage de nouveau de son étreinte.
Il ne parle pas de suite.
Il l’observe de haut en bas en silence, comme on observerait une œuvre d’art unique et préciseuse, il a un air triste d'un chien battu, il la regarde comme si c’était la dernière fois qu’il la voyait, comme le soir dans la chambre quand elle était en bad trip et qu’il partait à la rencontre de la Chinoise et de sa mort probable
Il parle doucement et calmement.Il ressemble pas à Gonzo, étrangement posé et pragmatique, presque serein.
- Je suis désolé… Crois moi j’aurai jamais pensé en arriver là…Te demandera ça. Je l’avais pas vu venir.. Je pensai pas vouloir ça une fois…Et pourtant...Je me suis planté ! Je comprend ce que tu dis pour le truc de la pièce, je crois mais du coup j’imagine que ca veut dire…
Il marque une pause
- On n’en est pas au même niveau d’sentiment…Tout simplement. Sans doute? Et c'est pas grave hein...
Il a les larmes au fond des yeux, il les retient. Il ne sait plus quoi faire, il se sent tellement mal, il envisage de s’enfuir. Une idée traverse son esprit. Il attrape le couteau sur l’établie qu’il utilise pour tailler les lances. Si elle s’inquiète de ce geste il l’a retiendra avec sa main libre et une mine de ne pas se préoccuper. Il relève son tee shirt et déchire un morceau de son caleçon apparent avec le couteau qu’il repose ensuite délicatement sur la table.
Il prend une longue inspiration et met un genou à terre devant elle. Il lui attrape la main et enroule le morceau de tissu autour du doigt de la jeune femme qu’il lui noue. Il se racle la gorge et la regardant dans les yeux il lui dit solennellement
- Maelys, mon trésor…Ceci est ma demande d’exclusivité avec toi, ma… Il marque une pause réalisant sur ce qu’il est point de faire, il en rigolerait presque mais il reprend sérieux
- Ma demande en mariage. Si tu acceptes nous lierons nos sangs et nos destins devant Ulysse, Satan ou celui que tu voudras et je te serai fidèle et dévoué jusqu’à la fin des temps…Il se relève et hausse les épaules
-Prend le temps de réfléchir petit ange…
Si elle le laisse faire il quittera ensuite l’atelier après avoir déposé un petit baiser sur sa joue.
Une tempête de sentiments assaille la jeune femme à cet instant. Le baiser est tellement empli de passion et d’amour qu’il la fait chavirer, mais bien vite, c’est le retour abrupt à la réalité. Elle a envie de lui crier dessus, de lui dire que s’il l’aimait assez, il accepterait de la partager, mais elle ne peut se résoudre à tant d’égoïsme. Elle n’est pas comme ça, et l’amour qu’elle ressent est sincère.
Son cœur se serre plus encore lorsqu’il lui dit qu’ils ne sont pas au même niveau de sentiments, cette phrase la forçant à réfléchir. Jamais elle n’aurait cru avoir besoin de faire un choix, de déterminer qui de Gonzo ou d’Abel elle aimait le plus. Ce n’est pas ainsi qu’elle fonctionnait. Elle a envie de disparaître tant la douleur à sa poitrine est pesante, plus encore en plongeant son regard dans les yeux humides de son partenaire. Elle ne peut que voir sa souffrance et est bien incapable de l’occulter malgré ses propres envies et besoins.
Évidemment, elle tente de réagir lorsqu’il prend le couteau, mais s’interrompt à son geste. La suite semble irréelle et improbable. Elle le suit du regard, totalement sous le choc, effarée et effrayée, touchée en plein cœur par une telle déclaration d’amour dans ce monde chaotique. Ses yeux sont ronds, elle laisse sa main tandis qu’il enroule le morceau de tissu autour de son doigt. Le fixant sans parvenir à parler ou réagir, elle est tétanisée. Elle a envie de lui sauter au cou et de dire oui, mais elle ne peut se résoudre à se passer d’Abel. C’est impossible. Son cœur se déchire lentement en deux, chaque partie libérant son flot de questionnements, de tumulte, d’amour et de tristesse.
Les mots sont vaporeux, son regard glisse du ruban autour de son doigt à Gonzo, son petit poney complètement fou et pourtant tellement entier. Elle se mord la lèvre alors qu’il lui demande de réfléchir. Elle hoche doucement la tête en lui offrant un sourire timide. Putain, ça devrait être le plus beau jour de leur vie à tous les deux, et pourtant, elle a envie de s’enfermer dans une minuscule boîte et de disparaître. Elle devrait lui hurler qu’elle accepte, elle l’aime, mais... toujours ce mais évident, ce choix délicat qu’elle aurait tant aimé ne pas devoir faire.
Elle le regarde sortir de l’armurerie sans le rattraper. C’est atroce, elle se sent tellement mal. Elle ne veut que son bonheur, et c’est sans doute la plus belle déclaration qu’on lui ait faite de toute sa vie. Elle a besoin de réfléchir, de se vider la tête, de décompresser. Elle a besoin de mettre au clair ses sentiments et de voir Abel pour en parler. Il faut qu’elle se rassemble pour ne pas détruire son Gonzo qu’elle aime de tout son cœur. Elle va devoir faire ce putain de choix et là, à l’heure actuelle, elle ne sait pas.
Elle ira tout droit dans la réserve pour attraper une bouteille de whisky et finira avec elle, sur les remparts, à se souler comme jamais. C’est là, alors qu’elle hurle à la lune, que Kenneth la trouve, au moment où elle est totalement ivre, complètement perdue, fragile au possible, tout sauf maîtresse de son corps ou de ses émotions, et que l’épisode, bref et absurde, se passe.
Et avant de donner une réponse à Gonzo, elle doit parler à Abel. Évidemment, quoi de mieux que de débarquer dans la chambre de ce dernier, complètement bourrée, sentant le foutre d’une tierce personne, pour lui dire qu’elle vient de se faire baiser, ou du moins elle le suppose, par Kenneth et qu’elle doit faire un choix entre lui et Gonzo.
Il faut bien avouer que c'était totalement indélicat de la part de la blonde d'avoir fait subir ça à Abel et elle s'était excusé avant d'annoncer son choix.
Au petit matin, elle ira rejoindre Gonzo dans leur chambre. Elle pousse la porte en bois puis observe son gitan une bonne minute, le visage qu'elle affiche ne laisse que peu de place au doute sur ses intentions. Elle semble déchirée intérieurement et la souffrance est visible. Ses yeux sont encore rouges des larmes versées alors qu'elle prenait un peu de temps pour mûrir ses choix.
- Salut toi.
Lance-t-elle d'une voix un peu enrouée, jouant avec la bague en tissus qui est toujours autour de son doigt tout en s'appuyant contre le mur en face de lui. Elle avale péniblement sa salive, le cœur battant la chamade, chaque mot qu'elle prononce est un supplice.
- Je... Je suis désolée mon petit cœur. Je ne peux pas faire ce que tu me demandes. J'avais dans l'espoir qu'on trouve notre compte tous les trois dans cette relation. Je n'ai jamais voulu vous faire souffrir, ni lui, ni toi. Mes sentiments sont sincères, je t'aime tellement. Mais je ne serais pas complète sans lui, tout comme je ne serais plus jamais complète sans toi.
Elle marque une pause, les larmes roulant cette fois librement sur ses joues, venant s'approcher de lui, elle s'agenouille à ses pieds, se mettant entre ses jambes en déposant une main tendre contre la joue de son Gonzo. Il pourra voir avec évidence tout l'amour qu'elle ressent pour lui malgré les mots qu'elle prononce.
- Je ne peux pas t'épouser et te promettre ce que tu me demandes. Je comprends que tu ne pourras vivre comme je l'espérais, je n'ai pas réussi à te rassurer ou à te donner suffisamment envie de rester avec moi en supportant la situation actuelle. J'aimerais te supplier de rester à mes côtés et de faire ça par amour pour moi, mais ce serait égoïste et destructeur.
Elle le regarde en retenant son souffle, elle espère presque qu'il bondise en faisant son Gonzo et hurle, poisson d'avril ou une connerie du style.
Il se lève du lit ou il était posé et commence à tourner sur lui-même, tout en cherchant les mots justes, il semble hésiter puis finalement se rassoit à côté d’elle.
Gonzo lui attrape la main et la caresse un instant pour arriver sur la bague en tissu de caleçon. Il ricane et repose sa prise.
- T’aurai mérité mieux comme bague quand même ! C’était un move improvisé tsais… Je réfléchis pas trop des fois… Souvent!
Enfin j’aurai trouvé un truc mieux si t’avais dit oui… Pour sur !
Il hausse les épaules
- Enfin ça n’a plus d’importance maintenant n’est ce pas ?
Il ne la laisse pas répondre, se relève et enchaine avec un pragmatisme froid et une dureté dans la voix qui ne lui vont pas du tout.
- Bon je m’attendais à cette réponse mais… Tu sais on s’attend toujours au pire mais on garde un peu d’espoir aussi… Mais bon dans mon expérience la vie finit toujours par te remettre la gueule au fon du caniveau… Je t'en veux pas, ni à lui d'ailleurs... A moi peut être! J'ai dérapé... Ca arrive semble t'il... Héhé
Pour te répondre concrètement : Je serai toujours à tes côtés Maelys… Mais plus comme actuellement… Ce n’est pas possible malheureusement ! En tout cas pas de suite ! Crois bien que j’en suis le premier désolé. Il faut que… Que je me protège ouai…
Il faut…
Il me faut du temps..
Du temps et du Whisky… Ouai…Beaucoup de Whisky!
Il hausse les épaules et lui jette un petit sourire
- T’en fait pas pour moi chaton… J’en ai vu d’autre !
Pas des comme ça… Mais pas des drôles quand même…En tout cas j'peux encaisser sur.
Il se tait pour l’observer encore une fois avec cette fois son intensité habituelle. L'espace d'une seconde on pourrait croire qu'il va se jeter sur elle puis il détourne finalement le regard et lui sourit.
Il commence à tourner les talons vers la porte
- C’est dommage… Ca aurait été une chouette teuf l’mariage ! avec Ulysse en maître de cérémonie et Cuir Moustache en témoi… Enfin…On en fera d’autre des teufs !
Nouveau haussement d’épaule puis il annonce d'une voix ferme
- Je vais partir en foret quelques temps, taper sur des troncs comme un sourd… Héhé Et ensuite je retournerai m’installer dans la bergerie !
Prend soin d’toi ptite Jonquille des prés. Et pleure pas trop !
Il lui lance un petit clin d’œil complice et quitte la pièce sans se retourner
Elle suit le mouvement des yeux jusqu’à la bague, avalant à nouveau sa salive, le cœur lourd au possible. Un rire triste échappe de ses lèvres à la remarque sur la bague.
- Il n’y a pas mieux, c’était une demande en mariage parfaite, je n’aurais pas pu rêver mieux mon hirondelle. C’est juste que… Enfin tu sais.
Elle n’en rajoute pas, détachant le bout de tissu de son doigt pour l’attacher à une mèche de ses propres cheveux, visiblement décidée à garder ce symbole de leur couple improbable et explosif. Puisant dans toute la force qu’elle a en elle, elle essaie de contenir ses émotions même si c’est un moment vraiment compliqué. Elle imagine ce que cela doit être pour son gitan.
- J’espère bien que tu ne seras jamais bien loin, j’vais avoir besoin d’un peu de temps aussi pour arrêter de t’en vouloir et de m’en vouloir encore plus de pas avoir su voir que…
Nouvelle phrase inachevée, inutile de toute manière, c’est se faire du mal encore plus alors que la douleur est déjà cinglante.
- Je suis tellement désolée ma vie, je te jure que je t’aime mais j’pouvais vraiment pas me résoudre à vous choisir, j’espérais que… Laisse tomber, je suis désolée.
Les larmes roulent librement sur ses joues lorsqu’il la regarde avec cette intensité habituelle, comme si elle était unique et précieuse. Elle a envie de lui sauter au cou, de l’embrasser et de le forcer à rester, à changer d’avis et à accepter cette putain de situation en lui donnant ce qu’il mérite. Et justement parce qu’il ne mérite pas de souffrir à cause d’elle, la jeune femme se cramponne au lit et ne bouge pas, le souffle court, le cœur battant à tout rompre, sur le point d’imploser.
Elle n’arrive plus à répondre, c’est trop dur. Les mots refusent de sortir de sa bouche alors qu’elle jette ses dernières forces pour éviter de s’effondrer, il n’a pas besoin de la voir ainsi. Une chose est certaine, son cœur se brise. Il lui faudra un moment après qu’il soit parti pour réussir à se reprendre. Elle ramasse ses affaires, rester dans leur chambre lui est impossible. Un dernier regard dans la pièce alors qu’elle essuie ses larmes du revers de la manche, effleurant la bague improvisée qui se mêle à présent à ses cheveux. Elle ferme la porte, clôturant un chapitre qui, elle l’espère en tout cas, ne sera pas le dernier l’un avec l’autre.
Après l’espèce de gastro carabinée, c’étaient maintenant des vomissements qui secouaient la blonde exaspérée. Assise au sol, la tête au-dessus d’un sceau, elle achevait de gérer une énième crise matinale en pestant contre son estomac fragile à se demander si c’étaient encore les champignons d’Ulysse, mais bien vite elle se met à avoir un doute et à compter sur ses doigts plusieurs fois en blêmissant de plus en plus.
- Bordel de merde…
Après une succession de sentiments, colère, panique, peur, joie, peur, panique, espoir. La blonde se met à la recherche d’un des deux pères potentiels. Elle hésite, mais vu l’heure, finira par se diriger vers la ferme. Elle sautille par-dessus la balustrade et ira s’asseoir sur la couche de Gonzo qui squat à nouveau avec les moutons. Elle avait fait un bref détour par les réserves pour récupérer une ancienne amie du gitan, la superbe bouteille de Whisky.
Maëlys est vêtue d’un jean troué et d’un t-shirt ample qui découvre l’une des épaules, elle semble un peu fatiguée au vu des cernes sous ses yeux, mais le plus notable pour Gonzo, c’est qu’il pourra voir le tissu qui avait servi de bague attachée fermement à l’une des mèches de ses cheveux. Elle profitera du moment de calme avec les bêtes pour s’apaiser et tenter de gérer ses émotions, l’appréhension de le revoir seul à seul étant plus que présente puisqu’il ne faut pas se mentir, son gitan lui manque, et elle s’apprête à annoncer une potentielle bombe.
Au bout d’un certain temps, Gonzo débarque, sans doute surpris de la voir assise là. Elle lui offrira un sourire tendre, son cœur manquant un battement au moment où ils se retrouvent face à face. La blonde se relève avec souplesse, mais le malaise est présent alors qu’elle se fige, elle avait dû lutter contre l’envie de le prendre dans ses bras, et se retrouve à remuer d’une jambe à l’autre comme une ado de 15 ans devant son crush. Et vu la manière dont elle le détail, elle l’aime toujours, c’est une évidence. La jeune femme inspire profondément et lâchera un peu trop rapidement pour que cela présage une discussion badine :
- Salut toi, désolée pour… L’intrusion, mais il fallait que je te parle. Tu… As un moment s’il te plaît ?
Il s’était évidement remis à boire comme un trou et à fumer ses fameuses et étonnantes décoctions dans sa canette de coca. Cependant loin des grands shows alcoolique à la vue de tous , il avait passé beaucoup de temps dans son antre, prés des bestioles de Klaatu, lui-même en était une finalement.
Lorsque Maelys débarque elle découvrira donc quelques cadavres de bouteilles et autre substance pour se défoncer dans la petite cabane mais rien d’anormal lorsqu’on connait un peu Gonzo.
D’ailleurs des qu’il la voit il allume son bang canette et en tire une énorme bouffée. Il recrache la fumée noire sur le côté pour ne pas incommoder la blonde. Ses pupilles se dilatent un peu plus tandis qu’il observe la femme qu’il a voulut épouser, s’interrogeant sur l’objet de sa visite.
Il hausse les épaules et l’invite à entrer.
- Qu’est ce que l’Gonzo peut faire pour toi mon trèsor ?Il ricane comme un gosse
- Ca y est l’autre en a déjà marre d’toi ? HUHU Tssss pas possible bonne comme t’es…
Qui pourrait s’lasser d’un petit cul pareil? Franchement...
C’est la drogue qui parle sans doute ou sa spontanéité naturelle en tout cas il s’apprête à lui en claquer une bonne sur le cul mais sa main s’arrête juste avant l’impact. Il la regarde gêné ne sachant pas comment continuer...Et puis
il constate soudainement qu’elle a une bouteille de Whisky à la main. Il sourit trouvant un échapattoire salutaire à ce premier malaise.
- Ha t’as ramené ce bon vieux Jack avec toi…COOL ! Allez pose ton ptit cul avant que je fasse une bêtise , buvons un coup et narre moi donc c’qui t’amène dans ma grotte !
Elle n’aura rien dit « presque » claquement de cul même si elle avait eu un léger sourire au début du geste, juste léger vu les paroles qui se font presque un peu blessante.
- Celui qui en eu marre ce n’est pas lui, c’est toi. Mais je ne suis pas venue ici pour qu'on dispute, bien au contraire.
Lâche-t-elle d’un ton plus acerbe qu’elle ne l’aurait voulu mais lui en veux encore de ne pas avoir réussir à partager. C’est très égoïste et la blonde en est consciente mais c’est plus fort qu’elle. Elle évite d’ailleurs de trop penser à Abel qui doit grogner à l’heure actuel, à l’écouter elle n’aurait jamais eu besoin de prévenir son gitan mais la jeune femme est du genre têtu et un doute subsiste. Elle dépose la bouteille devant Gonzo et s’assoie en face de lui, en tailleur, sur le sol.
- Je me suis dis que t’aurais sans doute envie de picoler mais t’arrives à te défoncer tout seul, t’as pas vraiment besoin de moi pour ça. Je voulais te laisser, nous laisser du temps mais il semblerait qu’une nouvelle m’oblige à t’en laisser moins que prévu. J'ai un truc à t'annoncer qui te concerne peut-être.
Elle prend une inspiration, elle avait réfléchi à des manières de l’annoncer mais aucune n’a trouvée grâce à ses yeux, elle humecte ses lèvres en poussant un long soupire comme pour évacuer une vague de stresse, ses doigts jouant avec la mèche de cheveux où est attaché le vestige de leur couple et de la demande en mariage. Elle plantera ses yeux dans ceux de Gonzo et lâchera tout à trac.
- Je crois que je suis enceinte.
Il passe par toute les phases dans sa tête avant de pouvoir sortir le moindre mot.
Il nie de la tête, puis la hoche à l’affirmative, il veut rigoler, pleurer, chier par terre, la prendre dans ses bras, s’enfuir le plus loin possible d’ici, hurler, se taire…. Pas simple quoi.
En tout cas elle peut lire en lui comme dans un livre ouvert. Il est clairement pas dans son assiette et c’est pas à cause de ce qu’il vient de fumer.
Finalement il se décide pour une grande rasade de Whisky qui semble un instant lui mettre une petite claque lui permettant de reprendre ses esprits et revenir sur terre. Il la regarde. Nouvelle gorgée, grande inspiration puis…
Eclat de rire. Il parvient à articuler une première phrase pour désamorcer un peu le drame
- Et bah mon poussin ! On peut dire qu’on se ménage pas nous deux… Déclaration d’amour, Mariage, Rupture et maintenant quoi ? Un bébé ?
Il se marre de nouveau mais il pourrait aussi bien être en train de pleurer.
- Sans déconner ? J’voulais monter un groupe d’Rock moi ! Pas faire une télénovela…
Il hausse les épaules et reprend une grande rasade de Whisky. Il ne sait vraiment pas quoi lui dire, il se sent complètement con, inutile, impuissant et définitivement pas à sa place. Lui, père ? Comment pourrait-il l’envisager ? Il est totalement irresponsable et taré. Elever un enfant et s’en occuper ça lui semble complètement impensable.
Il hausse les épaules en soupirant
- Maelys… Je sais pas quoi penser…Ou dire...J’suis qu’un connard d’gitan alccolique défoncé… Un bon à rien… Un…
Il essaye de se reprendre, il tourne en rond, il revient plus tendre et la regardant comme avant avec ses yeux qui brillent d’amour.
- T’es sure ? Tu te sens pas bien ? Tu gerbes ou quoi ? T’es mal ? Est ce que ca va?
Et soudain comme une révélation le traverse
- C’est.. Le miens ou… Le siens ? Ou t'en sais rien?
- Tu es un connard d’gitan alcoolique et défoncé, ça, je te l’accorde. Mais tu es tout sauf un bon à rien. On serait bien dans la merde sans tes divers talents, tu sais.
Elle plisse adorablement le nez en lui offrant un petit sourire même si le ton en fin de phrase ne laisse aucune place au doute sur le fait qu’elle le pense sincèrement. Elle tente ensuite de gérer le flot de questions en relâchant un nouveau petit rire, se mordillant la lèvre sous le regard brillant du moustachu qui ne la laisse évidemment pas indifférente, c’est encore très frais même si elle a Abel et qu’elle en est heureuse.
- Je suis certaine d’être enceinte oui, je n’ai pas eu mes règles depuis un moment, je passe mes journées à rendre tout et n’importe quoi et ça s’éternise. Je vais bien même si j’ai peur. On ne vit pas des conditions faciles pour mettre un enfant au monde ou l’élever. Et les risques de le perdre son énorme. Même si j’espère réussir, je veux ce bébé.
Elle est elle-même surprise de ses mots, encore hier, elle paniquait en apprenant tout ça, mais il semblait que l'instinct maternel fût présent chez la blonde. Elle se relève souplement à la question qui fâche.
- Honnêtement, je ne suis pas certaine. Ça pourrait être le tien ou celui d’Abel. Je ne vais pas te forcer à assumer quoi que ce soit. J’avoue qu’on fait fort tous les deux avec nos conneries. J’crois que j’ai rarement vécu de relation aussi passionnée, c’était tout ou rien et souvent au-delà de tout nous deux. Mais je sais aussi que ce ne serait pas juste de t’imposer cet enfant si tu n’en veux pas.
Elle le regarde avec tendresse et s’approche un peu juste pour lui attraper une main.
- Tu veux quoi toi ? Qu’on soit clair, sauf s’il vous ressemble à l’un ou à l’autre à la naissance de manière évidente, on ne saura jamais vraiment qui est le père. Le père sera celui qui s’occupera de lui et je sais qu’Abel fera un très bon père et qu’il l’acceptera peu importe qu’il soit certain ou non qu’il soit de lui. Il le fera parce qu’il m’aime et qu’il l’aimera aussi.
Cependant, vu la situation… Et le fait que toi et moi… Enfin, qu’on est plus, bref ! Je ne veux rien t’imposer. Tu as ta place dans la vie de cet enfant, comme tu as ta place dans ma vie. Mais je respecterais le fait que tu ne veuilles pas prendre cette place. C’est à toi de choisir.
Elle relâche sa main et vient effleurer la joue de son gitan avant de lâcher un petit rire où l’inquiétude est évidente.
- T’as le temps et j’ai très peu de chances de réussir à mener cette grossesse à bout en plus vu nos conditions d’vies. Je ne m’emballe peut-être pour rien, mais…
Nouveau sourire empli d’espoir, elle est rayonnante en regardant son hirondelle frappadingue, sa main se glissant sur son ventre même s’il est encore plat alors qu’elle hausse les épaules.
Son visage s’assombrit lorsqu’elle lui prend la main et qu’elle lui demande ce qu’il veut tout en évoquant la solution évidente en même temps. Il avale les informations avec de plus en plus de difficulté.
Plus ca va et plus à l’intérieur il fulmine, il a envie de tout casser et lorsqu’elle lui relâche la main il serre le poing furieux. De l’autre il porte à nouveau la bouteille à ses lèvres.
Il émet un petit rire sarcastique et se lève de son assise en levant les bras au ciel
- J’ai le temps Maelys ? Vraiment ? Le temps pour quoi EXACTEMENT ? Pour réfléchir si j’ai envie de foutre la merde dans ta vie en m’improvisant Papa Gonzo au milieu de ton petit couple avec l’autre…J’viendrai bercer le Gnard pendant que vous s’rai en train d’baiser dans l'autre pièce ? C’est ça l’ projet ? Sérieusement…
Et en plus on sait même pas qui a mis la ptite graine!
Il tourne sur ses pieds, il a envie de se mettre la tête dans le mur, après la digestion difficile et la surprise de cette première information il est en proie à une irrépressible colère. Il prend son temps pour enchainer sur la suite, il ne crie pas mais il n’a plus aucune tendresse dans la voix uniquement de l’agacement et une rage qui le consume bien plus qu’il ne l’aurait pensé. Il souffle en balayant furieusement l'air de la main comme pour chasser la suggestion de son ex compagne.
- Je vais simplifier les choses pour tout le monde…. Cet enfant n’est pas le miens ! POINT ! Partons sur ça… C'est le plus simple! J’ pense vraiment pas être père de l’année de toute façon…
Il reprend une grande rasade de Whiksy pour illustrer son propos
- Qu’est ce que je vais lui apprendre au gosse ? A faire l’hélicoptère avec sa bite ? Tssss… Allez, allons ! Déconnons pas ! C’est parfait comme ça nan ? Ironise t’il avec amertume
- T’as ton mec qui t’aime comme tu dis et qui fera un parfait papounet en plus d’après toi…Formidable ! Et tu l’aimes en plus… C’est NICKEL ! Alors ? Pourquoi tu t’emmerdes avec moi à faire des suppositions foireuses ?
Il hausse les épaules, le regard noir, il reprend une gorgée de Whisky en inspirant. Il a envie d’hurler de rage, d’exploser, de la frapper même, la défigurer pour qu’elle arrête d’être aussi belle et de le torturer mais bien sur il n’en fait rien. Il se rassoit et redescend un peu en pression. Petit sourire forcé
Félicitation, MAELYS !
Il a bien insisté sur le prénom lui qui ne l’appelle jamais ainsi.
Les yeux de la blonde s’assombrissent de concert à mesure que Gonzo se lâche et devient simplement méchant, elle se doute qu’il exprime un mal-être mais elle n’a pas la patience cette fois-ci de ne pas lui rentrer dedans. Un souffle du nez exprime d’ailleurs pleinement sa contrariété.
- C’est bon ? T’as fini ?
Lâche-t-elle d’un ton acerbe au possible, elle est blessée et en colère c’est une évidence et il pourra lire une nouveauté dans les yeux de la jeune femme : de la déception.
- On va remettre deux trois petites choses au clair tous les deux !
Ce n’est pas moi qui ais changé les règles du jeu en cours de route. Moi ça m’allait très bien comme c’était. Oui j’aime Abel de tout mon être, mais je t’aime tout autant espèce de crétin !
Ce n’est pas lui qui a décidé de me briser le cœur parce qu’il ne supportait pas la situation. Tu disais m’aimer ? Mais t’as préféré me forcer à choisir plutôt que de supporter de me partager !
Le ton est monté progressivement, elle ne cri pas mais on est clairement monté de quelques tonalités et elle n'est pas loin de péter littéralement les plombs. Elle fait les cents pas, fulminant tout autant, lui lançant des regards noirs en laissant, cette fois, pleinement éclater sa colère.
- Bordel de merde Gonzo ! J’ai respecté ton putain de choix de merde parce que je t’aime. J’ai accepté que tu me brise le cœur pour sauvegarder le tien. Tu m’avais promis d’être toujours là pour moi et maintenant que je viens te dire que je suis enceinte et que, oui ! Je ne sais pas lequel de vous deux est le père. Tu deviens con et tu te défile ? Genre je t’emmerde à venir t’annoncer que peutêtre j’attends ton enfant ? J’aurais pu me dire qu’il était d’Abel et ne pas faire cas de toi, bordel ! Mais non, j’ai de l’estime pour toi, des sentiments tu m’avais promis d’être là pour moi !
C’est ça ta notion de l’amour et de pas abandonner les gens, C’EST CA PUTAIN ?! ELLES SONT OU TES COUILLES !
Cette fois elle ne se contrôle plus et c’est bien un cri limite hystérique qui lui échappe, elle a envie de le frapper, de lui faire mal, autant qu’elle souffre à l’heure à actuelle. Elle finira par faire un geste qu’elle regrettera presque aussi tôt, arrachant la bouteille de sky des mains du gitan pour la balancer avec rage contre le mur juste à côté d’eux, gâchant ainsi les quelques gorgées restantes alors que le verre rebondit dans la pièce et la blesse même au passage. Un éclat se plantant dans sa pommette qui fait couler une larme de sang le long de son visage.
Il sent un truc affreux qui monte en lui et qu’il ne va pas se contrôler longtemps. Quand elle se lève et brise la bouteille après avoir demandé ou était ses couilles. C’est l’ultime étincelle. Il voit des flammes et des explosions tout autour de lui.
Il est blessé dans tout son être parce qu’elle vient de dire. Il se relève FURIEUX, les poings fermés, cette fois c'est sur il va la déglinguer. Il part pour lui en coller une, le bras décolle vers son visage mais sa main s’arrête devant la joue ou ruisselle le sang, au dernier moment. Finalement il passe son sur le filet rouge et lui essuie doucement comme on sécherait une larme.
Il est hypnotisé une seconde par le rouge sur son doigt, le temps est suspendu, tout s’arrête.
Et puis il s’écarte et hurle de rage comme un dément. Un cri primal et puissant. Avant de finalement abattre son autre poing dans la palissade de bois sur le côté qu’il traverse de part en part. Il s'explosé la main au passage et lui aussi se met à saigner mais il le constate à peine. Une larme coule également sur la joue du Gitan. Il regarde sa blonde, confus, partagé entre tristesse et la rage qui redescend d’un cran. Il est comme tétanisé, réalisant ce qu’il était sur le point de faire. Il se détourne d’elle, se dirige jusqu’à sa canette de coca qu’il porte à sa bouche avant d’allumer la douille avec un briquet sortie de sa poche d’un mouvement rapide, instinctif. Son refuge dans les artifices.
Il recrache un énorme nuage de fumée noire qu’il souffle comme pour se poser.
Il se retourne et la regarde nouveau les yeux rougis par la défonce et les larmes de chagrins. Il bredouille les mots, le ton a changé, il s’effondre.
- C’est...C'est toi!
Toi qu’a modifié l’game! Tu piges pas hein ?
Petit ange qui tombe de nulle part au milieu de ce merdier, t'arrive dans ma vie avec tes yeux d’coker, ton corps de rêve, tes gestes, tes baisers, tes cuisses offertes et tes mots…
« Ma vie, Mon Loukoum, mon ptit cœur…. Je suis amoureuse d’toi » blablabla… Et donc ?
Tu...Tu crois que ca m’es déjà arrivé des trucs comme ca dans ma foutue vie? Tu penses que j’savais gérer une situation pareille ? Que t’aille baiser ailleurs je men foutais, je l’ai dit du moins j’le croyais… Mais c’est pas ce qu’est arrivé… Qu’est ce que j’en savais moi ? Et pis moi j’ai baisé ailleurs mais mon amour il était à toi… Alors que toi... Toi... C’est pas une histoire d’cul que t’as trouvé avec Abel…
Il pleure
- Tu t’empares d’mon cœur comme personne l'a jamais fait et après tu me dis que j’dois partager le tiens avec un autre ? Et c’est d’ma faute ? Mon choix ? MON CHOIX? C’est pas mon choix…C’est le tiens putain ! C’est toi qu’a choisit d’pas être avec moi parce que tu pouvais pas laisser l’autre. Parce que t'étais amoureuse... Putain Maelys… J'aurai donné tout ce que j'avais pour TOI putain..Je t’ai demandé ta main ! TU TE RENDS COMPTES...GONZO et la demande en mariage...T'y crois? Je…
Je t’aime bordel! Je t'aime!
Il se tait réalisant ce qu’il vient de dire comme choqué par ses prorpres mots qui sont spontanément sortis de sa bouche, comme échappé. Première fois qu’il formule son amour par des mots concrets. Il est debout devant elle, misérable, la main qui pisse le sang, les larmes sur les joues, à moitié tremblant. Il est défoncé, à moitié bourré, furieux, triste, amoureux, son regard a changé pour quelque chose qu'elle a bien connu… Il sait vraiment plus quoi faire il contrôle pas du tout. Alors il fait trois pas vers elle l’attrape fermement par la taille et l’embrasse comme jamais dans un geste aussi désespéré que romanesque et passionné
Cependant, il se contrôle et vient lui essuyer le sang sur sa joue. De là, tout s'enchaîne si vite que la jeune femme en a la tête qui tourne. Elle regarde le poing éclater l'enclos, le sang couler, mais elle ne bouge pas, incapable de faire un geste. Ils sont en train de se détruire tous les deux, c'est presque trop intense pour être contenu de la sorte. Les mots de Gonzo raisonnent en Maëlys alors qu'il la met au devant de ses propres choix ce qui la rend plus lucide . Elle n'avait pas calculé qu'il était incapable de gérer ce genre de chose, à aucun moment elle n'avait songé que pour lui s'était la première fois, que ça pouvait le rendre complètement con ou fou, ou génial. Et là, il lâche les mots, elle en reste aussi interloquée que lui, sous le choc jusqu'à ce qu'il l'embrasse comme jamais.
Elle ne lutte pas, répondant même à ce baiser emprunt d'une explosion de sentiments et de sensations, c'est vertigineux, trop vertigineux, trop fou, trop instable. Elle reculera, brisant le baiser qui la laisse à bout de souffle. Elle secoue la tête lentement.
- Je te demande pardon Gonzo. Je ne peux pas, je t'aime sincèrement, mais je ne peux pas prendre ce risque. Et je ne quitterais jamais Abel. J'aurais dû comprendre que tout ça, c'était nouveau pour toi, que t'aurais du mal à gérer que tu partirais dans tous les sens. J'aurais dû prévoir et ne pas me rapprocher d'Abel, mais c'était plus fort que moi. Je vous dois mieux que ça à tous les deux. J'ai lancé les fautes sur toi, je suis sincèrement désolée, j'ai manqué de courage et de dicernement, car je ne voulais pas faire de choix. Mais le choix était déjà fait, depuis le début.
Elle s'écarte de quelques pas en le regardant avec tendresse malgré tout.
- J'ai choisi Abel, je n'avais pas le droit de venir ici t'annoncer ça et espérer que tu retrouve un genre de place dans ma vie. C'est égoïste, et tu vaux tellement mieux que ça. Je respecterais ton choix concernant le bébé, si ton instinct paternel se fait sentir, n'hésite pas. De toute manière, c'est encore très tôt, on ne sait pas s'il va survivre.
Elle renifle et se redresse, la jeune femme semble prendre sur elle pour se montrer plus froide, plus sûre d'elle, les larmes dans ses yeux ne coulent pas, elle se doit d'être forte pour trois à l'instant.
- Je te souhaite de retrouver une nana qui te fasse kiffer, avec qui tu puisses te défoncer, te saouler, faire tes conneries et rire. Tu es un homme exceptionnel et j'espère que tu trouveras la force de me pardonner pour qu'on puisse se retrouver différemment. Tu seras toujours dans mon cœur, mais je sais maintenant avec qui je veux être et avec qui je veux fonder cette famille.
Elle ne tardera pas, se retournant déjà pour s'éloigner, elle n'aura pas la force de faire mieux s'il la retient, essayant de le sauver de lui-même, d'eux, de cette histoire qui, même si elle est intense, sera destructrice d'une manière ou d'une autre. Ses jambes menacent de lâcher alors qu'elle hâtera le pas pour le laisser dans son antre et aller retrouver son homme.