Un vacarme assourdissant puis plus rien, le groupe se relevait d'une onde de choc sans en savoir l'origine. Leurs sacs éventrés reflétaient la puissance de l'accident, aucun d'eux n'avaient pas eu la force de garder leurs armes en main et leur carapace métallique qui leur servait de transport et d'abris avait elle aussi été endommagée.
La mine de charbon qu'ils avaient laissé quelques semaines plus tôt ; précieux carburant de leur train routier s'appauvrissait de jour en jour, peut-être même que la cause de ce sinistre venait des profondeurs du ventre noir. Une sorte d'indigestion, un ras le bol qu'on le trait comme une vache à lait et la nature s'était rebêlée comme si ce n'était pas assez difficile depuis le crash. A cet instant ils ne savaient pas que toute la carte connue avait été touché.
Freya se releva, récupéra son arme mais son fusil n'était plus aussi clinquant malgré l'entretien qu'elle lui portait. Elle passa une main sur l'épaule de J et lui demanda s'il allait bien. Lorsqu'elle descendit du camion, des traces d'huile au sol se rependait comme une trainée de poudre prête à s'enflammer. Malgré son manque de connaissance en mécanique il était facile de constater qu'il ne pourrait pas reprendre la route sans un minimum de réparation.
Après avoir vérifié que ses amis allaient bien, elle prit la radio, par chance elle semblait encore fonctionner malgré les grésillements habituels. Assise contre un des pneus du géant elle cherchait les survivants.
Ici Freya. On vient de subir un truc assez moche... J'pense qu'on n'est pas les seuls dans ce cas. Mes amis vont bien, le matériel moins... qu'est ce qui s'est passé chez vous ? Quelqu'un m'entend ?
Elle n'avait pas vocation de se prendre pour mère Thérèsa, elle cherchait juste à estimer à quel point cette onde de choc avait fait mal autour d'elle. Mais quoiqu'il arrive de toute façon il fallait se relever et avancer.
C'est d'la faute de Rhéa.
Elle f'sait la konne 'vek un chalumeau et c'est un peu parti en couilles.
Dézo, pas dézo.