L'escape girl

Chapitre débuté par Sinapise Jack

Chapitre concerne : Sinapise Jack,

Ce texte vaut 5 bières !

"Moi, c'est Jack...'
Pas besoin de grand discours, je laisse les actes parler.
On me connaît pour ce regard sombre qui en dit plus long que mes mots.
Si tu veux me suivre, fais-le par conviction, pas par complaisance.

J’ai grandi dans la poussière d’un monde en feu, où chaque jour est un défi.
On m’a arraché la moitié de mon âme — ma sœur jumelle — lors d'une nuit sans fin.
Depuis, je marche seul, mais je n’ai jamais cessé de chercher.

Mon esprit est un champ de bataille, mais chaque cicatrice est une victoire.
Je guide ceux qui ont du cran, pas ceux qui s’agenouillent.
Si t’as la flamme, tu viens avec moi. Sinon, reste en arrière.




Le rock, c’est mon essence. Brut, puissant, sans compromis.
Et quand la tempête s’abat, je reste droit, parce que moi,
c’est Jack."


Nais

Elle s’appelait Naïs. Aussi vive que moi je suis sombre.
Un esprit libre, un feu indomptable. On était inséparables.
Dans ce chaos, elle trouvait toujours une raison de sourire.
Et puis un jour, elle a disparu. Emportée par la nuit, avalée par ce monde pourri.

J’ai cherché des mois, des années, fouillant les ruines, interrogeant ceux qui osaient encore parler.
Certains disent qu’ils l’ont vue, d’autres affirment qu’elle est morte.
Mais je connais ma sœur. Si elle respire encore, elle se bat quelque part.
Elle n’est pas du genre à se laisser briser.

Chaque soir, quand le monde se tait et que seul le vent souffle entre les carcasses des immeubles,
je ferme les yeux et j’écoute sa voix dans ma tête.
Elle me dit de ne pas lâcher, de continuer, de croire que le monde n’a pas encore tout pris.

Et moi, je continue. Parce que tant qu’il y a un espoir, aussi mince soit-il, je le suivrai.
Parce que c’est ma sœur.
Et je ne laisserai pas ce monde de cendres me l’arracher pour de bon!



 

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Ce texte vaut une bière !
Nous n'avons pas comme les chats neuf vies. Une vie dans certain cas c'est déjà une souffrance en soi, un combat de chaque jour, chaque instant même. Est-ce sa jeunesse qui l'a préservé d'une mort instantanée lors de l'apocalypse ou un coup de bol d'être au bon endroit au bon moment ?  Peut être qu'en fait, c'est le contraire, il est écrit qu'elle doit en baver avant de trouver la mort à moins que ce soit elle qui la poursuive. 
Toujours est-il que cette jeune femme d'une vingtaine d'années erre depuis des lunes dans le désert, la campagne, les bois. Des bribes de souvenirs l'accompagnent lors de sa marche, le sourire des membres de sa famille surtout et des cauchemars la réveille en sursaut en plein sommeil. Elle a appris très tôt à raser les murs des décombres, à faire silence lors de ses déplacements pour éviter d'alerter des groupes peu recommandables. Elle se bouge surtout la nuit quand tous les chats sont gris, quand certains dorment. 

Elle, c'est Anita, elle vivait en Bretagne avec ses parents, son frère et sa soeur. Une vie banale, dans un village banal, une école d'agro-alimentaire où elle excellait. Une vie paisible avec un avenir radieux qui s'offrait à elle. Elle avait même trouvé un petit copain et avait commencé à flirter, ils ont parlé d'avenir et puis tout est devenu, souffrance, dévastation, nul mot assez fort pour exprimer toute l'horreur de ce qui s'est passé. L'humanité dans le besoin et la survie a sombré dans l'animalité la plus sombre. Ceux qui déjà à l'origine avait un côté sombre, l'apocalypse n'a fait que l'accentuer, elle a laissé place à la noirceur la plus totale. Hommes et femmes confondus se sont perdus dans les méandres de l'Enfer. Ils se sont livrés à des orgies, des sacrifices, des tortures, des crimes digne des pires films d'horreur, à part qu'il ne s'agit plus de film mais la triste réalité. Il n'y a plus de barrières, plus de lignes infranchissables, tout est permis et surtout le pire. 

Comment de fois n'a-t-elle pas entendu des hurlements de détresse, des suffocations, des gargouillis avant le trépas ? Tous ces bruits qui hantent ses nuits quand, épuisée, elle sombre dans un sommeil qui se veut réparateur. Malgré sa hachette que peut-elle bien faire seule, contre tout un groupe ? C'est la mort dans l'âme qu'elle traîne ses godasses usées pour sauver sa peau. 

Après des lunes de marche enfin un répit du moment elle l'espère.  Une communauté qui veut bien l'accueillir. Celle qui s'en occupe à la conversation facile et elle sympathise très vite. Anita a la hachette facile et elle sait débiter la viande comme personne. Elle se plait et peut enfin faire ce qu'elle aime par dessus tout, parler.  Elle en a besoin. Mettre des mots sur tout ce qu'elle ressent, c'est loin d'être facile car elle a tendance à tout garder pour elle mais garder le côté social, pour elle, s'est primordial. Ne pas laisser les derniers humains encore humanisés sombrer dans le chaos le plus total. Elle n'est pas le messie, elle n'a pas pour but de sauver l'humanité, juste s'assurer qu'il y a encore des personnes qui pensent que le monde peut renaître de ses cendres. Alors elle va voir plusieurs personnes, certains ne répondent pas, trop englués dans le déni ou la peur à moins que ce ne soit l'abandon. D'autres sont froids, limites glacials, comme si le fait de leur parler était déjà une agression. Elle n'insiste pas et continue à chercher une écoute, une conversation. D'autres encore jouent la méfiance et se cachent derrière des masques ou tissus comme elle d'ailleurs. Elle se cache car elle se sait jolie et elle ne veut pas susciter la convoitise. La discrétion est de rigueur mais à l'abri d'une communauté c'est plus simple pour faire de belles connaissances. Trouver des alliés c'est primordial par les temps qui courent, elle le sait que trop bien.

Elle aborde un homme aux cheveux longs, noirs de geais. La discussion s'entame prudemment, peu de mots utilisés, on tâte le terrain, ami ou ennemi ? Veut-il parler ou rester seul ? Anita est d'une nature naïve et pense que dans tout homme, même mauvais, il y a du bon et qu'il faut le chercher pour lui en faire prendre conscience, peut être..... ou pas. Le courant passe bien entre eux et d'une station debout où chacun garde ses marques, ils finissent assis, adossé à un mur. Les armes sont abaissés et il en sort de cette entrevue une union dans l'adversité. Un groupe qui se veut solide en...... toute foi et conscience. 
Ce texte vaut une bière !

L’atmosphère dans l’esprit de Jack est particulière en ce moment même, lui aussi le remarque et ses yeux deviennent vitreux l’espace d’un instant, lorsqu’il le réalise.  
Avant d’arriver jusqu’à cette communauté qu’on appelle La Kabane, Jack parlais peu, pour ne pas dire presque plus, et jamais, au grand jamais, il n’aurait imaginé que sa langue se délie aussi rapidement avec, surtout, une inconnue rencontré depuis à peine une heure peut être sur le parvis d’une bâtisse..  
  
Jack revient à lui, s’interroge sur la situation et se demande pourquoi il réagis ainsi et, plus étrange encore, pour quoi cette autre âme blessée le fait également envers lui. Il se sait sombre et d’apparence peu hospitalière, ce qui le trouble davantage. Mais dans le moment présent la réalité est bien là et, quelque part, lui aussi semble en confiance à défaut d’être naïf.  

Son visage se tourne vers Anita, recamouflée mais dont les yeux perçant en disent déjà trop que pour en découvrir plus de son visage, et souffle ces quelques mots :  

Tu sais. Je sens qu’on aura tout le temps de se confier toi et moi mais je dois quand même te dire quelque chose d’important me concernant.  
 
  
Jack prend une bouffée d’air qui remplis ses poumons avant de poursuivre.  
  
Jusqu’à présent, je ne voulais pas admettre que Naïs, ma jeune soeur, pouvais avoir réellement disparu pour de bon ou pire, qu’il lui soit arrivé malheur et, crois-moi j’ai du mal à dire cela car j’ai toujours de l’espoir en moi sache le mais, peut-être.. Qu'il est temps que je lache un peu la pression, pas que j’oublie mon objectif loin de là mais que, surement, je devrais prendre cette rencontre comme nouveau départ.  

Son visage se replonge vers l’horizon des rues de la communauté.  

  

..tu sembles. En fin certainement que je peux t’être d’une aide pratique, toi qui es présente aujourd’hui prêt de moi, ici.  

Il n’y a pas d’ambiguïté possible dans ses mots, juste un constat, celui qu’aujourd’hui sa peine peut devenir utile.  
  


  

J’aime beaucoup ton raisonnement au sujet des tiens, je pense que je devrais faire pareil finalement.. 

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Assis près de lui elle se sent bien. Elle ne s'est pas sentie ainsi depuis bien longtemps, trop longtemps. Il a raison, ils ont tout le temps de se confier, d'échanger des regards, des sourires. Elle n'est pas surprise de l'entendre. Tout le monde déplore des pertes et bons nombres cherchent les siens. Anita a abandonné l'idée depuis longtemps car elle sait que d'y penser sans relâche, l'empêchera d'avancer. Elle ne peut pas se le permettre car le danger est partout, elle ne le sait que trop bien.

Elle sent bien la détresse de cette perte pour cet homme au visage qui sait s'adoucir quand il veut. Elle s'approche et sans gêne aucune, sans permission aucune, elle vient déposer ses lèvres sur sa joue dans une bise chaste mais chaleureuse.

Cette bise n'est pas calculé, juste un élan de tendresse. A bien y réfléchir l'a-t-elle fait pour lui, pour elle ou pour les deux ? Toujours est-il qu'elle lui sourit, ravie de l'avoir fait. Elle attend qu'il finisse pour prendre la parole.


Je n'ai pas la science infuse et je ne peux pas te dire que j'ai raison ou tort. On a tous une façon bien à nous de réagir par ces temps difficiles. Certains, comme toi on besoin de s'accrocher à la vie d'avant et passe leur temps à retrouver leur famille, quelques uns y parviennent. Moi, j'ai décidé, comme d'autres de laisser les fantômes au placard. J'ai trop peur d'être déçue. Si je recroise les miens se sera pour moi un bonheur inégalé mais pour l'heure, pour moi, ils ont disparu.

Elle entoure son avant bras de ses bras et pose sa tête sur le haut de son épaule. 

Oui, je suis là maintenant et jusqu'au bout, on restera ensemble, si tu le veux bien.

Anita profite quelques instants de ce doux moment qui contraste tellement avec le monde dans lequel ils évoluent, dans le monde dans lequel ils doivent se battre pour survivre. Elle lève se tête vers lui.

La question qu'on doit se poser c'est : "qu'est ce qu'on fait ? " 

Elle précise sa pensée.

Ici j'ai contacté pas mal de monde mais ça ne parle pas, ça ne répond pas, chacun reste dans son coin, communication difficile, voir impossible. Alors soit on reste à l'abri et on vit tranquille entre nous, soit on prend le risque de sortir et de survivre par notre propre moyen et on récupère des survivants actifs dans le groupe. Que veux-tu faire ?

Salut moi c'est Anita, tu viens d'où ?  

Elle lui sourit gentiment.  

 

S’en est déconcertant, non !?  

 

C’est pourtant ainsi que Jack rencontrât Anita, cette guerrière à la peau fragile. Emmitouflée dans son voile ne laissant transparaitre que des yeux perçants mais au discours tellement sincère, véritable.  
 

Jack, dans sa froideur légendaire depuis cette nuit où tout a basculé, ou il perdit foi et maudit l’humanité pour lui avoir arraché à son coeur le sentiment le plus ultime qu'est l'affection d'un frère pour sa soeur, à pourtant eu des battements irréversibles à l’entente de ces mots.  
 

Se redressant, se sachant repoussant par son allure délavée, ses vêtement sales. Le chevelu tendit sa main, sur que cela soit ainsi que l’on salue une inconnue. Et pourtant ; il est vrai, sous peu, une alliance allait se créer entre eux deux, pour le pire il en est vrai mais. Mais qui sait ? Elle certainement.  
 

Pourtant Anita à tout rendu possible. Alors que Jack sombra dans des pensées d’un autre temps, trop peu réalistes et tranchantes, Anita à réussis à le dompter, sur un point seulement. Sa bonté de coeur, enfuie malgré lui.  
 

Un jour il lui dira. Un jour c’est son voile à lui qui tombera. En même temps que ses genoux au sol...  

Mais pour l’heure il se sait chargé d’un devoir certain, celui d’avoir les épaules pour deux, celui de réapprendre aimer, celui de se battre pour une inconnue qui lui dépose une marque d’affection sur la joue.  
 

A présent que le voile est tombé, que sa chevelure intense vole au vent tandis que sa tête est posée sur ses jambes, que peut-on demander de plus qu’une pause sur la course de l’univers ?  
 

El Salvador pousse un soupir et ose, ose poser sa main sur la tête de celle qui se livre à toutes âmes à lui. Glissant ses doigts redis par le labeur entre ses cheveux, silencieux, observant... Peut-être une réaction étrangère ? Ou tout simplement un silence rendu.?  

 

Jack ferma les yeux.  

Probablement que tout cela il le rêve à une position si lointaine de la réalité... 

 

Ce texte vaut une bière !
Cette chanson elle se la passe en boucle dans sa tête. Elle pourrait être "leur" chanson tant elle la ressent au plus profond d'elle. 

(Another day, Michele Morrone)

Il fut un temps où je me sentais à l'intérieur
Amour et haine, mais tu étais à moi
Tu étais la seule raison de faire
Mes yeux sourient encore et encore
Et maintenant je sens juste que cette peur me ronge à l'intérieur maintenant
Si tu croyais à mes yeux
Nous aurions eu un autre jour
Et tu me vois juste à l'intérieur
Je jure que nous aurions un autre jour
Un autre jour
Hmm, je jure que nous aurions un autre jour
Et je sais, tu m'as dit beaucoup de mensonges
Quelque chose m'a dit que j'allais tomber à l'intérieur
Ooh-oh, cet enfer ne me laisse pas respirer si bien
Mais je ne peux pas te permettre de tomber par terre
Je préférerais perdre la tête
Ma tête
Si tu croyais à mes yeux
Nous aurions eu un autre jour
Et tu me vois juste à l'intérieur
Nous aurions eu un autre jour
Et je ne sais pas pourquoi quelqu'un d'autre est dans ta tête
Et ça me fait sentir que je deviens fou dans mon cerveau
Si tu croyais à mes yeux
Je jure que nous aurions un autre jour  (x4)
Un autre jour

Que s'est-il passé ? Elle l'a bien croisé, elle s'est bien confiée, elle l'a bien écouté, elle lui a bien donné un baiser tendre sur la joue,  elle a bien accepté de faire la route ensemble ? 
Seulement voilà elle se retrouve au beau milieu du désert, seule, désespérément seule… encore. 
Deux solutions s'offrent à elle. La première se laisser mourir, solution de facilité. La deuxième se battre pour survivre et tout faire pour le retrouver. C'est une battante, pas question de baisser les bras. Elle se refuse de penser que ce n'était qu'un rêve, une illusion. Elle se doit de le retrouver. Alors se demande comment elle va pouvoir se débrouiller seule un groupe s'en vient vers elle, il y a la chef de groupe Cary et ses compagnons de route, Elphina, Fréya, Quentin, Thomas. Il y aurait une place pour elle, mais vont-ils à l'Est ? Toute la question est là...

https://www.youtube.com/watch?v=c0wUKCekI34

La réalité c’est quoi ?  
 

D'après certains, c’est quand le lendemain d’une cuite tu ne te rappel plus que tu as planté ton bâton de cocktail dans la prune de la femme de ton ami, réalisant qu’il est trop tard. 

Pour d’autres, cette réalité représente la transition entre le souvenir et le manque présent. 
Enfin pour d’autres encore, cette réalité est un quotidien, qui ne les lâche pas et ne permet aucunes transitions, même pour un parasol de cocktail. 
 

Jack semblait dans cette transition, il commençait à réaliser que, le cocktail il l’avais bu, il a très longtemps, et ne s’en rappelais plus comme il l’espérait. Que finalement chaque jour où la vie lui était permise, le manque était présent. 

En revanche, sur le point de la transition, il semblait réalisé que si une soeur lui avait été enlevée, une autre âme, avec toutes les qualités qu’il pouvait espérer, lui à été dévoilée. 
 

Dévoilée c’est peu dire car, il se souvient. 

Jack se souvient que lorsqu’il errait seul dans les rues de la Kabane, une voilée s’était empressée de venir le voir, lui parlé et rapidement, de se dévoiler au sens propre comme au figuré. 

 

C’est à présent que celle-ci le guide, le tien ferme et éveillé, pour quoi ? 

Faut-il vraiment répondre à cette question ? ou se laisser voguer ?

 

Elle a su, habilement il faut l’admettre, toucher là ou non pas ça fait mal, mais là où on donne vie, envie ! 

 

Envie de choisir sa destinée, plutôt que de subir celle qu’on nous oppose. 

L’envie de se battre, non pas pour soit, mais pour l’autre, le vrai nous en somme. 

Quand on perd cela ou que notre esprit par dans l’abandon et s’y confirme, dieu sait combien l’homme devient noir, fermé, et aux pensées plus que négligeable, voir mortelles et cruelles. 

 

A présent, la paix semble revenue, tout du moins, celle intérieur. Jack compte la maintenir autant que possible, en mémoire à cette flamme qui l’anime, Naïs. 

Jack avait fui le confort illusoire de la communauté qui l’accueillait pourtant si chaleureusement, pour troquer celui-ci contre les pâturages verts et les branches dangereuses que la foret proposais, en plus de son silence, celui-ci qu’il chérissait tant jusqu’à présent. 
 

Un jour, Jack retrouvera Anita, qu’importe le temps et les efforts à fournir, il sait, que c’est là que brule la lumière du phare.