Une religieuse en Enfer

Chapitre débuté par Soeur Marie Bénédicte

Chapitre concerne : Soeur Marie Bénédicte, Crois en Lui !,

Ce texte vaut 3 bières !


CHAPITRE I

 

L'appel du Seigneur Tout Puissant



Dieu est Amour, Dieu est partout, alors on est en droit de se demander pourquoi il a déclenché l'apocalypse. Pourquoi tout détruire ? Pour recommencer ? Pour punir les Hommes d'avoir mit le monde en danger avec leur pouvoir, leur intelligence, leur égoïsme ? Espère-t-il naïvement que l'Homme va comprendre et s'allier pour faire de cette terre stérile un monde d'amour, d'entraide et de solidarité ? 

L'Homme restera un prédateur pour l'Homme. Le plus fort mangera le plus faible. Les plus "malades" feront de la vie des plus faibles un enfer. L'Homme sera toujours l'ennemi le plus viscéral pour l'Homme, à n'en point douté. 

Alors que dire des hommes et des femmes de Dieu dans cet Enfer sans nom, dans cette décadence la plus totale ? Ne sont-ils pas voués à une mort certaine avant même d'avoir pu soliciter la clémence des "bêtes sauvages" avides de sang, de terreurs et de sadismes. On est en droit de se poser cette question.

Et pourtant il y en a....


Avant l'apocalypse il y avait une famille de riches industriels, très riche dont la réputation était éminemment importante. Ils vivaient dans le luxe, dans la gloire. Respectée et respectable cette famille ne s'octroyait aucun écart de conduite, tout était contrôlé par le patriarche. La femme soumise dirigait les enfants de main de Maître. Mais voilà trois enfants et tous trois différents, enfin l'un d'entre eux n'a pas voulu suivre la belle route toute tracée de la famille. Charles Edouard et Anna Elizabeth ont suivi ce joli chemin imposé mais pas Marie Bénédicte, loin de là. 

Enfant elle aimait à faire le mur pour rejoindre les enfants de la basse classe, les enfants des rues, les enfants de rien. Elle aimait leurs insouciances, leurs rires, leurs bêtises dont elle participait avec un plaisir certain. Mais voilà, le père l'a surprise et ce fut le début de la descente aux Enfers. Il l'enferma des heures dans un placard sombre et exigü, malgré les hurlements et les suppliques de l'enfant rien n'y fait. Elle commença à dire tous les vilains mots qu'elle avait entendu des enfants des rues et plus elle en disait et plus elle était enfermée dans le placard et plus elle était enfermée et plus elle en disait. Jusqu'au jour où la mère a eu une idée lumineuse, car il fallait bien l'admettre la garder enfermée n'était pas une solution acceptable pour cette famille respectable et garder une telle enfant impolie relevait de l'absurdité la plus totale.

Alors la mère dans son infini bonté emmena sa fille au couvent de Sainte Thérèse. Une prison d'amour, une geôle de communion avec le Seigneur, gouverné par une Mère Supérieur qui à coups de trique donnait des leçons de vie à ses Soeurs. Un endroit rêvé pour une adolescente de quinze ans qui rêvait de liberté avec un grand L, qui aimait courir dans les rues et dans la forêt, qui aimait les animaux et faire des bêtises qui faisaient rire. Marie-Bénédicte supplia sa mère, en pleura des fontaines, implora mais rien n'y fit au contraire, la mère à grands coups de donation s'arrangeait pour qu'elle n'en sorte...... jamais. Le vilain petit canard était loin d'elle, loin d'eux et c'était bien ainsi et auprès de la société si belle, si riche, si puissante, c'était une femme remarquable qui a sacrifié son bonheur de maman pour laisser sa fille se donner au Tout Puissant. Une belle vocation qui vaut bien quelques sacrifices n'est ce pas.....
Ce texte vaut une bière !

Chapitre II 


Le couvent : Devenir l'épouse de Dieu à coups de trique



La lourde porte se referme et elle se retrouve prisonnière d'un monde qu'elle ne connait pas. Elle est présentée à la Mère Supérieure qui la jauge. Elle est acariatre, elle a déjà un certain âge ou du moins un âge certain. Les rides de son visage sont profondes, son air terriblement sérieux, ses petites lèvres dépourvues de sourire et surtout son regard à vous glacer le sang. Elle donne le ton tout de suite. Les vêtements de la jeune fille seront brûlées. On lui donnera la tenue réglementaire. On lui inculquera les règles et les obligations. On lui apprendra les prières et surtout le silence elle adoptera.

Le couvent se suffit à lui même, les Soeurs jardinent, elles fabriquent leur confiture et leur alcool qu'elles revendent pour acheter du savon et d'autres choses de premières nécessités, elles ont même un puits. 

La vie au couvent :

Cinq heures debout
Le silence
La toilette
Le silence
La prière
Le silence
Le petit déjeuner
Le silence
La prière
Le silence
Le travail dans le jardin ou à faire les confitures ou à puiser de l'eau
Le silence
La prière
Le silence
Le déjeuner
Le silence
La prière
Le silence
Le travail
Le silence
La prière
Le dîner
Le silence
La prière
Le sommeil 
Et ça recommence jour après jour

Entre temps il y a des silences qui sont déchirés par les cris des Soeurs qui sont punies. Elles sont punies à coup de trique de la Mère Supérieur et elle aime ça. Elle est souveraine en son royaume, le royaume de Dieu où on apprend l'amour de son prochain, l'entraide, le pardon et tant de choses encore. 
Où est la logique ? 
Il n'y en a pas. 

La majorité des jeunes filles et femmes sont là de leur plein gré et d'autres comme Marie-Bénédicte, catapultées là.

Marie-Bénédicte est devenue religieuse elle est devenue une des épouses de Dieu, une de plus. Maintenant elle se fait appeler Soeur Marie-Bénédicte. Elle travaille dure, elle prie, elle garde le silence. Elle est soumise mais ça n'a pas été de tout repos.

Au début elle s'est révoltée, elle a mis le feu à la cuisine, elle a arraché les plants de tomates, elle a craché dans la soupe et j'en passe et des meilleurs. A chaque fois elle s'est retrouvée dans le bureau de la Mère Supérieure, les fesses à l'air pour une séance de coups de trique jusqu'à y laissé des empruntes à vie sur ses rondeurs charnues et le bas des reins. Elle a fini par se soumettre comme les autres.
 
Chacune avait une cellule. Une petite pièce étriquée où il n'y avait qu'un lit, une table de chevet, une armoire et une commode. Tout était en bois et les murs en pierre. Une bougie pour toute lumière et c'est tout. Extinction des feux à vingt et une heures mais peu de temps après on pouvait entendre de légers pas dans le couloir puis des gémissements. Ce qui était bizarre c'est que la Mère Supérieure ne disait rien, étonnant...

Les jours se sont succédés aux semaines puis aux mois et à certaine période Soeur Marie-Bénédicte avait des vapeurs, des envies, des désirs, son corps se rappelait à son bon souvenir. Son bas ventre en chaleur, ses seins en éveil, ses mains qui venaient glisser sur sa peau diaphane. Elle a commencé à se caresser à découvrir son corps. Qui pourrait l'en blâmer ? Ne sommes nous pas tous des créatures de Dieu ? Ne sommes nous pas faits pour survivre, pour manger, boire, dormir, procréer pour faire perdurer la race ? Sommes-nous si différents des animaux ? Elle fit connaissance avec le plaisir solitaire mais incapable d'aller jusqu'à l'orgasme. Lorsque ça devenait trop fort, trop puissant que des gémissements sortaient de sa bouche, elle stoppait net. Malgré la frustration elle ne pouvait aller au delà. Elle se répétait que c'était mal que la Mère Supérieure les avaient mises en garde contre le Malin qui s'immiscerait dans leur corps pour les posséder et leur faire dévier du chemin vertu. Elle s'agenouillaient et priait encore et encore pour se faire pardonner. Du coup elle se dit qu'elle n'était pas la seule dans ce cas et que d'autres Soeurs subissaient la nuit les assauts du Mal.

Mais curieusement une fois par mois, l'arrivée du Père Antonin changeait la donne....
Ce texte vaut 2 bières !

CHAPITRE III


L'arrivée tant attendu du Père Antonin



Le Père Antonin vient une fois par mois pour venir chercher l'alcool, les légumes, quelques pains et les confitures que confectionnent les Soeurs et il échange contre tout ce dont elles ont besoin. 

C'est un homme vous me direz et bien non, enfin, pas tout à fait. Pour la Mère Supérieure c'est un homme d'église, un représentant de Dieu, ni plus, ni moins. 

Pourtant quand elles savent qu'il vient c'est l'effervescence. Comme des abeilles autour de la Reine. C'est tout l'essaim qui s'anime.

Le Père Antonin a bientôt la quarantaine. Il est quelconque, ni beau, ni moche. C'est un homme bien en chair et qui aime la chair. Il aime à boire, à manger et à rire. Il a toujours le sourire. Il a de bonnes joues et même ses yeux noirs souris. C'est une bonne pâte. C'est un homme qui s'est proposé depuis des années de confesser les Soeurs.

C'est incroyable ce que les Soeurs ont à se confesser sans sortir du couvent. Elles y passent toutes, les trente deux Soeurs du couvent et il passe un bon moment avec la Mère Supérieure avant de partir. Il reste la journée bien entendu et on voit bien qu'il est fourbu le pauvre homme, quand il repart.

Que Dieu lui vienne en aide !

Au début Soeur Marie-Bénédicte ne prête pas attention à tout ce qui l'entoure. Elle se centre sur elle-même et le reste n'a que peu d'importance mais la solitude la ronge et c'est la folie qui la guette alors elle recommence à s'intéresser à ce monde qui n'est pas fait pour elle et qu'on lui a imposé depuis tant d'années déjà, trop d'années d'ailleurs.

Elle remarque que certaines Soeurs ressortent du confessionnal en se passant les doigts sur les lèvres, c'est fou ce qu'elles ont à dire. D'autres encore sont aussi rouges que les tomates du jardin, c'est fou ce qu'elles ont à dire est fort gênant. Ou alors certaines sont quasiment essoufflées, c'est fou ce qu'elles ont à parler.

Il est évident que la jeune religieuse y passe aussi à confesse et elle n'a rien à dire que pourrait-elle bien dire ? Des mois qu'elle obéit, qu'elle travaille en silence, qu'elle mange en silence, qu'elle vit en silence et que la seule fois où elle parle c'est pour prier. Elle ne comprend pas ce qu'elles ont à dire, les autres. Non, ce qui l'étonne le plus ce sont les questions du Père Antonin, chaque mois toujours les mêmes. 
Du genre :

Comment allez-vous ma Soeur ?
Avez-vous des désirs non assouvis ?
Avez-vous quelques pensées peu chastes ?
Souhaitez-vous que je vous soulage de vos maux ?

Incompréhensible pour Soeur Marie-Bénédicte dont la naïveté était touchante et délicieusement attirante. Le Père Antonin avait eu toutes celles du couvent. D'autant plus que la Mère Supérieure n'était pas en reste, parfois même accompagnée d'une Soeur. Mais il n'avait pas eu le bonheur de con-fesser et encore moins de fesser le con de la belle et jeune religieuse qu'était Marie-Bénédicte mais il essayait sans relâche, chaque mois durant.

Bien sûr le silence est toujours présent et personne ne dit rien mais curieusement le couvent s'apaise. La nuit qui suit est silencieuse, le couvent est calme et semble "serein".

Sauf pour Soeur Marie-Bénédicte qui est rongée par la culpabilité de vouloir se toucher, de se toucher et de se laisser aller au plaisir mais sans l'atteindre. Pas moment ça la rend dingue et elle prie plus encore pour essayer de conjurer ce Malin qui papillonne dans son bas ventre.

Les mois passent et certaines Soeurs grossissent. D'autres on le voit à peine avec leur bure. Pourtant la nourriture est la même, ni plus, ni moins. 
Comment cela se faisait-il ?
Surtout qu'elles finissaient par disparaitre deux jours pour revenir pâles comme des mortes, le visage ravagé par les larmes.
Que se passait-il au sous-sol ?
Là encore le silence est de mise mais curieusement en deux jours elles sont moins grosses.
Les voies du Seigneur sont impénétrables.

Malgré cela le Père Antonin revient chaque mois, sourire aux lèvres avec ses mêmes questionnements et les Soeurs excitées à son arrivée, sont apaisées à son départ.

Quel homme d'église fantastique, si pieux... si généreux...

 

CHAPITRE IV


La sombre découverte


Les mois ont succédé aux années et Soeur Marie-Bénédicte s'est fait une dizaine d'amies dont Soeur Amalia. Elle était deux années son aînée. Une Soeur souriante qui avait voué son âme à Dieu en connaissance de cause. 

Soeur Amalia expliqua les sous du couvent à la jeune Soeur. Les couples de Soeurs qui se faisent plaisir la nuit. La Mère supérieure qui leur rendait visite la nuit pour faire des choses pas très "catholique". Le marché qu'elles passaient avec la Mère Supérieure pour obtenir certaines grâces comme des sorties en extérieur. Les visites du Père Antonin, qui s'occupaient personnellement du corps des Soeurs, en leur offrant du plaisir physique, donnant de sa personne ou simplement en soulageant les Soeurs. Elle expliqua aussi pourquoi les Soeurs étaient grosses et d'un coup ne l'étaient plus. Soeur Marie-Bénédicte l'écouta mais refusa de la croire. Impossible que la Mère supérieure se fourvoyait de cette façon alors qu'elle prêchait la bonne parole à longueur de journée, disant bien que le mensonge était péché mortel. Que de céder à la tentation était l'oeuvre du Malin et qu'on ne devait pas y céder sous peine d'aller en Enfer. Tout ne serait que supercherie ?? Non impossible ! Elle a été surprise à se caresser une main sous la bure et elle a eu le droit à vingt coups de trique bien sentie. Impossible ! Tout cela n'était que mensonge de la part de son amie Soeur Amalia, c'était surement cela.

Voyant que Soeur Marie-Bénédicte était d'une naïveté incroyable et en même temps terriblement touchante Soeur Amalia lui proposa d'aller voir au sous-sol ce qui s'y passait. Elle accepta

La première chose était de récupérer le trousseau de clefs qui ouvraient toutes les portes du couvent. Pour cela elle alla voir la Mère Supérieure tard le soir et après lui avoir donné le plaisir qu'elle était venue lui offrir elle réussit à chiper ses clefs. Soeur Amalia fila voir Soeur Marie-Bénédicte dans sa cellule puis toutes deux s'emparèrent d'une bougie et filèrent au sous-sol.

La première porte donnait sur de longs couloir en pierre, il faisait nuit noir dans le long couloir. L'odeur de moisissure était étouffante, les pierres des marches glissaient dangereusement et une main sur le mur humide et l'autre tenant la bougie, elles descendaient prudemment.

Une deuxième porte à gauche était ouverte après un moment à chercher la bonne clef dans le trousseau rouillé. La porte a été poussée fortement elle débouchait sur une pièce qui était partiellement éclairée par les deux bougies qui vacillaient. Soeur Amalia montra une table en chêne avec au quatre coins de la table des fers avec des chaînes. Soeur Marie-Bénédicte ne comprenait pas très bien. Alors Soeur Amalia lui montra les ustensiles qui étaient près de la table, écarteur, scalpel et autres joyeusetés du genre. Elle lui expliqua que c'était là qu'on leur enlèvait leur bébé. Des bébés qu'elles ont eu à l'extérieur du couvent ou avec le Père Antonin. Soeur Marie-Bénédicte ne se sentit pas au mieux et d'un coup alla vomir dans un coin de la pièce. Ce qu'elles ne comprenaient pas c'était, où étaient les bébés ? Elles en conclurent qu'ils étaient envoyés aux orphelinats pour adoption. Les Soeurs qui ne revenaient pas étaient des Soeurs qui étaient mortes en couche. Dieu les avait surement puni. 

Elles délaissent cette porte pour aller juste en face. C'est Soeur Amalia qui passe devant pour ouvrir déjà et qui pénètre en premier. Elle pousse un cri d'effoi et reste tétanisée. Soeur Marie-Bénédicte éclaire une étagère où se trouve....

Des tas de bocaux où flottent dans un liquide épais, des foetus, de tout âge, de toutes formes. Elle pousse un hurlement tout aussi fort que celui de son amie et elle pleure. Elle pleure sur toutes ces créatures de Dieu qui sont là, inertes, mortes de n'être pas venu au bon moment. Punis par la loi des biens pensant. Créant le chagrin à ses Soeurs dont le visage dévasté avait maintenant une bonne raison d'être. 

Elles sortirent de cette pièce sordide et continuèrent à marcher. Cette fois-ci il y avait une porte unique au fond du couloir. Elle chercha la clef et ouvrit la lourde porte. Elles regardèrent partout, il n'y avait rien. Elles s'en étonnèrent. Elles marchaient sur de la terre battue mais c'était tout. Il règnait une odeur assez forte, très âcre mais rien de spécial. Elles s'apprêtèrent à sortir mais un terrible seïsme vint tout ébranler. Elles se retrouvèrent couchée sur le sol. Les murs du couvent bougeaient. La terre tremblait. Le bruit au-dessus était infernal. Elles crièrent et se bouchèrent les oreilles attendant la mort...

 

CHAPITRE V


The end
Apocalypse Now



Le silence après la tempête, un silence très lourd comme l'air étouffant de la pièce. Les soeurs étaient au sol, le nez des soeurs collés à des........ 

Soeur Amalia se lèva la première suivie de Soeur Marie-Bénédicte. Cette dernière chercha de quoi allumer les bougies qu'elle chercha et trouva à tâtons. Quand elle alluma sa bougie et celle de son amie, elles se mirent à hurler ensemble. Tout autour d'elles des petits ossements, des petits squelettes, des petites choses dont il n'était pas difficile de comprendre la provenance. Cet endroit était un petit cimetière à l'abri des regards, à l'abri des questions gênantes, un endroit honteux et pire encore... Totalement immoral.

Tous les fondements de la religion dont on lui avait bourré le crâne à coup de trique, volaient en éclats. 

Elles se pressèrent de sortir de cet endroit maudit pour essayer de rejoindre la surface. Elles découvrirent un monde de désolation, de chaos, d'horreur absolue. Elles prirent un mouchoir qu'elles mirent sur leur nez pour atténuer l'odeur de mort, de sang et de poussière. C'était l'hécatombe. Des Soeurs écrasées par des meubles, mortes ou à l'agonie. Des Soeurs introuvables surement ensevelies sous des tonnes de gravas. Elles réussirent à en trouver une dizaine sur la trentaine. La Mère Supérieure était décédée. 

Les Soeurs cherchèrent à sortir du couvent mais bien vite, elles se sont rendues compte que l'air été irrespirable, alors elles ont fait comme tous les survivants, elles ont suivi la course des Hommes vers les égoûts. C'était la cohue, une course effrénée pour la survie. Tout le monde des bons, des méchants, des intelligents, des fous, des assassins, des putains et j'en passe, couraient à perdre haleine.

Toute l'humanité descendait dans les bas fonds avec les rats. 

Les Soeurs, toutes ensembles couraient comme les autres, totalement paniquées, car même si elles avaient le droit à une petite escapade de quelques heures, le monde extérieur était inconnu d'elles. Pour certaines comme Soeur Marie-Bénédicte totalement inconnu d'elle. 
Elles sont terrorisées, elles pleurent, elle prient, elles ne savent faire que ça. 
Quelques unes comme Soeur Marie-Bénédicte ont pris de quoi manger pour quelques jours, de l'eau et quelques médicaments. 
Elles n'avaient pas le temps de préparer leur départ, l'air vicié les empêchait de respirer. 

Les égoûts.... L'odeur était épouvantable, ça grouillait de rats et à y bien penser en seraient-ils si différents ? A croire que non au vue de ce qui s'y passe....

 

CHAPITRE VI

 

La décadence du monde des morts vivants




Un groupe compact de nonnes, de noir et blanc, vêtu ne passait pas inaperçu. Au début dans l'affolement de la rentrée dans les égoûts ont y faisait pas attention. Ca grouillait de monde, ça se bousculait, ça se marchait dessus, ça se tapait même dessus pour entrer plus vite aux égoûts. Puis ça s'est dispersé un peu. Il y avait beaucoup de monde mais moins qu'au début. 

Alors elles se faisaient remarquer. Alors on les dévisageait, certains avec tendresse et d'autres de façon plus..... carnassière. 

Elles ont cessé de courir mais elles marchaient très vite. 
Vers quoi couraient-elles ? La vie ou la mort ?

Arrivée dans un boyaux à deux voies les Soeurs se sont séparées une partie voulait aller à droite et une autre à gauche. Ce fut dont six à gauche et cinq à droite dont Marie-Bénédicte. 

Plus elles avançaient et plus l'humanité dans ce qu'il a de plus glauque, de plus sanguinaire, de plus impitoyable et surtout de plus immoral et malsain s'étalèrent devant leurs yeux de femmes de Dieu. 

Elles entendaient des hurlements de souffrance physique, certains hommes, femmes ou enfants se faisaient torturer, violer ou même manger vivant. 
Les Soeurs ne pouvaient rien faire que prier en avançant plus rapidement ou rasant les murs. 
Il y avait aussi des cris de plaisir et de jouissance dans les bas fond. La nourriture, l'eau ou les médicaments se payent aussi de cette façon.
Certains ne faisaient pas dans le détail, ils tuaient seuls ou en groupe. Tout était bon, à la main, avec des armes de fortunes, ils donnaient la mort comme d'autres font des prières. 
Se trouvaient là également les cannibales qui dépecaient la chair humaine pour en prélever les bons morceaux. 
Les Soeurs en étaient malades et on ne comptait plus le nombre de fois où elles ont vomi leur bile car depuis longtemps plus rien à vomir. 
Sans oublier des hommes qui traînaient des femmes par des cordes et leur faisait subir mille sévices ou même l'inverse les femmes qui trainaient des hommes. 
Les femmes n'étaient pas mieux que les hommes, certaines supérieures même en cruauté et en sadismes que leurs homologues masculins.

L'humanité au bord de l'extinction montrait son vrai visage. Il montrait ce qu'il y avait de pire en nous. La survie donnait un goût amer, sinistrement animal et encore les animaux ne tuaient que pour survivre ici bons nombres tuaient pour le plaisir de tuer. 

Les Soeurs étaient descendues en Enfer. Le Malin y trônait en Maître Absolu.



Mais malgré tout, dans toute cette merde colossale où sont rassemblés les sorties d'asiles et de prisons, on avait les bons, on avait les gentils. Des personnes qui cherchaient à se rassembler pour être plus fort ensemble, pour produire ensemble, pour se défendre ensemble. Mais difficile de savoir à qui on pouvait faire confiance et en qui on ne pouvait pas. 

Ici règnait la loi du plus fort...

 


CHAPITRE VII


L'hécatombe d'outre-tombe


Cinq Soeurs ensembles terrorisées se frayent un chemin parmi cette humanité grouillante et décadente. Elles ne sont pas discrètes avec leur bure, on les voit de loin arriver. Pas le temps de se poser la moindre question, elles doivent trouver un moyen de sortir de là, d'une façon où d'une autre. 

Au détour, d'un coude elles se retrouvent nez à nez avec un groupe qui n'a pas l'air commode du tout. Un chef monté comme une armoire à glace leur fait face. Le reste du groupe au moins quatre s'affaire à écorcher un rat. Tous les yeux se tournent vers les Soeurs qui reculent. Il est clair qu'elles ne passeront pas par là. Le chef de groupe leur lance un sourire carnassier et c'est le début de la chassse qui est lancée. Les brebis de Dieu égarées se mettent à courir comme elles peuvent essayant de se frayer un chemin dans la cohue. Elles entendent des horreurs à leur dos et deux d'entre elles sont rattrapées. Les trois autres Soeurs se mettent à hurler aussi fort que celles qui sont clouées au sol. Viol collectif et dépeçage vivante autant dire que leur hurlement est à vous déchirer les tympans puis on les entend plus. Les Soeurs finissent par se séparer se rendant compte que rester ensemble, c'est trop dangereux pour elles. 

C'est ainsi que Soeur Marie-Bénédicte se retrouve seule à errer dans les égoûts. Dans les bas fond de l'humanité, elle qui ne connaissait rien de la vie, voit des choses qu'elle n'aurait jamais cru possible. Pas de place pour les faibles. Elle essaye de venir en aide à un enfant qui meurt dans ses bras, il a été littéralement piétiné par la foule. Elle regarde autour d'elle et tout n'est que décadence. Ca baise dans tous les coins consentis ou non. Ca se bat pour un rien, certains n'ont pas la force, ni l'envie de vivre et se laisse mourir.

Les cannibales s'en donnent à coeur joie, plus besoin de se cacher pour se laisser aller à tous ses travers. Plus rien n'est interdit, plus rien n'est immoral, tout n'est qu'immoralité. 

Elle se sent impuissante et se demande où est Dieu, les a-t-il laissé tomber ? Où est-ce une épreuve de plus et qu'à la surface tout ne sera qu'amour et félicité ?

En attendant elle ne supporte plus ses visions d'horreur, ses cris de douleur, cette odeur de merde, de sang et de mort. Elle vomit, elle pleure, elle est perdue dans un monde qu'elle ne connait pas et qu'elle refuse de reconnaitre.

Alors elle cherche désespérément des hommes qui puissent être encore sain de corps et d'esprit, autant que possible.....

 
Ce texte vaut 2 bières !

CHAPITRE VIII


Un seul objectif : La survie



Livrée à elle-même la Soeur Marie-Bénédicte n'a qu'une idée en tête, sauvée sa peau et pour ça elle doit s'armer et s'allier. Une religieuse qui s'arme ce n'est pas courant mais une religieuse qui se fait trousser et dévorée vivante c'est pas commun non plus. 

Première chose elle fouille partout dans les égoûts et elle finit trouver un tesson de bouteille. Avec ça en poche elle est un peu plus rassurée bien qu'en combat elle ne vaut pas grand chose, mais bon ça la rassure, déjà pas si mal. 

Deuxième chose se trouver des alliés. Elle évite les femmes pour elle, dans son esprit, elles ne sont pas assez fortes contre les hommes. Vu qu'elle n'avait que des religieuses comme exemple, il est clair qu'elles n'ont pas fait un pli devant les hommes. Donc deux hommes voir trois c'est encore mieux. Mais difficile de trouver des gens sûrs et puis à bien y réfléchir l'est-on un jour ? J'en doute. Il arrive toujours un moment où on vous poignarde dans le dos pour trois fois rien. Mais il faut essayer la survie en dépend.

Alors elle cherche, elle se présente comme Soeur mais avec sa maladie à dire des gros mots sans arrêt c'est une plaie et quand on vous dit "bonjour "tête de noeud" c'est Soeur Marie-Bénédicte " trou de balle" j'espère que vous allez bien "enfoiré" je cherche des compagnons de route "poil au prout" et j'en passe et des meilleurs, ça le fait pas trop. 

Toujours est-il qu'elle a trouvé Monsieur L. un vieux monsieur tranquille qui parle peu mais qui a de la présence et qui est médecin, c'est toujours utile. Ils font chemin ensemble.

Elle continue de discuter avec tout le monde, ceux qu'elle croise puis soudain on la bouscule on lui vole un peu de nourriture, plus de peur que de mal mais elle met un moment avant de s'en remettre elle a eu si peur. Le prochain qui lui fait face c'est également un Monsieur L. Il commence à discuter avec elle et il apprend qu'un homme vient de la voler. Elle le décrit et il lui apprend qu'il vient de le tuer et de récupérer des morceaux...

Elle le regarde incrédule et il demande son tesson car il saura mieux s'en servir qu'elle. Naîve elle ne réfléchit pas et le lui donne. Un homme qui passe près d'eux est sa deuxième victime. Le tesson reste dans le crâne du pauvre bougre qui finit en morceaux. Soeur Marie-Bénédicte ayant peur de finir ainsi préfère le garder près d'elle que derrière son dos. Ils font donc route ensembles. Elle reste sur ses gardes. Il se montre plus suicidaire et fou à lier, que dangereux pour elle. 

Puis un troisième fait son apparition un homme d'église un pasteur. Soeur Marie-Bénédicte est aux anges, cela ne pouvait pas mieux tomber. Il est immense par rapport à elle, il est imposant et en impose. Elle fait si petite et si fragile face à ce colosse. Elle aime l'aura qu'il dégage, elle en est subjuguée pourtant il lui dit bien dès le départ qu'il n'est pas un pasteur comme les autres. 

Mais qu'est ce qu'il veut dire par là ?

Elle lui demande s'il veut bien les accompagner et voilà les quatre compagnons qui marchent ensembles vers la sortie.

Elle veut en apprendre plus sur lui.

Qui est-il ?

 
Ce texte vaut une bière !


CHAPITRE IX

Le damnable


Il ne la quitte pas d'une semelle, il la jauge, il l'observe, il analyse. Il tisse sa toile, point par point....

Il lui dit clairement qu'il n'est pas le pasteur que tout le monde connait. Il a fait des choses peu recommandables au Nom du Seigneur. Il est la main armée de Dieu. 

... méticuleusement

Il lui explique qu'il a donné ce dont les Soeurs avaient besoin et envie. Ca lui a rappelé l'histoire du Père Antonin qui donnait du plaisir chaque mois aux Soeurs en mal d'amour et surtout de sexe. On peut être religieuse et n'être pas moins qu'une femme. Il en va de même pour les religieux qui n'en sont pas moins des hommes. Il va chercher à réveiller son côté femme, doucement, gentiment, il va titiller ou ça chatouille. Et ça marche.


... sournoisement

Il va lui faire comprendre qu'elle a besoin de goûter à ce plaisir pour en être libérer et qu'en aucun cas elle n'est possédée par le Malin, qu'il n'a pas envahi son intérieur. 

... sadiquement

Il ne manque pas de lui dire qu'il est prêt à tout lui donner, tout lui offrir pour peu qu'elle aie confiance en lui. Qu'il la veut prête à tout pour lui. Il pousse le vice jusqu'à lui dire, qu'il ne prendra pas sa virginité si elle décide de rester Soeur. Qu'elle est totalement libre de son choix. Mais l'est-elle vraiment ? Il a déjà mis la main basse sur elle, sans même qu'elle ne se rende compte de rien. Pourtant elle va prendre le temps de réfléchir et elle va lui donner une réponse. Elle décide de rester religieuse.

... redoutablement

Une fois sa réponse faite, elle cogite. Elle se rappelle de tous les mensonges que la Mère Supérieure lui a dit, toutes les punitions reçues au nom de Dieu alors qu'elle n'était que luxure. Elle est entre l'envie de servir le Seigneur comme on le lui a enfoncé profondément dans le crâne et s'offrir à l'homme qu'elle a dans la peau et dont elle ne peut déjà plus se passer. Elle revient donc vers lui et au final accepte son côté femme mais reste dans son coeur une femme pieuse.

 

CHAPITRE X

Danse avec le Damnable


Elle retire sa bure.
Elle se met totalement nue à la vue de tous et revêt vite fait un tee shirt noir, la jupe longue et elle vient aux pieds du pasteur. Elle s'agenouille et les deux mains ouvertes vers lui, elle lui montre la corde.


Je n'ai plus l'utilité de porter la bure, je ne crois plus en la religion telle qu'elle m'a été inculquée. Je crois en mon prochain, à Dieu sans ses hommes qui se disent personnes de foi et qui font l'inverse de ce qu'ils sont sensés faire apprendre. C'est un peu confus mais le fond est là.

Je vous offre ma vie, mon âme et mon corps Pasteur. Sachez faire de moi une femme accomplie.


Sa décision était prise. Certes elle a été brutale et rapide mais les circonstances ont fait que... Trop de choses se sont déroulées au couvent qui lui font croire que les hommes ne sont pas bons et que Dieu est le seul a pouvoir aimer ses brebis et que ses brebis n'ont besoin de personne pour le vénérer, le prier et le servir. Elle reste à ses pieds et ne bouge pas. Elle l'écoute et elle comprend chacun de ses mots qu'il pose sans ambiguïté, sans faux semblant. A bien y réfléchir le Pasteur est le seul à avoir été honnête avec elle depuis la seconde où il est arrivé dans sa vie.

Du coup, c'est lui qu'elle allait servir, c'est à lui qu'elle allait obéir et c'est à lui qu'elle va vouer sa vie et offrir sa vie.

Elle ne doit pas se louper ses mots aussi doivent être bien choisis. Elle prend le temps de réfléchir pour les choisir et surement pas pour prendre une décision car elle est déjà prise.


J'ai été dupée, j'ai été trompée, on m'a menti par une religieuse en qui j'avais confiance.
On m'a puni à tort.
On s'est moquée de moi.
Je ne cesserai jamais d'aimer Dieu et mon prochain mais je n'ai pas besoin d'un vêtement pour précher la bonne parole, pas besoin de me priver de tout pour aimer Dieu qui aime les hommes bons et vrais.
Jamais vous ne m'avez menti.
Jamais vous ne m'avez obligé à quoi que ce soit.
Jamais vous ne m'avez caché votre côté sombre.
J'ai confiance en vous et je veux vous prouver que je suis prête à changer.
Je ne veux que vous pour me montrer le chemin d'une vie accomplie.
Je ne dis pas que je ne commettrais pas des erreurs mais j'accepterai les punitions si elles sont méritées.



"Tu es prête à changer ?" lui dit-il

Le Pasteur marque une pause et laisse sa question se perdre dans l'ambiance tendue qu'il règne ici tout en continuant de tourner autour d'elle.

"Penses-tu que être prête à changer soit suffisant ?
Ne penses-tu pas que j'attends de toi que tu veuilles changer et non que tu sois prête à le faire ?"


Il passe devant elle et d'un geste de la main il lui fait signe de se taire.
Il n'attend pas de réponse, du moins pour le moment.


"Si elles sont méritées...
Si elles sont méritées..."


Et puis il répète une dernière fois en murmurant :

"Si elles sont méritées..."

De nouveau il s'arrête devant elle.

"C'est donc toi qui décide si mes décisions sont justes ou si je me trompe ?"

Nouveau signe du bras pour qu'elle garde le silence.
Il semble réfléchir. Le temps paraît interminable alors que cela ne dure pourtant que quelques secondes.


"Très bien.
Je t'accorde cinq mots maximum pour que j'accepte d'oublier ces deux erreurs sur ton discours.
Surprends moi, tu me connais suffisament maintenant..."



Elle ne bouge pas mais la position est difficile à tenir. Mais elle ne prend pas le risque de bouger cependant et tiens la pose. Ce qu'elle retient ce ne sont pas les questions c'est le fait qu'elle est parlée des punitions méritées. Elle vient de comprendre un peu tard qu'il sera maître de décider ce qui est bon pour elle ou pas, punitions comprises. Elle a commis un impair et elle s'en rend vite compte, trop tard.

Il lui laisse une chance unique de se rattraper. Cinq mots, cinq mots qui définiront sa nouvelle vie auprès de lui.


Soumission
Obéissance
Dépendance
Esclave
Servir



Le temps doit vraiment lui sembler long mais le Pasteur ne fait rien pour accélérer cet instant décisif.

"Soumission.
Je suis ton mâle, le seul, l'unique"

"Obéissance
J'ordonne, tu obéis. Aucune exception."

"Dépendance
Je te protègerais et régulièrement tu me montreras ta gratitude.
Sois créative."

"Esclave
Ton corps est à moi. Ton esprit est à moi.
Je fais ce que je veux, quand je le veux, avec qui je le veux et je te fais faire ce que je veux avec qui je veux."

"Servir
Je deviens ton obsession. Mes besoins, mon bien-être, mes envies, tu devras les assouvir à tout moment."


Il lui tend la main pour l'aider à se relever.

"A partir de cet instant, tu es mienne.
Ta première action sera de trouver un mot qui te servira de mot de sécurité.
Tu auras le loisir de l'utiliser lorsque tu estimes que je vais trop loin ou que tu as peur pour ta vie.

Comme je suis bon et que tu es novice, tu pourras l'utiliser à cinq reprises.
Lorsque tu auras épuisé ces jokers, je déciderais si je te garde ou si je te jette.

Trouve ce mot et quand ce sera fait, montre-moi ta gratitude d'avoir enfin été acceptée par ton Maître."


Elle ne s'attendait pas à ce qu'il prenne chacun de ses mots pour imposer sa loi. Elle écoute sans rien dire. Elle retient chaque parole. Il l'aide a se relever. Elle garde la corde en main, pour l'heure il n'en veut pas. Elle la tient fermement et cherche un mot salvateur qu'elle n'aura le droit d'utiliser que cinq fois, c'est peu. Mais elle ne pense pas en avoir besoin. Elle cherche et regarde sa corde en main. Voilà le mot tout trouver, s'il tire trop sur la corde.... 

Le mot que j'ai choisi Pasteur c'est le mot "Corde"
Merci Pasteur.

Elle vient lui embrasser le dessus des mains avec dévotion.


Il regarde la corde qu'elle tient dans les mains et il finit par la prendre.

"Je vois que tu as décidé d'utiliser un mot que tu risquerais de prononcer par inadvertance.
Mais soit. C'est ton choix, ce sera ton mot et si tu l'utilises sans le vouloir, tu ne pourras t'en prendre qu'à toi."


Il la regarde lui baiser le dessus des mains tel que le ferait un protégé d'un parain de la mafia.
Elle lui prouve ainsi son obéïssance mais il la reprend aussitôt.


"Tu penses vraiment être dans une relation de ce genre ?
Une relation où tu me prouve ta gratitude avec de simples baisers ?
Ne connais-tu pas l'homme auquel tu as décidé de te soumettre corps et âme ?
Fais mieux que ça.
Et vite !"



Elle grimace, il a raison, elle a commis une grosse bourde. Utiliser un mot qu'elle risque d'utiliser sans faire attention est idiot, mais c'est trop tard. Elle va devoir faire attention à ses réponses dorénavant.
Elle pensait bien faire et asseoir sa soumission et lui faire valoir sa position de Dominant mais visiblement ça ne fait pas mouche.
Il pose des questions qui n'attendent pas de réponse. Elle a compris.
Elle défait le bouton de son pantalon, elle fait glisser sa fermeture éclair et va chercher son bonheur....

C'est ainsi qu'elle a scellé sa vie à la sienne. Elle n'a pas fini de danser comme une marionnette pour le seul bon plaisir du Damnable.